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Auteur Sujet: Il était une fois nos ancêtres - Une histoire de l’évolution.  (Lu 2296 fois)

JacquesL

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LE livre à se faire offrir quand on est naturaliste amateur, ou à offrir traitreusement à ses enfants adolescents, est l'ouvrage de Richard Dawkins : "Il était une fois nos ancêtres - Une histoire de l’évolution".
La forme littéraire peut surprendre : à l'imitation des Contes de Cantorbury, un rendez-vous de pélerins, mais à rebrousse-temps.
L'ouvrage est tellement riche que j'ai été incapable d'en faire un compte-rendu. Voici celui de l'AFIS :
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N’ayons pas peur des superlatifs : « Il était une fois nos ancêtres » de Richard Dawkins est une œuvre magistrale. Elle nous propose de remonter le cours de l’histoire de la vie sur notre planète sur quatre milliards d’années en l’espace de huit cent pages. Ce livre est tellement énorme, dans tous les sens du terme, qu’en rendre compte est une tâche périlleuse.

Trois piliers pour un monument

Pour comprendre le défi relevé par Richard Dawkins en réalisant cet ouvrage, il faut d’abord bien avoir à l’esprit quelques points incontournables de la connaissance sur le vivant que ceux qui sont déjà familiers avec la classification phylogénétique du vivant me pardonneront de rappeler.

Le premier est que si nous prenons deux organismes vivants quelconques (disons un hippopotame et un pin maritime) nous pouvons affirmer qu’ils ont un ancêtre commun (pour l’exemple choisi, leur premier ancêtre commun vivait il y a environ 1 300 millions d’années).

Le second est que nous et tous les organismes vivants qui nous sont contemporains avons tous bénéficié de la même durée d’évolution depuis que leur ancêtre commun unique a vécu, il y a quelques trois milliards d’années : il faut donc se sortir de la tête toutes les « échelles de l’évolution », « chaînons manquants » et autres « fossiles vivants » qui ont pu être enseignés aux plus anciens d’entre nous et viennent encore régulièrement polluer l’information scientifique si ce n’est l’enseignement des sciences.

Enfin il faut comprendre le concept d’ancêtre : la comparaison des différentes espèces entre elles suivant le principe « qui ressemble à qui », en mobilisant l’anatomie comparée, l’embryologie et maintenant la biologie moléculaire est l’objet ce qu’on appelle la phylogénie ; la mise en lumière des homologies permet de caractériser l’ancêtre hypothétique, « hypothétique » non que l’existence de cet ancêtre soit incertaine mais que cet ancêtre a disparu il y a bien longtemps et que nous ne le connaîtrons pas : tout au plus pourrons-nous donner ses caractéristiques et suggérer à qui il n’est pas improbable qu’il ressemble.

Et les fossiles, me direz-vous ? Ôtons-nous de la tête une fois pour toutes que les fossiles sont de bons candidats à ce statut d’ancêtre : ils sont pris en considération ni plus ni moins suivant les mêmes principes que les espèces vivantes, quoiqu’avec évidemment davantage de difficultés, et permettent ainsi de compléter l’arbre du vivant de branches aujourd’hui disparues, en même temps qu’ils contribuent à l’exercice de la datation des événements ; pour ce dernier aspect, la biologie moléculaire, par les « horloges moléculaires » (raisonnements fondés sur la vitesse des dérives génétiques), est venue récemment appuyer le jalonnement « temps » des arbres phylogénétiques.

Nous voilà donc équipés pour le voyage à remonter le temps auquel nous invite Richard Dawkins.

En remontant le temps jusqu’à l’aube de l’évolution

La trame générale de ce livre est de mettre sur la même ligne de départ d’une grande randonnée l’ensemble des espèces vivantes à ce jour et de leur faire remonter les branches de l’arbre du vivant à la recherche de leurs ancêtres, et ce à la même vitesse ; nous prendrons, en ce qui nous concerne, le départ de ce périple avec nos congénères humains et la troupe ainsi constituée grossira à mesure qu’à chaque nœud de l’évolution nous retrouverons des cousins, de plus en plus éloignés, qui réalisent le même périple à la recherche, à l’aube de l’évolution, de notre ancêtre commun à tous.

Nous commençons ce voyage seuls. Quand le compteur de temps indique 10.000 ans nous sommes à l’âge des premiers agriculteurs, puis nous traversons les époques de l’Homme de Cromagnon ( 40 000 ans) , des Homo sapiens archaïques (quelques centaines de milliers d’années), d’Homo ergaster (1,5 million d’années), d’Homo habilis (2 millions d’années)… Le compteur indique environ 6 millions d’années lorsque nous rencontrons nos premiers cousins survivants, remontant eux aussi, à la même vitesse que nous, leur propre branche de l’arbre du vivant ; c’est le rendez-vous n°1, celui avec l’ancêtre commun à l’espèce humaine, aux chimpanzés et aux bonobos (eux-mêmes voyageaient ensemble depuis 4 millions d’années déjà puisque leurs branches se sont séparées il y a 2 millions d’années) ; en parcourant un million d’années de plus notre troupe rejoint ses cousins Gorilles (rendez-vous n°2) ; nous n’avons alors réalisé que la moitié du chemin qui nous mène à l’ancêtre commun que nous (humains, chimpanzés, bonobos, gorilles) partageons avec les orang-outangs puisque cette rencontre (rendez-vous n°3) se situe il y a 14 millions d’années.

Des rendez-vous comme ceux-ci il y en aura trente-neuf ; nous passerons sans encombre la « limite Cétacé-Tertiaire » (il y a 65 millions d’années) marquant la fin du règne des dinosaures, juste avant de retrouver la cohorte des rongeurs (rendez-vous n°10, à 75 millions d’années) puis celle, innombrable, des insectes, mollusques et autres protostomiens au rendez-vous n°26, il y a 590 millions d’années ; nous découvrirons, avec les éponges, les derniers animaux de notre périple au rendez-vous n°31, puis les derniers eucaryotes au n°37 avant de pénétrer, après le grand rendez-vous historique marquant la rencontre entre la cellule et la bactérie, il y a peut-être deux milliards d’années, le monde fascinant des archées et des bactéries.
...

Note de lecture complète à http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article963

De mon vivant j'ai vu la paléontologie et la systématique remaniées de fond en comble par les progrès de la génétique moléculaire. Et ce n'est pas fini...