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Auteur Sujet: Une meute d'irresponsables.  (Lu 1549 fois)

JacquesL

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Une meute d'irresponsables.
« le: 11 décembre 2013, 01:17:38 am »
Nuit du 4 au 5 février 1955, une coalition ivre de l'odeur du sang met à mort le gouvernement Mendès France.
Vous lirez le détail dans la biographe par Jean Lacouture, pages 373 à 393.
Ces cris de roquets...

Il faut reprendre les choses de plus haut : cette meute vivait en totale irresponsabilité. Depuis novembre 1954 le gouvernement ne pouvait plus la dissoudre, les renvoyer devant les électeurs. Ne me demandez pas comment était en détails la constitution d'alors, je l'ai bien oublié. Chaque député défendait soit les intérêts de sa carrière et de son groupe partisan (et pas mal préféraient la politique du pire), soit les intérêts d'un lobby qui le mandatait, tel les vins, tel les betteraves, tel les colons d'Algérie, etc.
Qu'ils aboutissent à ce que les gouvernements soient, les uns après les autres, condamnés à l'impuissance, ils n'en avaient rien à foutre. Très peu avaient eu une vie dans l'économie réelle avant de devenir hommes politiques. Très peu avaient eu à prendre et exécuter des décisions militaires sur le terrain. Et surtout ils ne transportaient pas vers la vie politique l'esprit de décision et de responsabilité qu'ils avaient eu à apprendre sur d'autres terrains.
C'était bien le drame de cette constitution de la IVe république, qu'elle organisait l'impuissance des gouvernements et l'irresponsabilité de l'Assemblée.

Un an et demi plus tôt, un humoriste racontait comment, ayant tellement peur de se retrouver devant l'électeur, ces députés avaient investi Joseph Laniel précipitamment, sans grand programme politique.

Je ne m'explique pas non plus comment Henri Queuille, qui n'était pas pauvre de courage ni de réalisations dans une vie antérieure, a pu sous la 4e république inventer puis incarner l'immobilisme. En principe, à 66 ans, on n'est pas encore sénile. Non ? Si ?
« Modifié: 11 décembre 2013, 08:12:56 am par JacquesL »