Réapparaissent de temps à autre les redécouvertes que selon l'épisode ovarien en cours, les femmes ne préfèrent pas du tout le même genre d'homme - ou de femme.
En période d'ovulation, elles préfèrent de beaucoup l'homme le plus visiblement bien irrigué en testotérone, aux traits virils accusés. Leurs goûts changent le reste du temps.
Le scénario d'un épisode de la série
Moonlight accusait le trait : enceinte jusqu'aux yeux, Sybill Shepherd ( "
Maddy" selon le scénario), et enceinte du playboy, épousait un homme bien plus fade, totalement soumis, un
homme rose, parce que "
le lait pasteurisé, pour tous les jours, c'est quand même bien plus pratique". Comment avoir le beurre et l'argent du beurre...
Voici un article de journaliste, avec à la chute la pirouette contradictoire sans laquelle un journaliste manquerait de se signaler comme
vachement supérieur, qui détaille comment sa femme fantasme sur George Clooney à chacune de ses ovulations :
http://www.lepoint.fr/actu-science/clooney-le-fantasme-des-femmes-qui-ovulent-11-01-2011-1284564_59.phpClooney : le fantasme des femmes qui ovulent
Durant leur période fertile, les femmes vivant avec des hommes aux traits fins fantasmeraient davantage sur les machos
Frédéric Lewino
La science est trop sérieuse pour ne pas être prise avec le sourire. La chronique de Frédéric Lewino, journaliste au Point.
Mais, bon sang ! Voilà l'explication à l'étrange comportement de mon épouse depuis notre mariage ! Un soir par mois, elle s'installe devant le téléviseur, me demande de lui préparer un plateau-télé, puis m'autorise gentiment à prendre ma soirée pour aller voir mes potes. Avant de partir en mari bien obéissant, je la vois généralement glisser un film de George Clooney dans le lecteur DVD.
La revue Evolution and Human Behavior publie une étude expliquant que, durant leur période fertile, les femmes fantasment davantage sur les hommes aux traits masculins. Vous savez, ces "gorilles" à la mâchoire volontaire, au menton fort, aux petits yeux et aux sourcils bien dessinés. Le portrait craché de ce salopard de Clooney ! Tandis que moi, avec mes traits fins et mon regard intelligent, je lui fais, durant cette période, autant d'effet que mon cocker. Les chercheurs de l'université du Colorado, auteurs de cette étude, ont, à leur grande surprise, découvert que l'intelligence d'un homme (et, mon Dieu, je n'en manque pas...) ne fait guère fantasmer nos compagnes, qu'elles soient, ou non, en pleine ovulation, d'ailleurs. Il faut dire aussi que les 66 couples étudiés (entre 18 ans et 44 ans) étaient tous américains.... Nos femmes françaises devraient faire preuve de plus de discernement !
À vrai dire, cette étude n'est pas la première à déceler un attrait féminin pour les vrais mâles durant l'ovulation, mais c'est la première qui le découvre chez les femmes vivant en couple.
Qualité génétique
Ce comportement est forcément un héritage de la très lointaine époque où les Homo étaient des "singes" comme les autres. Les femelles signalaient alors aux mâles qu'elles étaient fécondes par un joli cul tout rouge et se mettaient à la recherche du plus costaud d'entre eux pour donner les meilleurs gènes à leurs enfants. L'abandon du gonflement génital pourrait offrir un avantage à la femelle : celui de pouvoir faire son tri en toute tranquillité, sans être la proie de multiples prétendants excités. Et pour faire leur choix, les femelles se fieraient donc à des traits hyper masculins, la signature d'une excellente qualité génétique. Selon le raisonnement de spécialistes de l'évolution, l'aspect macho se développerait davantage chez les mâles dotés d'une grande énergie vitale. En effet, au cours de son développement, l'individu doit faire un compromis (inconscient) entre se fabriquer un gros cerveau, des muscles costauds ou un système immunitaire robuste.
Mon cousin a une tête de brute. Il a de la chance, car, selon les auteurs de cette étude, sa femme devrait moins fantasmer que la mienne sur Clooney. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle le chérit davantage durant son ovulation. En tout cas, c'est ce qu'elle m'affirme quand ma femme me croit avec des potes...
Fin de citation.
Sauf que les mâchoires larges et les dents fortes, hé bien les publicitaires ont bien remarqué que ça marche bien pour séduire les deux sexes.
J'ignore si je suis ciblé par Google, mais la majorité des pages que je visite ont des pubs pour "Attractive World".
Qu'elle soit tour à tour désignée comme "
Léa, avocate", ou comme "
Sandra, designer", la même mannequin a des mâchoires larges et un sourire large.
Bon, il y en a bien une qui a une impressionnante poitrine dans le corsage échancré qui convient à mettre ça en valeur, mais voici revenir "
Julie, célibataire et prof" qui elle aussi se signale par un large sourire dans une large et dévorante mâchoire.
Plus subtil, sur les sites canadiens, je suis accueilli par la musculature faciale finement ciselée, d'une jeune femme qui regarde vers ma droite, et qui visiblement déguste la vie avec gourmandise et discernement.
Certes les fluctuations sexuelles de l'animalité des femmes servent à actionner une de ces doubles contraintes dont elles ont le secret :
Un jour elles hurlent de rage et de haine si on ne s'empresse pas dans la minute à presser de cour leur pulsion sexuelle du jour, nous traitent d'impuissants et de pédés (pourtant je ne vois pas d'urgence à courtiser à 6000 km de distance une québécoise grosse, vaniteuse et autoritaire),
l'autre jour elles nous traitent de machos et de misogynes parce qu'on s'est aperçus à haute voix de leurs fluctuations et de leur animalité féminine.
Nous devons obéir, les éviter quand elles ne nous veulent pas, accourir spontanément et empressés quand elles en ont envie, et ne jamais s'apercevoir de ce qui se passe, sinon gare ! Ce privilège leur est dû : avoir le beurre et l'argent du beurre.
Toutefois l'insistance des publicitaires et des fabricants de mannequins pour le commerce des vêtements, met en évidence que notre animalité est loin d'être réductible aux seules fluctuations hormonales de nos femelles. Bin wi, il y a les mâchoires et les crocs comme armes de sélection sexuelle... Je ne me risque pas à dater ça, au minimum 312 millions d'années, au minimum notre ancêtre Hylonomus. Voire avant la sortie de l'eau des premiers tétrapodes... En tout cas après l'apparition des premiers gnathostomes, donc au plus tôt l'Ordovicien.
Notre hémoglobine aussi date de l'Ordovicien : elle n'est présente que chez des gnathostomes.