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Auteur Sujet: Familles à génie désigné, à raté désigné, à schizophrène désigné...  (Lu 1443 fois)

JacquesL

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Sur mon disque, je retrouve cet inachevé de septembre 2000.

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Familles à « raté » désigné...

Le temps d’une réflexion à haute voix, je vais prendre le contre-pied : les familles à génie désigné.
Dans la famille Claudel, Camille et Paul ont lutté pour la position du génie désigné. Camille a finalement perdu, Paul a gagné, et a fait interner Camille pour les trente ans qui lui restaient à vivre.
Dans la famille Pascal, Blaise et Jacqueline ont lutté pour la place de génie désigné. Jacqueline a perdu.
Dans la famille Mozart, on sait que Wolfi et Nanerl ont été exhibés ensemble. L’Histoire a vite oublié Maria-Anna, modestement mariée, tandis que Wolfgang seul continuait à accumuler prodiges sur prodiges, pour acheter l’amour de son père Léopold. En vain du reste.
Dans la famille Mendelsohn-Bartholdy, Fanny et Félix ont lutté pour la place du meilleur musicien, meilleur compositeur. Fanny a été désignée perdante de la compétition.

Dans la fratrie Brontë, le cas de Branwell est plus complexe : il n'a pas perdu la compétition interne, mais l'insertion dans la vie externe.

Les points communs de ces familles : un orgueil familial fort, le petit génie désigné reprenant très tôt à son compte l’orgueil familial, un père très présent et très fortement investi dans l’éducation des enfants, une mère morte ou absente. Sur le plan génétique, ces familles-là sont assez compromises, survivant par la mémoire de l’humanité, mais s’éteignant souvent sans descendance.

Dans les familles à schizophrène désigné, les modes de transactions et de répartition des rôles sont aussi reconnaissables et rigides. Je renvoie à la littérature spécialisée.

Et les familles à « raté » désigné ? Une assignation à une grande mésestime de soi. Souvent par transition à partir de la mésestime héritée de la génération précédente, typiquement de beaux-parents envers le gendre ou la bru non acceptés. Ou par une violente mésestime envers le conjoint, qui est cachée et reprise à son compte par un ou plusieurs des enfants. Du reste, cette féroce mésestime envers le conjoint qu’on s’est choisi, est le plus souvent elle aussi héritée de l’idéologie familiale de la génération précédente.

La mésestime de soi désignée, on sera tenté d’en controverser, car les transactions étant à plusieurs niveaux simultanés, il est fréquent que l’observateur non averti, non formé, se laisse abuser par le niveau le plus apparent, néanmoins contredit d’autres manières plus obliques.

J’ai vu des enfants accumuler les conneries, voler dans les magasins, trafiquer du shit, se désigner en loque humaine, etc. etc... dans une perspective transactionnelle. Pour qu’un des parents accuse l’autre d’être LE responsable, ou pour que la société, le médecin, le juge, se penche enfin sur cette famille qui va si mal.

Le plus souvent, cette stratégie d’appel au secours par passage à l’acte, n’aboutit pas. Pas d’yeux pour voir, pas d’oreilles pour entendre. Trop occupés à regarder ailleurs.

Jacques
« Modifié: 01 juillet 2012, 12:52:03 pm par JacquesL »