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Auteur Sujet: A cause des enfants. Avant-projets sommaires de loi et de diplôme.  (Lu 3176 fois)

JacquesL

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Un divorce conflictuel est une urgence psychiatrique bien trop sévère pour qu'on l'abandonne aux seuls juristes. A cause des enfants. Avant-projets sommaires de loi et de diplôme.

1   Cadre et préambule.

Le module PCE4, du cursus Pratique et Changement en Education, titré « L’enfant et le langage », est aussi un module optionnel du D.E.U.G. de Psychologie. Le but de l’enseignante de ce TD était de sensibiliser de futures enseignantes à la psychologie de l’enfant, à travers des livres de Françoise Dolto, et des vidéos qui lui sont consacrées. Nous avons notamment étudié « La cause des Enfants ». Si cet enseignement a fasciné la plupart de ses étudiantes, du cursus PCE4, ou d’un cursus linguistique, il m’a davantage donné l’impression d’un petit-lait à boire. Je n’en étais plus à découvrir Françoise Dolto, et ma lecture était devenue de plus en plus critique, au fil des lectures précédentes.
Je n’avais du reste pris ce module que pour des contraintes d’horaire : les modules de Maîtrise de Physique sur le campus de la Doua imposaient leurs propres contraintes.
Deux des vidéos les plus importantes étaient consacrées à l’école de la Neuville. Les vidéos précédentes portaient sur la biographie et la vocation de Françoise Marette, et sur la psychanalyse d’enfants.

J’ai été déçu d’avoir appris si peu à cette occasion sur la formation du langage chez l’enfant, alors qu’on en apprend beaucoup dans les ouvrages de Jean Piaget, par exemple « Le langage et la pensée chez l’enfant » (Delachaux et Niestlé 1968). Bien sûr, existe aussi un livre de F. Dolto : « Tout est langage ». Je ne discuterai pas cette affirmation. Le danger est qu’elle soit réductrice.

J’ai utilisé le thème général « La cause des enfants » comme déclencheur pour étudier deux cas où les enfants et les adolescents sont instrumentalisés comme chair à canons. Dans le sous-chapitre « Les vices managériaux qui détiennent le pouvoir dans l’Education Nationale », je mentionne des cas d’usage des adolescents comme engins de guerre par une catégorie de profs contre une autre. Le cas devient encore plus grave quand c’est le proviseur en personne qui est le corrupteur en chef, dans son établissement. Cas vécu.

Et les cas principaux sont les cas familiaux pathologiques, où les enfants sont recrutés comme engins de guerre contre un de leurs parents, soit par l’autre parent, soit par des membres de la famille élargie, ou par une coalition des précédents. La société ne peut intervenir dans ces cas graves qu’en de rares occasions : il faut que les symptômes soient devenu assez perçants pour crever les murailles de la famille, et percer les écrans de lâcheté et d’individualisme tout autour. Les écoles de psychothérapeutes familiaux milanaises et romaine traitent souvent de cas d’enfants anorexiques ou psychotiques, ce qui correspond à des familles plus unies que la moyenne (quoique mal unies). Les hôpitaux, et dans une bien moindre mesure l’école, peuvent être alertés lorsque l’enfant ou l’adolescent fait une tentative de suicide assez grave pour l’envoyer à l’hôpital. On peut alors dépister la toxicité du milieu familial, et prendre quelques maigres mesures d’accompagne­ment. L’accueil des tentatives de suicide dans les hôpitaux a fait l’objet d’un autre mémoire durant ce même semestre 2000.

Ici, je me concentre sur un autre symptôme dont la gravité est largement sous-estimée : les divor­ces, et surtout les divorces conflictuels. J’ai eu plusieurs occasions, et pas seulement par expé­rience, de constater que ces moments où l’un accuse l’autre de tous les maux, afin de se justifier de le voler et de le salir au maximum, tout en lui refusant tout dialogue, tout droit à parler ni à écouter, sont d’abord des crises personnelles, où l’on gère sur le mode pervers et accusateur une souffrance stockée, qui serait assez grosse pour provoquer une décompensation. D’où le titre de ce mémoire : Un divorce conflictuel est une urgence psychiatrique bien trop sévère pour qu'on l'abandonne aux seuls juristes. A cause des enfants.
Je vais présenter deux avant-projets sommaires, de loi, et de diplôme à créer par l’Université.

2   Le constat et le but.
Ayant abandonné toutes références morales explicites, les magistrats se rabattent de nos jours sur un seul explicite : rechercher l’intérêt de l’enfant.

