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Auteur Sujet: De l'incapacité à penser les processus du désamour.  (Lu 2771 fois)

JacquesL

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De l'incapacité à penser les processus du désamour.
« le: 06 décembre 2013, 05:16:48 am »
D'une manière générale, bien au delà de la seule interdiction de penser les processus du désamour, c'est la pensée tout court qui fait l'objet d'une répression tribale, par les chefs de meute et leurs sous-chefs et suiveurs, qui est perçue comme une insurrection gravissime contre les duperies et impostures du pouvoir, un délit d'opinion divergente, d'investigations subversives, de "libertinage" et d'hérésie.

Il est nécessaire, et ce n'était abordé que par les humoristes, de penser l'amour et le désamour ensemble dans leur diachronie et leur dialectique. Les années précédentes, je n'avais abordé que des aspects partiels, les plus pathologiques voire les plus criminels du désamour, et il est nécessaire d'élargir le cadre.

Un intervenant dont je ne sais que le pseudonyme humoristique et la nationalité (belge, Isla Kul XII), observait qu'on peut douter qu'une relation qui ne vous fait pas changer de valeurs, d'habitudes, de priorités et de fréquentations, soit vraiment une relation amoureuse. Il y a lieu de s'interroger : pourquoi la stratégie de l'espèce humaine a-t-elle mis en place un processus aussi aventureux, capable de nous faire changer de valeurs, d'habitudes, de priorités et de fréquentations ? Cela notamment par l'orgasme et sa répétition, qui modifient profondément, et en bien, le fonctionnement du cerveau.

Réponse lapidaire : parce que ces changements, ces sorties d'ornières sont globalement bénéfiques, sont des opportunités inespérées à saisir. Ce sont notamment là les opportunités de s'extraire des répétitions toxiques d'une famille d'origine étouffante, empoisonnée par ses secrets de famille ou par le noyau psychotique envahissant d'un ascendant. Même opportunité de s'extraire d'une secte toxique.

L'amour et les orgasmes servent à construire un "nous", une coopération qui fera mieux d'être durable, car les enfants c'est long à élever, dans l'espèce humaine.
Une chanson malgache le dit avec philosophie : "L'amour est comme un plant de riz, il prend racine où on le plante."

En amour, c'est l'intelligence de l'espèce qui prend les commandes et s'impose au dessus de l'intelligence individuelle, ou de l'inintelligence individuelle. En désamour c'est l'inverse. Si la relation était toxique et malfaisante, disons que c'est l'intelligence individuelle qui prend le relais, et dans les autres cas c'est la bêtise individuelle qui prend les commandes. Ou la bêtise groupale dans de nombreux cas, voire un mix de perversité groupale et de bêtise individuelle.

Chez les loups, la mise en place du "nous" de couple prend environ trois brûlantes semaines de bagarres et de fornications, après quoi le couple reproducteur est formé pour la vie. Chez nous c'est moins bien réglé par la nature... Beaucoup, beaucoup, beaucoup de loupés...

Prenons l'exemple de la prescription uniforme, pratiquée quelque temps par Mara Selvini-Palazzoli et Giuliana Prata.
Leur contexte :
Ce groupe milanais de thérapie familiale commença par se faire connaître par une certaine virtuosité dans la manipulation des injonctions paradoxales, pratique dont ils ont ensuite critiqué l'outrecuidance. Ultérieurement ce groupe se scinda, Mmes Prata et Selvini-Palazzoli se concentrèrent sur la recherche théorique, et s'intéressèrent aux réponses à une prescription thérapeutique uniforme : le couple qui consulte se voit prescrire de s'absenter par surprise du domicile familial une soirée par mois, sans rien dire à leurs enfants de où ni de quoi, juste approvisionner de quoi préparer le repas du soir, inscrire les instructions de préparation, comment faire les devoirs scolaires, et l'heure du coucher. Après retour d'expérience, on affine le diagnostic et la suite thérapeutique.
Ces milanais pratiquaient dans une Italie où les traditions familiales d'origine rurale demeuraient très fortes, où les familles élargies étaient de rudes clans, orgueilleux. Sur cet orgueil familial, un enfant schizophrène, ça faisait tache, et le clan consultait pour rétablir son image sociale honorable, sans se douter qu'au delà du malade désigné, les psychologues décèleraient dans le clan des jeux psychotiques d'une ampleur insoupçonnée.

