Retour à Larina en 2019. Difficile agriculture de montagne sur Chatelans, malgré l'altitude modeste de 400 m : emblavures minuscules, pâtures morcelées, plus de taillis que de vraies futaies.
Le temps est soudainement plus doux, de l'ordre de 15°C prévu pour l'après-midi, de l'ordre 6°C pour la fin de nuit, couverte. Il n'y aura de pluie que vendredi 1er mars à partir de 9 h 40, et durée modérée.
Les primevères communes sont écloses :
Les feuilles colorées sont celles des ronces, de l'an passé :
Les fortes discordances dans le litage attirent toujours le regard du géologue amateur :
Mon sac est plutôt gros, 17 kg eau comprise. Mon excuse est que je prévoyais un temps plus froid la nuit, voire pluvieux, et que j'ai évité de comprimer fort le duvet et le sous-hamac thermique hivernal.
Le fléchage est nouveau pour moi, sept ans après, et il m'emmène bien plus haut à flanc de coteau, notamment vers la modeste source "
Fontaine de la Vie".
Tous les botanistes vous le confirmeront :
le charme d'à dents c'est d'hêtre à poils.
J'ai dormi sous les charmes d'une charmille, en hamac.
Remarquable concert d'oiseaux à la tombée de la nuit.
Parmi les oiseaux entendus, très peu furent identifiables à vue : mésange charbonnière, merles, faucons, freux. Le geai est reconnaissable sans le voir.
En milieu de nuit, la même peut-être-hulote qu'en 2012 : le rythme de la hulote, mais un son étonnamment aigu. En fin de nuit, des cris brefs répétés : "Kouh !". Sur le chemin des crêtes, les chênes dominaient.
Critique du matériel.
La carte était un scan agrandi de la carte au 1/50 000. Trop peu détaillée pour le marcheur.
Les lunettes-loupes sont nécessaires à mon âge sur une carte du commerce, mais ici étaient sans usage. Très très petites repliées, se font oublier. Lunettes de soleil non utilisées. L'étui léger à lunettes pour la nuit : nécessaire et apprécié.
La petite boussole de poignet de 30 g a bien rempli son office pour lever des doutes. Le GPS a servi aussi, il était dans une poche de cuisse.
Les petites jumelles n'ont pas servi.
Au dernier moment j'ai remplacé le petit Opinel de 52 g par un couteau nettement plus grand, combiné picnic, 144 g avec cuiller et fourchette. En raison d'une petite boîte de conserve de hareng-tomate, jamais ouverte. Mais sa grande lame est très confortable pour éradiquer les ronces du lieu de campement : ma toile de nylon siliconé est très frêle.
La frontale a servi, mais jamais la petite torche : j'ai trouvé à temps le lieu du camp. Ni allumettes ni briquet ni lanterne à bougie n'ont servi : conditions clémentes et pas de sérieuses contraintes de nuit.
Quand tout va bien, il est normal que ni téléphone, ni sifflet, ni trousse à bobos ne servent. Siffler ? Il n'y avait personne.
La gourde à pipi, pour la première fois qu'elle n'était oubliée, n'a pas servi. D'une part elle n'était pas encore entièrement vidée d'eau potable, d'autre part dehors les conditions étaient très douces, et j'avais à faire pour retendre le hamac, dont le système ne donnait pas satisfaction.
Le bonnet-passe-montagne chinois a servi, pas la cagoule. Il a permis de conserver la frontale sur le front toute la nuit.
La doudoune légère Livergy et la coquille souple noire D4 ont servi la nuit, mais ni le Gore-Tex Bundeswehr ni la pèlerine à bosse : conditions favorables, bruine fort légère.
Le sac à dos Crivit, donné pour 70 litres est trop grand en extension pour sa poche de pluie incorporée. Un couvre-sac de marque Bluefield, donné pour 80 l, a parfaitement convenu. Cette fois les poches supplémentaires faites à partir de poches à raquette de tennis, au prix de plusieurs coutures de boucles, étaient correctement intégrées. Elles contenaient guêtres, jupe de pluie, cuissard thermique, pelle d'horticulteur (66 g), PQ. Rien de ce contenu n'a servi. Mais je refuse d'ouvrir la grande poche du sac à dos quand il faut accéder à ce matériel là. Il n'a pas non plus le caractère d'urgence réservé au sac ventral.
Les gourdes de 0,75 litres étaient dans les poches filet extérieures.
Le sac ventral vert est un chinois ultra-léger, mais entièrement siliconé avant la mise en service.
La pèlerine à bosse est immédiatement sous la main, dans le sac ventral, prête à être mise en service dès les premières gouttes d'une averse.
Rien de comestible à récolter excepté quelques gratte-culs d'églantiers.
La combinaison de hamacs est impossible à tester chez moi, et cela allait mal. Le hamac Outad ne retient pas le dormeur et le laisse tomber sur un côté qu'il faudra renforcer. Il est nettement plus long que le sous-hamac thermique, et cela pose problème. J'avais prévu un hamac inférieur pour tenir le matériel loin du sol. Echec grave, il faut complètement revoir cette combinaison, et en tout cas attacher nettement plus haut et tendu le hamac principal.
L'astuce de la faitière extérieure à la bâche est appréciée, au montage comme au démontage.
Sur tout le flanc Est du site, très très rares sont les endroits où il serait possible de planter une tente : sols encombrés, pentus, sauf des carreaux de carrière, où le roc est immédiat et où il est impossible de planter une sardine. En revanche sur la crête, au sud de la nécropole, deux prairies semblent possibles.