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Auteur Sujet: Le coton OGM Bt profite aux coccinelles chinoises  (Lu 1363 fois)

JacquesL

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Le coton OGM Bt profite aux coccinelles chinoises
« le: 21 juin 2012, 03:08:30 pm »
Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/06/15/01008-20120615ARTFIG00687-les-cultures-de-coton-ogm-profitent-aux-coccinelles-chinoises.php

Citer
L'introduction de variétés transgéniques, en 1997, a réduit les traitements insecticides de façon drastique.

Les coccinelles chinoises peuvent remercier… les cotons transgéniques. Tout comme les larves de chrysopes ainsi que certaines espèces d'araignées. Une étude franco-chinoise publiée ce jeudi dans la revue scientifique Nature révèle en effet que ces sympathiques bestioles dévo­reuses de pucerons - et donc fort utiles à l'agriculture - ont proliféré depuis l'introduction massive en Chine, en 1997, de variétés de coton génétiquement résistantes aux insectes parasites. Mieux: cette régulation biologique bénéficierait même aux cultures voisines non OGM, comme le maïs ou le soja.

Comment une plante porteuse d'un gène lui permettant de sécréter une molécule insecticide (la toxine Bt issue de la bactérie Bacillus thuringensis) peut-elle contribuer au bien-être des coccinelles? Tout simplement parce que cette arme redoutable est aussi très spécifique: seuls les «insectes cibles», autrement dit les chenilles qui dévorent les feuilles et les inflorescences, meurent après l'avoir ingérée.

«À la différence des insecticides chimiques qui ont un très large spectre d'action, la toxine Bt ne s'attaque qu'aux larves de lépidoptères (papillons, NDLR) qui sont les principaux ravageurs du coton. Du coup, elle préserve la faune auxiliaire», explique Nicolas Desneux, écologue à l'Inra de Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) et cosignataire de l'étude. Cette sélectivité s'explique ­notamment par le fait que la toxine Bt n'est pas présente dans la sève dont les pucerons se nourrissent exclusivement. Du coup, lorsqu'elles les mangent à leur tour, coccinelles, araignées et larves de chrysopes ne risquent pas d'être contaminées.
Impact écologique

Autre point essentiel: l'usage de variétés Bt permet de réduire de façon drastique le recours aux insectides chimiques. Et donc les dégâts collatéraux sur ces précieux insectes «non-cibles». «Au début des années 1990, lorsque le principal ravageur du coton en Chine, la noctuelle Helicoverpa armigera, est devenu résistant aux pesticides, certains agriculteurs effectuaient jusqu'à 30 traitements par an!» souligne Nicolas Desneux. D'où la décision du gouvernement chinois, de faire appel au génie génétique pour maîtriser ce parasite capable de détruire entièrement un champ. Pari réussi: l'an passé, le coton Bt couvrait 3,9 millions d'hectares en Chine, soit plus de 71 % des surfaces et jusqu'à 95 % dans le nord du pays.

C'est dans cette région que l'équipe dirigée par le biologiste Yanhui Lu, de l'Académie chinoise des sciences agricoles de Pékin, a recueilli entre 1990 et 2010 sur pas moins de 36 sites, comprenant chacun une vingtaine de parcelles, une masse considérable de données qui permettent aujourd'hui de mesurer l'impact écologique du coton Bt. Il en résulte que les effectifs de coccinelles ont quasiment doublé sur la période pendant que les populations de pucerons chutaient d'un facteur 2,5.

Une évolution qui ne doit rien au hasard: les chercheurs ont mis en évidence une étroite corrélation entre la hausse des populations d'insectes auxiliaires et la baisse des traitements insecticides. Ils ont également établi que plus les plants de cotons abritent de prédateurs, moins ils sont envahis de pucerons. «Nous avons démontré que la baisse des applications insecticides, au travers d'une large utilisation de plants de coton Bt, favorise les prédateurs généralistes (coccinelles, chrysopes, araignées, NDLR) et aide à supprimer les populations de pucerons dans cette culture», concluent les auteurs.

Du fait de leur mobilité, ces prédateurs ont également la capacité de coloniser les parcelles avoisinantes et d'y prodiguer «des services de contrôle biologiques». Autrement dit de boulotter bon nombre de pucerons et autres espèces indésirables. Mais «ce point ­mérite d'être confirmé par des études complémentaires», notent prudemment les auteurs. «À condition de bien la contrôler, la coexistence entre cultures OGM et non-OGM, si redoutée en Europe, peut avoir des effets bénéfiques y compris dans les parcelles “bio”», note Marcel Kuntz, biologiste au CNRS et à l'université de Grenoble.

Citation de: Lucien COSTE
ce qui m'étonne le plus c'est la haine des zécolos contre les produits Bt,  et notamment le maïs. Comme tu le dis Bt signifie "bacillus thurigensis", et ce bacille est utilisé quotidiennement en agriculture ...... biologique.
Dans le midi l'une des principales utilisations vise la teigne de l'olivier (co)responsable de la coulure des fleurs avant la nouaison ....
Certes on passe d'un bacille à sa toxine .... mais de là à hurler "au charron" il y a un grand pas !

Citation de: François Guillet
Les écolos sont pour la plupart des ignorants en science, mais des militants idéologiques. Cette haine des écolos contre ces produits n'est donc pas du tout étonnante.

Citation de: SantAngelo
Le coton consomme beaucoup trop d'eau, les orties beaucoup moins et poussent bien mieux partout, vivent les chemises en ortie! Réapproprions-nous une industrie textile moderne de qualité et originale!!