Or leurs moyens matériels consternants, et les cadences infernales qu’ils doivent tenir, les obligent à rendre une justice d’abattage. En dix minutes, on jette à la poubelle dix, vingt, trente ans de la vie d’une famille, sur un tissu de calembredaines effarantes, que le magistrat n’a même pas le temps d’analyser de façon critique ni réfléchie.

Dégager l’intérêt de l’enfant, ça n’est pas si facile, quand on n’a le temps de rien voir, de déceler aucun des doubles langages, de démonter les conspirations et les instigations... Le magistrat en est réduit à ses stéréotypes, et les avocats connaissant bien ses défauts et limitations, travestissent les faits pour les conformer aux préjugés du juge.

Je publie ailleurs, dans mes mémoires (au féminin: my memoirs !) l’impudence de certains avocats. Il faut voir combien certains, protégés par le huis clos, qui interdit à tout journaliste ni enquêteur de venir voir comment se rend la justice familiale, en profitent de façon scandaleuse. Le peuple français a le droit de savoir à quoi ressemble la justice que l’on rend en son nom, et en quel mépris la tiennent certains avocats, pour le pognon. A quel point les plus ahurissants des faux témoigna­ges, manifestement psychotiques, sont exhibés et exploités, avec la tranquille assurance que plus c’est gros, mieux ça passe.

Clairement, une société qui maltraite ainsi, par dessus la jambe, la sortie du mariage, a perdu ses boussoles morales. Mon projet est bien qu’on parvienne à expliciter d’une part, d’autre part à mettre en actes, ses valeurs concernant la vie de famille, et l’intérêt de l’enfant.

J’ai constaté que depuis plus d’un siècle, le type de procédure de divorce conflictuelle, oriente la pathologie des familles et des ménages longtemps à l’avance, dans le sens de la procédure, à savoir recruter des alliés contre, et notamment dans la famille élargie, et parmi les enfants. Lorsque des enfants sont recrutés contre un de leurs parents, invoquer l’intérêt de l’enfant sans un appareil critique costaud, n’est plus qu’une sinistre plaisanterie.

Mon but personnel est de renvoyer dans les poubelles de l’histoire cette façon de recruter des alliés contre : elle n’a déjà fait que trop de mal. Et que la société manifeste clairement, dans ses actes, qu’un mariage est une alliance dont les deux vocations sont la durée et la fécondité, pour faire de tous des gagnants, avec zéro perdants. Avoir pour vocation la durée et le bien commun, cela donne l’obligation personnelle de santé mentale : le devoir envers soi-même et ses proches de faire tout le possible, pour gagner et restaurer la meilleure santé mentale. Ceci s’oppose par exemple à l’attitude paranoïde, qui accuse constamment l’autre d’être la source de tous les maux. Or les moeurs procédurales actuelles poussent au maximum à l’attitude paranoïde, et produisent des dégâts irréparables.

J’ai pu constater à l’association « Aide aux pères », que c’est un cas fréquent, que l’un des conjoints, ayant une crise personnelle relevant de la psychiatrie, se trouve une apparence de cohérence par la guerre contre son conjoint, se trouve une apparence d’ordre dans son esprit en pillant méthodiquement les biens communs, camoufle sa confusion en interdisant toute parole à l’autre, tout dialogue, toute rencontre, etc. Et les enfants sont ainsi systématiquement instrumen­talisés.

Il n’est que trop facile de se laisser influencer, de se laisser plonger le nez dans le même guidon, dans les mêmes apparences de conflit qui serait strictement conjugal, sans même faire établir un génogramme, et y repérer les événements clés de la génération précédente, dont par exemple les liens et coalitions transgénérationnels, les deuils non résolus, qui prélèvent maintenant leur tribut sanglant.

Le parallèle avec la psychologie des skin-heads est assez évidente. Le skin-head se trouve une apparence de cohérence, en cognant sur d’autres déclassés, apparemment plus vulnérables que lui-même, couramment les immigrés. A voir la cohérence avec laquelle il peut persécuter ses victimes, on pourrait croire que son psychisme a quelque ordre. Toutefois, si on l’interroge sur ses mobiles, sur ce qu’il a à reprocher à ses victimes, le discours se décompose, il livre à nu sa grande confusion mentale. Le skin-head nous présente la structure paranoïaque la plus simple et la plus fruste : juste une carapace de haine, pour cacher un coeur de frayeur et de confusion.