Le biais d'échantillonnage est évident : La thérapie familiale, dans les conditions d'expérimentation rigoureuse qu'ils pratiquaient, est un processus coûteux, et le mobile pour cette dépense était clanique. Ce qui est loin d'être représentatif de nos sociétés urbaines, atomisées par l'individualisme, où pour le moindre pet en travers du cul, on pulvérise le mari, on pulvérise les enfants, on pulvérise la famille.

Pourquoi cette prescription uniforme ? Il est courant que le couple devenu dysfonctionnel se cache derrière les obligations professionnelles harassantes, et derrière le soin aux enfants, et ait perdu vision de leur propre naufrage en tant que couple. La prescription de Selvini-Palazzoli et Prata les acculait à se positionner contre les empiètements par la génération précédente, et contre les empiètements par la génération suivante. Certains étaient totalement déroutés par la prescription, et contentaient d'emporter des sandwitches qu'ils mangeaient dans la voiture arrêtée devant un paysage. D'autres étaient enchantés et créatifs, heureusement. Si j'ai bien lu, le pronostic puis l'évolution des couples et familles qui consultèrent là, furent plutôt favorables.

Le pronostic est beaucoup plus sombre si l'origine des dysfonctionnements est dans des noeuds incestuels avec la génération précédente. En décrire la variété est une tâche écrasante.

Dans le lit conjugal couchent au moins quatorze personnes :
Deux conjoints,
leur quatre parents,
leur huit grands-parents,
sans compter des dieux, des imams, des confesseurs, des rabbins, des gourous, une Tour de Garde, des ex envahissants, des copines préférées, voire des enfants en situation incestuelle (voire incestueuse).

Certains d'entre eux sont des obstacles sérieux à la relation conjugale.

Voyons ce cas :


"Voilà comment j'aurais aimé papa, si c'était moi et non toi dans son lit !". La démonstration d'amour conjugal était en réalité dirigée contre sa mère.
(http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/mission_parricide/opereGette.html#4.8.)

La démonstration de "Gazonbleu" devenait sans objet après le décès de "Couzette", tandis que sa motivation plus qu’oedipienne, incestuelle envers son père put donner sa pleine mesure. La démonstration urgente devint : "Tu vois comme je le maltraite et le bafoue, mon mari ! C'est bien la preuve que c'est toi mon véritable amour !".

Le cas de situation incestuelle la plus connue est celle du fils collé à sa mère, où le couple mère-fils fait la vie impossible à l'épouse. Ma mère pratiquait la configuration féministe typique, où le couple mère-fille est coalisé contre le mari, elles s'acharnent à vider la relation conjugale de sa substance. Non pas que les deux femmes s'aimassent, mais c'était pour le pouvoir, et pour l'amour de la guerre de misandrie.

Mais alors, c'est possible quand même, des couples heureux et unis ?
Voici le cas d'un capitaine, blessé deux fois et fait prisonnier durent la première guerre mondiale. Il est détaché en Pologne et combat l'invasion par l'Armée Rouge, avec le grade de commandant à titre provisoire. Il ignore qu'à sa prochaine permission, sa famille et la famille Vendroux lui ont préparé un guet-apens : la rencontre inopinée est organisée entre Charles de Gaulle et Yvonne Vendroux. Les deux familles sont catholiques pratiquantes. Yvonne est une jeune femme pleine d'initiative et de courage, qui a déjà voyagé à sa propre initiative, et eu des activités humanitaires. Les estimes réciproques des deux familles sont établies. On dit qu'avec ses grands gestes de sémaphore, le commandant polonais provisoire a renversé du thé sur la robe de la jeune fille. Ensuite les familles vont visiter une exposition. Au bout de trois jours, Yvonne n'y tient plus : "Ce sera lui, ou personne". Fiançailles rapides, ils se marient à la fin de la mission de de Gaulle en Pologne. Quelles que soient les épreuves ensuite, notamment une fille lourdement handicapée, ils tiendront toujours, jusqu'au décès en 1970. La presse britannique notamment décide de les montrer, ces deux français en famille, de taille si contrastée, qui représentent la France à Londres, la France qui ne reconnaît pas sa défaite.

