Il est généralement postulé, aussi bien par les copenhaguistes que par les brogliens, qu'une entité corpuscule existe, mais ce n'est validé par aucune expérience.
Mais comment pourrait-il y avoir des réactions de collision entre particules, si il n'y avait pas de corpuscules ?
Le corps est justement défini comme une chose qui occupe à titre exclusif un lieu.
Rien de semblable n'existe en microphysique.
C'est néanmoins connexe à la notion de Fermion,
la notion de Lieu étant substituée par la notion d'État (principe de Pauli)
En gros, corps = fermion, onde = boson.
Comme deux corps sont impossibles au même lieu en même temps, il s'ensuit un choc.
Pourquoi donc les collisions ne seraient-elle pas une preuve de la nature corpusculaire des particules ?
Le raisonnement est circulaire : du postulat déjà macrophysique et corpusculariste, vous déduisez des corpuscules, mais en microphysique.
Quelle réflexion ne découle pas de postulats ? On ne réfléchit pas à partir du néant...
Les collisionneurs de corpuscules sont de mon point de vue une preuve flagrante que la notion de corps est fondée.
Cela dit, si les corps ne se mélangent pas, on peut avoir un corps qui en englobe un autre.
Par exemple : J'ai réfléchi il y a peu à un concept d'atome du genre "Oeuf", avec le noyau comme "le jaune", enceint par un électron comme "le blanc". Le noyau serait convexe. L'électron ne serait pas convexe. Le noyau serait dur et ponctuel. L'électron serait fluide et étendu. L'électron engloberait le noyau et prendrait une forme de telle manière que son "barycentre de charge" coïncide avec celui du noyau au repos, de manière que l'atome soit neutre.
Évidemment, un écart à la neutralité dans le voisinage de l'atome aurait pour conséquence une déformation volumique de l'électron et son déplacement, ce qui se traduirait par un décalage du "barycentre de charge électronique" par rapport au noyau (Polarisation électrique). Cette polarisation se résoudrait ensuite par des oscillations amorties du "barycentre de charge électronique", jusqu'à ce qu'il revienne se placer sur le noyau. Cela dit, le noyau lui-même serait affecté d'un mouvement en réaction à celui du barycentre de charge électronique, et donc nous aurions plutôt deux oscillations en sens contraire (onde stationnaire).
L'onde, en revanche, n'est pas une substance autonome. Il faut bien quelque chose qui ondule, une substance dont l'intensité de ces qualités varient de manière périodique.
La microphysique ne se déduit pas de la macrophysique. Tous vos raisonnements sont viciés de la sorte.
Alors de quoi la déduisez-vous ? du néant ?
Il faut bien poser des principes en amont de l'expérience, ce qui exige un certain nombre de définitions précises.
Toute expérience est considérée par le prisme de l'intelligence.
En fait, l'analogie est la seule vertu qui fut féconde en science.
Le problème vient quand les analogies sont fausses, alors tout devient irrationnel et bizarre.
C'est là qu'est, de mon point de vue, le problème de la MQ, qui fut fondée sur des fausses analogies, ce qui fut la matrice de son irrationalité. En particulier, je ne pense pas que l'atome soit un système solaire miniature ni que le photon ne soit un corpuscule.
C'est un postulat que la microphysique ne soit pas à l'image de la macrophysique, et ce postulat interdit tout recourt au sens commun. Il prive ainsi de la possibilité de raisonner par analogie.
C'est dommage : ainsi, il fallut attendre les années 1980 pour constater que les nano-antennes fonctionnaient exactement comme les antennes macroscopiques, et émettaient de la lumière visible.
Si le corps maintient ses qualités (avec leur intensité) dans un lieu, l'onde, elle consiste en une propagation de par l'espace, de proche en proche et de corps en corps, de la valeur d'une qualité.
Et la pression de radiation, vous en faites quoi ?
Ca ne prouve rien : la pression de radiation existe aussi en acoustique.
Que je sache, le son est bien une onde, ce n'est pas un flux de corpuscules.
voir :
http://www.dalembert.upmc.fr/Oleron2010/docs/Presentations/Oleron-Barriere.pdfEt le 4e article d'Einstein en 1905, par lequel il démontre que l'émission de photons induit une perte d'inertie, vous en faites quoi ?
Et les règles de transition, liant le type de polarisation du photon, aux changements de caractéristiques de l'orbitale, vous en faites quoi ?
Cette démonstration est due à Poincaré, mais ce n'est pas grave.
L'idée du "corpuscule de Feu" Newtonien au sujet de la lumière fut irrémédiablement réfutée par les expériences de mesure de la vitesse de la lumière dans l'eau par Fizeau. Ce corpuscule impliquait, pour expliquer la réfraction dans l'eau, que la vitesse de la lumière soit plus grande dans l'eau que dans l'air. Or, tel n'est pas le cas. La vitesse de la lumière est plus grande dans l'air que dans l'eau, donc le bon modèle est ondulatoire.
Il n'y a pas moyens de dé-réfuter une hypothèse prouvée fausse, même pour servir à la convenance d'expliquer un phénomène... Il faut donc trouver d'autres explications à ces phénomènes. De plus la polarisation du photon n'a aucun sens dans le modèle corpusculaire, alors qu'elle en a dans le modèle ondulatoire.
C'est bien ainsi que je comprends l'expérience de Yves Couder : J'ai un corps qui se déplace sur un substrat, qui y laisse une trainée, et cette trainée en retour influence la trajectoire du corps.
Cela n'incite-t-il pas à revigorer la notion d'éther ?
Dans ce cas, le quantum d'Action h serait lié à l'éther, à sa déformation, mais aussi à la manière dont cette déformation se propage en lui, et la longueur d'onde de cette onde de déformation de l'éther serait donc proportionnelle à la quantité de mouvement du corpuscule. Il faudrait alors voir dans le quantum d'Action une sorte de viscosité dynamique.
Désolé, c'est franchement mauvais.
En fait, vous ne pouvez par recevoir ce genre d'expérience,
parce que vous postulez à priori qu'aucune analogie n'est possible entre microphysique et macrophysique.
Mais pour moi, ce genre de postulat est vicieux.
C'est la porte ouverte à n'importe quel délire, du genre "interprétation de Copenhague", "multivers", "théorie des cordes", ou je ne sais quoi d'autre, et c'est la rupture assurée avec le sens commun, donc l'exclusion de tout non-spécialiste d'un domaine de recherche.
Il faut faire au contraire : proposer une représentation des phénomènes qui soit compréhensible par le sens commun.
Une science incompréhensible n'est pas une science.