Alors que si les enfants du couples sont instrumentalisés, nous avons forcément deux carapaces supplémentaires, plus ou moins habilement composées : une couche de respectabilité, pour faire illusion sociale, et ne pas se faire prendre, pour cacher la première carapace de haine, et par dessus, un couche de manipulation sociale des alliés, vassaux, valets et enfants. Plus ces deux couches sont élaborées, et plus le pervers paranoïaque est dangereux. Joseph Staline disposait de l’appareil de terreur d’Etat le plus grand, pour affamer et terroriser son pays, déporter et exécuter des millions de personnes. Et il ne s’est pas fait prendre de son vivant.

A l'association "Aide aux pères", nous avons entendu le cas le plus terrifiant, le récit de Robert M. (60 ans maintenant). Abandonné par son épouse, qui le couvrait de calomnies, il a fait une tentative de suicide. Le service de réanimation l'a sauvé. Apprenant qu'il était réanimé, elle s'est écriée furieuse : « T'es vraiment un con ! Mon premier, lui, il s'était pas loupé ! » . Dans son industrie du divorce au napalm, cette femme a déjà trouvé un troisième pigeon, et est partie avec lui à Vierzon. Elle a suicidé son premier mari. Ayant échoué à suicider son second, elle s'acharne à le calomnier et le dépouiller à fond. Pour l'instant, elle a trouvé la complicité d'une J.A.F. exceptionnellement malsaine et fanatique. L'affaire va en appel, pendant qu'en maison de repos, les psychiatres maintiennent en vie Robert M. à bout de bras. Elle avait obtenu que Robert M. adopte les enfants du premier mariage; aussi maintenant elle réclame l'usufruit de la maison de Robert, au nom des enfants du premier lit...


3   Expliciter une éthique de la famille.
4   De mauvaise grâce ? Renoncer aux accaparements.
Trois parties : des militaires, des scientifiques, des couples.

5   Des militaires et du politique.
En France, Clémenceau avait lancé la boutade : « La guerre est une chose beaucoup trop sérieuse pour qu’on la laisse aux seuls militaires ». Le premier livre que publia Charles de Gaulle, en mars 1924, « La discorde chez l’ennemi » stigmatise l’hégémonique opération déclenchée en 1917 par Ludendorff en vue de jeter à bas le pouvoir civil du chancelier Bethmann-Hollweg, et imposer au Reich la dictature militaire de fait. De Gaulle rappelle alors la nécessité de préserver la suprématie du pouvoir politique sur l’autorité militaire qui, en faisant éclater les cadres institutionnels et en dynamitant ses bases légales, aboutit à se suicider, en détruisant le corps dont elle est le bras armé.

Cela, après avoir dans ses cours aux saint-cyriens, dénoncé les empiétements en sens contraire, de Napoléon III sur la conduite des opérations d’août 1870, empiétements qui avaient déconcerté puis paralysé Mac-Mahon. Dénonciation comme en droite ligne de Sun Tzu, stratège du 4e siècle avant J.C.  La règle d’or écrite dans « La discorde chez l’ennemi », c’est la nécessité de concentrer entre les mains du pouvoir politique la conduite de la guerre. De Gaulle soutient que parce qu’ils tentèrent d’imposer au pouvoir civil leur propre conduite de la guerre que Tirpitz et Ludendorff conduisirent l’Empire allemand à sa perte.

6   Des scientifiques, de leurs clients et fournisseurs, du contribuable.
Feyarebend publie depuis une vingtaine d’années contre le monopole jaloux de la communauté scientifique à évaluer son propre travail, en toute autarcie, en exterritorialité héritée des privilèges ecclésiastiques de la Sorbonne du moyen-âge. Avec la méthode de prévision « Pattern » (un arbre de pertinence qui fit passer Honeywell de l’état de société d’électronique moyenne, à la multinationale qu’elle est devenue), c’est l’un des premiers principes qu’on m’ait appris au C.N.A.M., en gestion de la R.&D. et prévision technologique : la pertinence d’un projet ne doit pas s’évaluer à son propre niveau, car là, on n’y évalue que sa faisabilité, mais à l’échelon supérieur, par sa contribution à la mission supérieure.

