Suite du feuilleton :
http://www.nature.com/news/the-time-about-a-quarter-past-a-kilogram-1.12191Il a été signalé que des copenhaguistes de Paris, dont Claude Cohen-Tannoudji, ont déterré précipitamment la hache de guerre.
Voir aussi
http://www.sciencenews.org/view/generic/id/347512/description/New_clock_revolves_around_an_atoms_massoù l'intervenant est Christian Bordé, de l'Observatoire de Paris.
Atom Interferometry and Metrology
http://syrte.obspm.fr/theories/phys-fonda_en.phpJe veux bien qu'un lecteur plus perspicace que moi découvre et nous signale où diable dans les publications du SYRTE, il y aurait une allusion aux fréquences de Broglie mc²/h, et/ou à celle de Dirac-Schrödinger 2mc²/h.
http://syrte.obspm.fr/tfc/capteurs_inertiels/frame.html?http://syrte.obspm.fr/tfc/capteurs_inertiels/Quant aux héritiers officiels et parisiens du copenhaguisme, regardons ce qu'ils ont fait :
L'escamotage se fit en deux temps : En premier lieu, la malchance fit qu'Erwin Schrödinger élimina provisoirement les fondements relativistes de l'onde broglienne et de sa fréquence intrinsèque
mc²/h. Du coup, il resta flou sur sa théorie de l'émission atomique par battement entre deux fréquences électroniques, fréquences dont il ne disait plus qu'elles étaient brogliennes, et dont les valeurs restèrent tacites et inconnues.
En second lieu, Schrödinger fut éliminé à son tour, et toute notion de périodicité et de pulsation fut effacée par les vainqueurs.
Je venais de relire (avril 2006), puis j'ai relu différemment en 2009 le Chpolski,
Physique atomique Tome 1 (Mir).
Il appert que les paragraphes 140 et 141 d'une part, 152 d'autre part, sont contradictoires entre eux.
Dans les deux premiers, consacrés à l'hypothèse de Louis de Broglie, la fréquence intrinsèque a bien la valeur proposée par Broglie depuis la relation de Planck E = h. [tex]\nu[/tex].
Il restera la formule de de dispersion :
[tex]\frac{\omega^2} {c^2} = \frac{\omega_0^2} {c^2} + k_x^2 + k_y^2 + k_z^2[/tex]
Mais au paragraphe 152, consacré à l'équation non relativiste de Schrödinger, on consacre le lien non relativiste entre énergie et impulsion :
[tex]E = \frac{p^2}{2m} = \frac{p_x^2 + p_y^2 + p_z^2 }{2m}[/tex]
On va assister à l'élimination du terme temporel [tex]\omega[/tex] , redéfini par
[tex]\omega = \frac{\hbar}{2m} (k_x^2 + k_y^2 + k_z^2) [/tex]
pulsation fictive et inexpérimentale, qui n'a d'apparence de validité qu'en approximation non relativiste.
D'où : [tex]i.\hbar \frac{d\psi}{dt} = -\frac{\hbar^2}{2m} \Delta\psi[/tex]
Bon, la périodicité dans le temps n'est pas encore totalement éliminée, puisqu'on recherche ensuite les solutions monochromatiques stationnaires, avec une séparation en produit de fonctions :
[tex]\Psi = e^{-{\frac{i.E.t}{\hbar}}}. \Psi_0(x, y, z)[/tex]
[tex]\psi(x, y, z, t) = \psi_0(x, y, z). e^{-{\frac{i.E.t}{\hbar}}}[/tex]
Mais très vite après élimination de Schrödinger lui-même au congrès Solvay de 1927, l'idée même de périodicité aussi va être jetée au Trou de Mémoire.
L'entourloupe enseignée partout, est de jeter l'indice zéro, et de ne plus étudier que Psi_0, en l'appelant Psi tout court. Enseigner que l'onde et l'amplitude temporelle de l'onde périodique, ce serait kif-kif.
Rendons grâce à l'exceptionnelle honnêteté intellectuelle de E. V. Chpolski.
Prenons un autre manuel, bien plus récent, celui de Greiner, chez Springer Verlag, dans l'édition en langue anglaise
Quantum Mechanics, an Introduction. La pulsation fictive et indéterminée de l'onde broglienne-révisée-Schrödinger-non-relativiste ne franchit pas les pages 23 à 26. Dès la page 30, on oblitère toute image d'onde par la "
Statistical interpretation". Tandis que l'équation de Schrödinger n'arrive qu'en page 86. Dé-Schrödinger-isation radicale.
Les détails et diagrammes sur la densité électronique en fonction de la distance au proton dans l'atome d'hydrogène neutre et isolé, n'arrivent qu'en page 156 à 159. Bien entendu, ils sont totalement incompatibles avec l'interprétation statistique d'apparitions de corpuscules
farfadiques. Comment fait donc le corpuscule farfadique pour franchir les zones où sa densité est identiquement nulle ? Pouvez-vous passer la moitié de votre temps dans le lit de votre concubine Zeinab et l'autre moitié dans le lit de votre concubine Zobéïde sans passer une fraction de votre temps dans le couloir qui sépare leurs deux chambres ? Ah oui, c'est vrai, vous êtes un prophète doté de pouvoirs surnaturels...
Mais c'est trop tard : l'étudiant a tellement investi dans l'assimilation de la Sainte Dualité, qu'il ne peut plus revenir en arrière. Et puis, c'est le prof qui lui a enseigné la Sainte Dualité, qui lui donne la note à l'examen, alors...
Et voilà comment l'enseignement escamote la périodicité de tout quanton, même avec masse. Ce sont de lourdes fautes professionnelles accumulées.
J'aurais pu prendre des manuels en langue française, avec le même niveau de consternation finale. Même niveau de théologie, même mépris des règles de base de l'heuristique et de la méthode scientifique.
Et pourtant, dans le détail de l'édition, le Greiner est exemplaire de qualité, à l'allemande. Oui, mais en grand, dans l'architecture didactique générale, le défaut est monumental.
Si l'on regarde le Diu, Cohen-Tannoudji et Laloë, c'est largement pis :
La pulsation totalement indéfinie selon Broglie-révisé-Schrödinger-non-relativiste (pour ne pas dire anti-relativiste, donc anti-Broglie) apparaît et disparaît définitivement à la page 18. Page 19, sous le titre d'équation de Schrödinger, avant même que cette équation apparaisse, elle est précédée par le dogme de l'interprétation corpuscularo-statistique de Max Born, qui restera au pouvoir tout au long des 1509 pages des deux volumes. Autrement dit, avant d'apparaître, l'équation de Schrödinger est déjà énergiquement dé-Schrödinger-isée.
Bien que la concurrence soit vive dans ce domaine, il semble difficile de faire plus radical dans la tromperie des étudiants, et la soumission à la guerre de religion standard, héritée des copenhaguistes historiques de 1927 (Niels Bohr, Werner Heiseberg, Max Born und
Knabenphysiker).
Que nous réservent les autres auteurs de langue française ?
Vérification faite, les autres auteurs de langue française sont nettement plus ambigus, et de fait plus honnêtes dans leurs exposés.