Suite à une observation de la didacticienne Laurence Viennot, on peut discuter de la structure des gourandes collectives durables en sciences. Selon Viennot, ce serait juste comme les gourandes populaires : "
Toutes les causalités sont à une seule variable". Et Hop! Comme dans les argumentations politiques, un des illuminés s'exclame : "
Les poteaux ! J'ai trop tout compris ! C'est le réchauffement climatique qui nous fait des hivers si froids ! Pis c'est trop le CO2 atmosphérique qui nous fait le réchauffement climatique et les inondations en Inde ! Pis c'est trop le réchauffement climatique qui fait les tremblements de Terre, pis les éruptions volcaniques !", etc.
Or ce n'est pas ce que je constate sur les bourdes savantes et communautaires, elles ne relèvent pas du raisonnement populaire à une seule variable. Voir le cas de la bourde majeure dans le sujet de bac S de Pondichéry :
http://udppc.asso.fr/forum/viewtopic.php?t=1639La causalité peut varier selon les cas, mais c'est le communautarisme qui fige les bourdes dans la durée. Et là c'est vrai aussi bien des folklores populaires que des folklores savants, le copenhaguisme par exemple. Seul le communautarisme d'une clique, et sa combativité fanatique, peuvent garantir un succès aussi durable (86 ans dans deux mois pour le copenhaguisme, si on date son triomphe du congrès Solvay de 1927) à une sottise aussi dugudue.
D'une manière générale, en sciences nous observons les bourdes qui ont vaincu le temps, ont échappé aux corrections faites à temps, donc nous observons celles qui sont communautaires, qui servent d'identité et de supériorité à une clique contre le restant du monde.
On a vu ci-dessus les soutiens que le monde académique indien a apporté à Vishwa Jit Gupta après qu'il fut mondialement convaincu de fraudes sysématiques ; là même fraudeur publiquement confondu, il était localement considéré comme celui qui avait apporté du prestige à la communaté scientifique indienne, contre le restant de la paléontologie mondiale.