7   Recadrage commun proposé :  Le pouvoir au contrat social, et non à l’un de ses bénéficiaires.
Je viens de terminer le mémoire (que je vais sans doute réutiliser en un livre), sur le mépris par mes collègues scientifiques, et tout aussi grièvement, par les enseignants, de la morale sociale de base qui fonde une politique de qualité : le respect de ses clients, y compris les « clients » élargis, indirects. Titre : « La persistance de schèmes infantiles dans l’enseignement des mathématiques et de la physique. Et pour devenir une science ? ».
L’élaboration et la diffusion des outils techniques qui leur manquent cruellement pour une politique de qualité, n’est que la question suivante. Le scientifique n’a pas à se considérer comme propriétaire de la non-définition, réduite à un usage opportuniste, instrumentalisé à son service, de la « Science », il n’est que mandataire, fournisseur de services, payé par les contribuables de la société entière. Mon propos est de lui faire apprendre et respecter une socialisation basique, par exemple être facilement corrigible, même par un étranger à la chapelle autorisée. Exactement comme on a réussi, par la programmation organisée en classes (« orientée objets » dans le jargon informatique) à faire respecter une socialisation de base à des programmeurs. On a réussi à leur faire respecter le principe qu’ils ne programmaient plus pour eux-mêmes, pour démontrer leur génie, mais pour être relus, compris et corrigés par d’autres programmeurs beaucoup moins géniaux, qui à leur tour devront passer le flambeau...

J’emprunte à une correspondante (Catherine Benech) la réflexion suivante :
« Seuls les enfants du pouvoir ont accès au pouvoir dans notre société. Nous sommes dans une société aussi cloisonnée qu'au moyen âge. La preuve ? Le retour du langage codé entre membres d'une même pairie. Les langages des informaticiens, des enseignants, des médecins, etc... Je m'amuse beaucoup en entendant des discours où les mots sont choisis en fonctions d'un style voulu pour être reconnu par les autres, des mots sont créés détournés, alors que des mots existent déjà simples et efficaces mais qui ont le défaut d'être compréhensibles par tous. ».

8   Et dans un couple ? A fortiori dans un couple de parents ?
Des fouaces dont on fit les grandes guerres...
Le germe des grandes guerres et des grandes destructions, c’est l’attitude « Le pouvoir à Moi-même ! Et puis vrout Merdre ! Moi je ! Mes pulsions à moi d’abord ! C’est moi qui suis le propriétaire du Bon Sens ! ». En psychologie des groupes, on ne s’est préoccupé que d’en faire l’histoire naturelle, et observer comment, dans les groupes et les entreprises à l’état sauvage, s’établissent et évoluent les dominations, les abus, les étranglements, et les chasses aux boucs émissaires. Pour sortir les couples et les groupes de l’état sauvage, au lieu de laisser évoluer les luttes pour le pouvoir personnel, avec leurs « pats » et autres étreintes mortelles, il faut renoncer explicitement au pouvoir personnel, et à ses accaparements, aux délices de ses arbitraires, et dévoluer à un contrat de couple ou de groupe explicite.

Si le contrat, la loi, est explicite et bien fait, chacun peut y référer, et plus personne n’en est le propriétaire en dernier ressort. Certaines femmes, et surtout leur presse, vont hurler contre ma façon de réintroduire le civisme en amour. Oui, il faut renoncer aux accaparements que vous ont donné votre victoire dans votre guerre de domination. La société et le civisme sont à ce prix. La santé mentale des enfants aussi.

J’insiste encore une fois sur ce point : L’éducation des enfants est une tâche beaucoup trop sérieuse pour qu’on l’abandonne au monopole des seules mères. Beaucoup trop sérieuse pour qu’on l’abandonne sans retenue ni supervision, aux égoïsmes de nos petites personnes.

Historiquement, ce rôle de la supervision par un contrat dépassant nos petites personnes, a durant quelque temps été fourni par la mythologie et la supervision des religions. Leur défaite est historique : leurs mythologies ne sont plus acceptées comme fondement de la morale sociale. Il est même des personnes assez critiques envers ces mythologies, et leur emprise sociale, pour les assimiler à des psychoses collectives, ou au minimum, à des conduites de délire socialisées, et localement bien tolérées, voire récompensées. Seulement, si les religions ont été inventées au cours du néolithique pour résoudre un problème politique et social entièrement nouveau, dû à l’explosion démographique du néolithique, le problème politique et moral qu’elles avaient à résoudre n’a pas diminué pour autant, sur une Terre de six ou sept milliards d’hommes. Ce besoin politique et moral est à affronter explicitement pour lui même.

Un des principes qui nous guide, est qu’en pays démocratique, le droit n’est en dernier recours à personne. Alors qu’en théocratie, le droit est en dernier recours aux dieux et à leurs interprètes, qu’en terre de coutumes, le droit appartient aux morts et à leurs interprètes, chez nous, il n’est en dernier recours, à personne. Sans pour autant batifoler trop librement dans l’air du temps et les fluctuations des modes.