Chacun des deux époux était un personnage de valeur indiscutable, mais les deux familles d'origine aussi pratiquaient des valeurs morales solides. Un autre garde-fou, ici bien présent chez ces familles Vendroux et De Gaulle, est la vigilance que chaque famille normale exerce contre les problématiques incestuelles chez le futur d'en face, si beaucoup sont aveugles à leurs incestualités internes. Un fils collé à sa mère, ça passe inaperçu à sa mère, ça ne passe pas inaperçu dans une belle-famille putative, si les parents - ou au moins un d'entre eux - tiennent à l'épanouissement de leur fille. Pas d'inquiétude au sujet de Charles de Gaulle : dans sa rédaction en 1905, à l'âge de 15 ans, il se dépeint comme le général De Gaulle, qui en imposant une bataille hardie sur la Marne, stoppe l'invasion allemande, et donc sauve la France... L'oedipe était manifestement effectué, et sublimé.

Des familles normales sont également capables de déceler des traditions de muflerie, ou de violence, ou de fourberie, ou de malveillance... dans la famille opposée. Et inversement, des familles perverses et bourrelles à l'égard leurs enfants peuvent chercher en face des bourreaux capables d'abattre leur fille ou leur fils (par exemple parce que le fils ou la fille était né(e) un an ou deux ans trop tôt, quand la mère n'en voulait pas, ou quand elle ne voulait pas d'enfant de cet homme là).

Au contraire de l'exemple ci-dessus Vendroux-De Gaulle, mon beau-père et ma mère, chacun veuf, éprouvaient un ferme mépris l'un envers l'autre. Opposition des valeurs sociales : ma mère se voulait "de Corlieu" sans en avoir les capacités, et exigeait les relations aristocratiques auxquelles elle estimait avoir droit, elle méprisait les manants. Feu mon beau père était un de ces manants, il écrivait difficilement et avec résistance.  Mais il savait calculer l'usinage d'une pièce, ses brasures sauvaient bien des assemblages. Mon beau-père parlait peu, mais ses gestes étaient calculés et précis, et son courage au travail un exemple permanent.
Geneviève et moi, nous nous étions épousés, chacun contre l'hostilité sourde et destructrice de nos familles respectives ; jamais l'alliance des belles-familles n'eut lieu.
Geneviève considère que sa guerre totale entreprise contre moi, découle de sa fidélité à sa famille d'origine ; sans parler de son mépris envers ma mère, qu'elle a copieusement exploitée. Jusqu'au style de l'assassine quand elle sabote des freins dans la pénombre du garage, exhibe son syndrome d'appartenance antoedipienne : "Voici comment moi fille d'ouvrier, je liquide un fils de bourgeois que je ne peux pas blairer ! Et qui ne me rapporte pas assez de pognon.".

Les désamours et les guerres conjugales, ce sont des maladies mentales groupales, des urgences psychiatriques où rien n'est individualisable. Il faut traiter toute la structure pathologique, et on ne sait pas le faire, on n'a pas le cadre juridique adéquat, ni même la doctrine apte, ni en milieu psychiatrique français, ni en milieu freudien. Les obstacles à l'efficience y sont au contraire majeurs.

Groupal ? Mais quels genres de groupes ?
La encore la variété est grande. Très vite un personnage douteux va imprimer sa marque : l'avocat, ou l'avocate. En France l'Honorable Monopole d'avocats gagne toujours. Plus la guerre est sanglante et plus l'avocat(e) gagne.

