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Auteur Sujet: Une demi-phrase erronée, grandes conséquences.  (Lu 1724 fois)

JacquesL

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Une demi-phrase erronée, grandes conséquences.
« le: 04 juillet 2012, 07:53:39 pm »
Ce fut le premier article envoyé en 1905 aux Annalen der Physik, dirigées par Wilhelm Wien, par cet ingénieur des brevets de 3e classe :
http://www.scribd.com/doc/10571708/Albert-Einstein-On-a-Heuristic-Point-of-View-Concerning-the-Production-and-Transformation-of-Light
ou http://www.unipune.ac.in/snc/centre_for_philosophy_and_history_of_science/phsc_webfiles/pdfs/2nd_paper.pdf
en traduction anglaise, ou restriction aux trois premières pages :
http://press.princeton.edu/einstein/materials/light_quanta.pdf


Je prétends que dans cet article une seule demi-phrase est téméraire, et dirige vers une extrapolation qui n'a jamais pu être justifiée expérimentalement :
Citation de: Albert Einstein
a finite number of energy quanta localized at points
of space

Si nous n'écrivions qu'une seule demi-phrase erronée tous les trois au quatre articles, ce serait Cocagne... Ce qui est beaucoup plus grave est que la demi-phrase téméraire est prise pour vérité révélée, au long des cent sept ans qui suivirent. Cela grève notamment toutes les démarches heuristiques depuis. Conceptualisation du Higgs inclusivement, du "graviton" aussi, naturellement.

Ce qu'Albert Einstein avait confirmé après Max Planck demeure bien moins newtonien que ce qu'il en avait témérairement déduit : on ne peut acheter et vendre l'interaction électromagnétique que par quanta d'action entiers, et rien de plus. Or en cent sept ans, la communauté scientifique a été impuissante, sauf quelques rares incrédules isolés, à recadrer l'interprétation plus près des faits prouvés. Jamais aucune expérience n'a validé l'idéation corpusculariste, lancée en 1905, et présentement hégémonique. Jamais l'expérience n'a validé le postulat subreptice que la structure d'espace macroscopique qui nous est familière, et où il existe bien des sortes de "corpuscules", au sens de "très petits par rapport à nos mains, mais quand même plus grands que cent nanomètres", serait extrapolable vers la microphysique sans rien changer, sans jamais rencontrer son horizon de compétence. Bien au contraire, énormément d'expériences ont invalidé ces postulats subreptices, qui pourtant demeurent enseignés comme si les résultats d'expériences n'existaient pas.

Conclusion pour les enseignants : vous devez tâcher d'apprendre à vos élèves à tailler avec précision leurs énoncés, aux mesures exactes de ce que l'expérience a validé jusqu'à présent.
Entre l'énoncé "En Ecosse, les moutons sont noirs" et "Nous avons vu en Ecosse un mouton dont au moins un côté est noir", vous avez encore de la marge à votre disposition, sans être particulièrement brimés...

Autre source de confusion née de cet article d'Einstein en 1905 : il a précisé en hypothèse qu'il prenait une source monochromatique.
Citation de: Albert Einstein
This equation shows that the entropy of a monochromatic radiation of sufficiently low density varies with the volume in the same manner as the entropy of an ideal gas or a dilute solution.

Du coup la quantification de l'action se transforme, localement à cette expérience de pensée pour intermédiaire de calcul, en quantification de l'énergie.

Prenez les énoncés d'enseignants : tous ont oublié l'hypothèse particulière (et transitoire à un intermédiaire de calcul) de source monochromatique, et énoncent bravement que c'est désormais l'énergie qui est quantifiée, et non plus l'action, quelle que soit la nature de la source. Car personne ne pense à vérifier dans les mémoires originaux : la rumeur de bouche à oreilles est présumée pourvoir à tous besoins pratiques.

C'est regrettable et fort dommageable, ce relâchement... Dans plusieurs des métiers que j'ai pratiqués, ce serait clairement une faute professionnelle.
« Modifié: 04 juillet 2012, 08:44:14 pm par JacquesL »