Posté le 15/11/2005 10:53:28
Le chiffre des enfants maltraités ou menacés est en hausse de 7% en 2004
par rapport à l'année précédente
L'an dernier 95.000 enfants ont été maltraités ou menacés dans leur
sécurité, leur moralité, leur santé et leur éducation, selon
l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée.
Des chiffres qui rendent compte d'une "fragilisation des familles",
selon l'ODAS.
Pour son enquête, celui-ci collecte ses chiffres auprès des
départements, responsables de la protection de l'enfance.
Entre 2003 et 2004, le nombre d'enfants maltraités - "victimes d'abus
sexuels, de violences physiques ou psychologiques, de négligences
lourdes" - est passé de 18.000 à 19.000, détaille l'ODAS.
Dans le détail, 6.600 enfants ont subi des violences physiques (contre
5.800 en 2003), 5.500 des violences sexuelles, 4.400 ont été victimes
de négligences lourdes, et 2.500 de violences psychologiques.
"Selon les départements, cette évolution traduirait une progression de
la violence dans les relations sociales", estime l'ODAS, qui ajoute que
"les enfants accueillis" dans les foyers "seraient de plus en plus
violents".
L'augmentation du nombre d'enfants en danger est plus forte (+5.000,
76.000 au total): "L'enfant n'est pas maltraité mais vit dans un
contexte familial particulièrement dégradé qui menace son développement
sur le plan éducatif et/ou matériel", selon la définition de l'ODAS.
L'office explique les menaces par des "carences éducatives" des parents,
les conflits de couple et séparations, les problèmes
psycho-pathologiques des parents ou leur dépendance à l'alcool ou à la
drogue.
"Contrairement à une idée plus ou moins répandue, la précarité
économique ne constitue que minoritairement un facteur de danger",
assure l'ODAS qui souligne que deuis la création du RMI, en 1988, elle
est rarement à l'origine directe d'un signalement.
Par contre, l'ODAS souligne le rôle de l'isolement social.
Association regroupant des élus de gauche et de droite, l'ODAS entend
fournir aux élus des informations pour optimiser leur politique.