Nous avons entendu dimanche soir le triomphalisme obscène de haine, proféré par Marine Le Pen.
J'écoute rarement les hommes politiques, ils me font presque tous vomir, en menteurs professionnels.
Mais là précisément l'obscénité de Marine Le Pen, qui cela me rappelle-t-elle ?
Jesse Jackson, candidat aux présidentielles américaines.
Jusqu'alors, je n'avais suivi sa campagne que par écrit, et par journalistes interposés, et elle avait toute ma sympathie.
Il doit jeter l'éponge, et j'entends son discours public, sa voix hyper-dilatée, son sourire dilaté, son accent qui déforme toutes les voyelles en larges "A", son communautarisme racial frénétique : "Because naow, our taëme has caome !"...
La vie politique américaine n'avait pas besoin de ce communautarisme racial effréné, Jackson n'avait pas assimilé qu'une minorité a aussi des devoirs, surtout si elle prétend devenir un jour majoritaire, et assumer la relève du pouvoir.
Qui d'autre ? Les fascistes d'Italie aussi, et les fascistes français profitant de l'occupation allemande pour reprendre leur guerre civile là où la découverte du complot de la Cagoule l'avait interrompue. Eu aussi triomphaient que "Leur temps était venu", et qu'ils allaient le faire payer cher à leurs compatriotes.