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Auteur Sujet: Keynesianisme, et socialisme de posture...  (Lu 1099 fois)

JacquesL

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Keynesianisme, et socialisme de posture...
« le: 21 octobre 2013, 04:46:53 pm »
Bilieux et excessif, comme d'habitude, mais pas idiot :
Citation de: Roaringriri

Le 19/10/13 07:38, Colonel Kilgore a écrit :
> Après mûre réflexion, Alternarrateur a écrit :
>> Le 18/10/2013 02:41, fanseventies@voila.fr a écrit :
>>> Bonjour
>>>
>>> Est-ce que la crise que nous traversons est la résultante du
>>> keynésianisme(déficits censés relancer la croissance économique)?
>>>
>
>> non.
>> Les états ont pris une dette privée à leur charge, c'est cela la cause
>> des déficits publics.
>
> C'est pas du keynésianisme ?
> Peut-être, bien que ça semble en être le prolongement.

Pas vraiment. Keynes utilise l'intervention de l'Etat pour deux raisons:
- La création d'infrastructures, gratuites, qui ne peuvent pas être prises en charges par le privé.
La réduction du chômage en est le bénéfice collatéral.
_ Le ralentissement de la circulation monétaire, par l'impôt, de manière à assécher la spéculation.
L'Etat est utilisé comme un frein de machine à vapeur, pour ralentir l'Economie, de manière à ce que seuls, ceux qui en ont vraiment les moyens, puissent investir (avoir quelque chose à perdre est la seule voie vers la sagesse)
Ca n'a strictement rien de social et de redistributif.
Il ne s'agit que d'une phase d'un mouvement de balancier, un regroupement de la valeur, dans des mains suffisamment bureaucratiques, pour faire refroidir l'Economie, la suite, c'est vous: La récupération par le privé, puis le désastre.
Et on recommence au début.

La démarche socialiste est toute autre, puisqu'il s'agit de répartir une valeur, en se servant de l'impôt comme moyen de lissage.
Ca n'existe plus, que sous forme de posture, depuis qu'il n'existe plus de social démocratie, c'est à dire depuis la guerre de 14.
Et quand on mélange le pire des trois archétypes, Libéralisme, Socialisme de posture, et Keynésianisme, on arrive au désastre trois fois plus vite.
On redistribue de l'argent qui n'existe pas, on fait tout pour le pas le prendre là ou il est, et on est incapable de faire machine arrière, alors on emprunte, en prenant bien soin de ne se donner aucun moyen pour financer ce mode de gestion.

La remise à zéro des compteurs ne pourra être que violente.
Et la fausse gauche, comme la vraie droite, comme leurs pustules radicales, n'y seront pour rien.

Keynes lui-même avouait en termes humoristiques, qu'il ignorait tout de l'après-Keynes. Il semblerait qu'on n'ait pas beaucoup avancé depuis.
Expression à retenir : "socialisme de posture".