Un des pères en détresse décrivait quel groupe pathologique poussait au crime : les autres infirmières du service de son épouse. Joie de la meute de tabasser un bouc émissaire...

Tout groupe sadique, tout groupe héritier d'une guerre civile fait l'affaire. Il arrive que des "psychothérapeutes" dont la déontologie est défaillante, se coalisent avec l'un des membres de couple contre l'autre ; dans la grosse majorité des cas c'est une coalition femme-femme contre le mari. Exemple de Françoise R*ct*n, coalisée pour la liquidation d'un agriculteur de trop :
http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_fireboard&Itemid=26&func=view&id=190&catid=27
Elles ont eu sa peau.
« Modifié: 11 décembre 2013, 10:00:43 pm par JacquesL »

JacquesL

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La répression et contre le silence, et contre la parole.
« Réponse #1 le: 31 décembre 2013, 01:00:39 am »
On sait que le maniement des doubles contraintes est un moyen sûr pour détruire les enfants dont on souhaite secrètement la disparition. Il faut que quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils pensent, ils soient toujours en contravention devant la loi du chef, ou de la cheffe, et encourent réprimandes et représailles.
Style "Tu devrais m'aimer plus spontanément !".

Les émeutes des faubourgs suédois ont démontré les effets ravageurs des réformes des programmes scolaires accomplies par les militantes féminazies au gouvernement suédois : féminiser le plus possible les programmes et les modalités d'examen, afin que même dans les disciplines techniques et scientifiques, les filles passent devant à l'examen. On a pour cela rendu l'examen plus baratineur, où il faut produire le discours militant dicté, du genre "Sauver la planète". Peu importe la nullité et les bourdes du dit discours militant à régurgiter, peu importe l'efficacité au travail, l'essentiel est de tout féminiser pour handicaper les gars, moins baratineurs, davantage tournés vers l'action. Afin d'écoeurer et déscolariser rapidement les garçons issus de l'immigration, et leur barrer le chemin des emplois.

Nous avons dernièrement le même type de réforme des programmes de sciences, où l'enseignement ressemble de plus en plus à une page de Science et Vie, et où aucune compétence solide ne reste plus aux élèves sitôt la classe finie.

Ça, c'était l'aspect répression contre le silence masculin.

Certains militants anti-mâles vont plus loin, assignant aux mâles le péché de se taire et de ne pas exprimer leurs sentiments (dans les formes prescrites), d'où l'obligation de passer par la case psy s'ils ne veulent pas passer par la case prison. Toutes menaces clairement brandies. Et naturellement les dits "psys" sont sélectionnés complices pour massacrer et interdire toute parole non conforme au nouveau Code Noir composé par les gynarques. Passer par la case psy certes, mais à condition que ça ne les aide surtout pas, à condition que ça les coule définitivement.

Simultanément, la parole aussi subit une forte répression, si c'est de la parole de mâle. Elle n'est pas autorisée, elle subit des flots d'insultes et d'accusations préventives, puis de représailles : "Tu as osé dire ton propre point de vue et non le mien ! Tu vas me le payer cher !".

Pourquoi la parole de monsieur doit-elle être interdite et sévèrement réprimée ?
D'abord parce qu'elle est un déni du privilège d'omniscience innée de madame. Par définition, madame sait tout sur tout, tout sur elle, tout sur lui. L'existence d'une parole masculine, dévoilant un éclairage différent, une expérience différente, des études différentes, une sensibilité différente, des besoins différents et non annulables, est un outrage à l'autorité féminine. Monsieur a osé être une personne distincte, non fusionné sous la géniale direction de la nana. Il va le payer cher !
Les humoristes nous en avaient prévenus depuis longtemps :
Dans une dispute, c'est toujours la femme qui a le dernier mot. Tout mot que dit l'homme après le dernier mot de la femme est le départ d'une nouvelle dispute.

A suivre.
« Modifié: 01 janvier 2014, 12:11:23 pm par JacquesL »