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Auteur Sujet: Le meilleur lieutenant de Frédéric...  (Lu 1281 fois)

JacquesL

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Le meilleur lieutenant de Frédéric...
« le: 07 septembre 2014, 09:00:22 am »

Voici quelques années, un téléfilm de propagande féministe nous présentait Jeanne Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, comme la seule tête politique du royaume, capable de faire prendre à un roi dépressif, irrésolu voire négligent (ce dernier point est contestable) des décisions politiques nécessaires. La lecture du 1er tome du Secret du roi, par Gilles Perrault, révèle à quel point la Pompadour fut de fait le meilleur lieutenant de Frédéric : elle s'acharna à foudroyer tout ministre, général ou ambassadeur qui ne fut de son camp. Tout au long de la guerre de sept ans, la Pompadour fit nommer les généraux et maréchaux les plus incapables, mais de-son-camp ; sa haine s'acharna principalement contre les frères Charles de Broglie et Victor-François de Broglie, seuls généraux capables de remporter des victoires dans des conditions improbables. Toute victoire était sévèrement châtiée, jusqu'à leur exil final dans leur château normand.

En face se trouvait William Pitt, une énergie comme un pays en sécrète une fois par siècle, qui saigna l'Angleterre d'impôts, mais liquida la flotte française et s'empara de toutes les colonies, de toutes les Amériques. Les armées françaises étaient en ruines par leurs officiers, fort mauvais, et la flotte à l'abandon.

Marion Sigaut et Gilles Perrault se confirment sur la guerre du parlement contre le roi, qui paralysa le système fiscal. Seule Sigaut donne des détails sur les privilèges qui rendaient les parlementaires si hargneux : ils détenaient l'Hôpital Général où était incarcéré tout pauvre ou tout mendiant. Ces esclaves travaillaient dans ces prisons jusqu'à leur mort (le plus souvent précoce), à moins qu'ils ne sortissent vendus comme esclaves sexuels.

Pas de danger qu'elles nous parlent de ça, les militantes féministes...


Tome 2, tout historien documenté qu'il soit, Gilles Perrault raconte des bêtises standard, quand il se fie à sa science diffusée par l'air du temps. Il raconte que le pétage de plombs commis par le chevalier d'Eon à Londres, intérimaire d'un ambassadeur lent à rejoindre son poste, lorsque d'Eon engage des dépenses de prestige incompatibles avec le budget dont il dispose, puis lorsque déjoue toutes les tentatives d'enlèvement et d'assassinat, à "la paranoïa si familière des services secrets".
Tarataboum, aucun symptôme du délire paranoïaque chez d'Eon, mais une crise narcissique-histrionique caractérisée, plus une guerre publique, largement par pamphlets interposés, entre d'Eon et Guerchy. Rien de plus, rien de moins.

Etre historien documenté ne rend pas automatiquement psychopathologiste distingué. La psychopathologie, cela s'apprend, ça ne tombe pas du ciel.

Ce qui peut tromper, c'est que même une personne profondément paranoïaque et despotique peut se trouver des mobiles ou des prétextes narcissiques, quand sa victime se trouve être le témoin gênant des nombreuses fautes de jugement commises par la despote. Oups ! J'ai commis un lapsus ! J'aurais dû écrire "la despote ou le despote", et je ne l'ai point fait... Bah oui ! Trente-quatre ans de mariage, ça vous marque un homme !
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/mission_parricide/Preparation_d_assassinat_sept_ans_aujourd_hui.html