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Auteur Sujet: Règlement de comptes au Mali : le général Sanogo arrêté et écroué.  (Lu 1041 fois)

JacquesL

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Règlement de comptes au Mali : le capitaine général Sanogo arrêté et écroué

http://reseauinternational.net/reglement-de-comptes-au-mali-le-general-sanogo-arrete-et-ecroue/

Citer
Après tout hold-up réussi, deux choses s’imposent : faire le partage des fruits du larcin, et  procéder au nettoyage de manière à ne pas être pris.

Le hold-up malien n’échappe pas à la règle. On se rappelle que Sanogo, alors capitaine, avait organisé en mars 2012 un coup d’état pour destituer Amadou Toumani Touré. Auparavant il avait passé 7 ans aux Etats-Unis (imaginez ce que cela représente dans une jeune carrière) pour parfaire sa formation militaire assortie d’une formation d’officier de renseignements. Par son coup d’état, il installait une situation de chaos savamment organisé et orchestré comme dans une pièce de théâtre où chaque acteur, chaque scène trouvait sa place, pour finir en apothéose par l’élection d’un nouveau président au Mali.

Le partage du butin s’est effectué sans trop de problèmes, chacun sachant à l’avance la part qui lui était due. La part de Sanogo fut, entre autres, d’être nommé général de corps d’armée (4 étoiles). On se demande pourquoi on oblige les officiers à passer par des écoles de guerre ou d’état-major pour être en mesure d’occuper leurs futurs postes de commandement. C’est comme s’il était passé de sergent à capitaine.

Avec ses étoiles toutes neuves, notre général se croit intouchable. N’est-il pas celui par lequel toute cette belle aventure avait commencé ? N’avait-il pas frappé les trois coups annonçant l’ouverture du rideau ? En plus du coup d’état, il avait su maitriser l’armée et prévenir ainsi toute tentative de contre-putsch. Cela suppose quelques brutalités obligatoires sous forme d’emprisonnements, répressions, exécutions, disparitions, toutes choses qui serviront, plus tard, soit à faire pendre, soit à assurer la docilité, mais qu’il était obligé de mener à bien dans le cadre de sa mission.

Qu’a fait ou exigé Sanogo ? Les étoiles lui ont-elles fait gonfler la tête au point de perdre quelques repères salutaires ? En tout cas, la machine judiciaire malienne s’est mise en branle. Après son refus de comparaitre devant la justice, elle vient de l’appréhender par la force.

Selon l’AFP, plusieurs dizaines de soldats maliens armés ont débarqué chez lui pour l’embarquer à l’arrière d’un véhicule. « Il ne voulait pas se rendre devant la justice, nous venons donc d’exécuter un mandat d’amener » a déclaré à l’AFP un militaire présent sur les lieux. A la suite de cette arrestation, le juge d’instruction a placé le général Sanogo sous mandat de dépôt, après l’avoir inculpé d’enlèvement, de séquestration, de crime d’assassinat, de complicité d’assassinat. La totale.

Human Rights Watch, de son côté, se frotte les mains. Il faut dire que pendant que de grands évènements étaient en train de secouer le Mali, cette organisation constituait minutieusement un dossier, interrogeant les victimes ou leurs familles, recueillant des témoignages dans l’armée et chez les opposants au putsch. Qu’est-ce qu’on aimerait que Human Rights Watch fût aussi zélé pour jeter un coup d’œil chez les voisins. Ce n’est certainement pas par hasard que ce soit HRW qui se soit substitué au juge d’instruction pour préparer les dossiers qui vont passer au tribunal.

Ce qu’on peut espérer maintenant, c’est que le jugement aille à son terme. Le petit capitaine a voulu jouer dans un jeu qui le dépassait, il a perdu. A moins que, bourré de remords, il ne se pende dans sa cellule après s’être tiré une balle dans la nuque.

Avic

A ne considérer que ça, c'est une bonne nouvelle, qu'on avait attendu longtemps. Mais on attend bien d'autres nouvelles encore de l'évolution du Mali.