Marxisme tendance Groucho : dans Une nuit à l’Opéra, Pipo et Groucho déchirent successivement toutes les clauses du projet de contrat, sauf la dernière : « Au cas où l’un des deux contractants deviendrait fou, le contrat deviendrait nul. » Prenons le contre-pied : le contrat de mariage et de famille inclut le devoir de se maintenir en bonne santé mentale, et de prendre les moyens pour cela.

Une citation de Stephen R. Covey ne sera pas inutile :
« Lors d’un séminaire sur la proactivité, un homme est venu me voir et m’a demandé :
- Stephen, j’ai apprécié ce que vous avez dit. Mais les situations sont différentes. Il n’y a rien qu’à voir mon mariage. Ma femme et moi n’avons plus du tout les mêmes sentiments qu’autrefois l’un envers l’autre. Je pense que nous ne nous aimons plus. Qu’est-ce que je peux faire ? Nous avons trois enfants, et cela nous inquiète. Qu’est-ce que vous me suggérez ?
- Aimez-la
, lui répondis-je.
- Mais, comme je vous l’ai déjà dit, nous n’éprouvons plus de sentiments l’un pour l’autre.
- Aimez-la.
- Vous ne comprenez pas. II n'y a plus aucun amour entre nous, nos sentiments ont disparu.
- Eh bien aimez-la. S'il n'y a plus de sentiments entre vous, c'est une bonne raison pour l’aimer.
- Mais comment peut-on aimer quelqu'un que l’on n'aime plus ?
- Aimer est un verbe. L'amour, le sentiment d'amour, est le fruit de ce verbe. Donc, aimez-la. Rendez-lui service, sacrifiez-vous pour elle, appuyez-la, soutenez-la, appréciez-la. Est-ce que vous avez vraiment envie de faire tout ça ?
»
Dans la grande littérature des sociétés civilisées, aimer est un verbe. Les réactifs en font un sentiment par lequel ils se laissent conduire. Mais si nos sentiments commandent nos actions, c'est parce que nous avons abdiqué devant eux, en leur permettant ainsi de prendre le dessus sur nos responsabilités.
Pour les proactifs, « aimer » reste un verbe, une action, un sacrifice que l’on fait, un don de soi, comme une mère qui donne naissance à un enfant. Si vous voulez étudier l’amour, observez ceux qui se sacrifient pour les autres, même pour ceux qui agissent mal ou ne donnent rien en retour. Si vous avez des enfants, observez l’amour que vous avez pour eux. L'amour est une valeur actualisée par des actes. Les proactifs subordonnent leurs sentiments à leurs valeurs; pour eux, l’amour peut être reconquis. »
Fin de citation : Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent.

J’insisterai ailleurs et ultérieurement sur une autre bavure : l’instruction de nos enfants est une tâche beaucoup trop vitale pour eux et le pays, pour qu’on ne s’inquiète enfin un jour des seules valeurs de conformisme aveugle et de docilité, qu’y distille l’hégémonie d’un corps enseignant. La Déclaration d’Indépendance (Thomas Jefferson, sauf erreur) manifestait le droit d’insurrection contre l’oppression. L’enseignement de la rébellion intellectuelle contre l’ineptie, et les outils pour organiser, critiquer et rationaliser cette insurrection, qui va l’enseigner ? Quand on n’est là que pour la sécurité de l’emploi ?


9   Avant projet sommaire de loi
10   La loi actuelle : l’article 1108 du Code de Procédure Civile.

L’époux qui n’a pas présenté la requête est convoqué par le greffier à la tentative de conciliation, par lettre recommandée avec demande d’accusé de réception, confirmée le même jour, par lettre simple. A peine de nullité, la lettre recommandée doit être expédiée quinze jours au moins à l’avance et accompagnée d’une copie de l’ordonnance. Le greffier avise l’avocat.
A la notification par lettre recommandée est également jointe, à titre d’information, une notice exposant, notamment, les dispositions des articles 252 à 252-3 du Code Civil.


11   Analyse de l’existant.
Je suis encore en découverte des diversités selon les TGI. Il me reste encore beaucoup apprendre sur l’état des choses. A Lyon, existe depuis peu un groupe de psychologues systémiques, agissant à la demande du J.A.F. Je dois aller étudier son travail.
Etc. Enquêtes nécessaires, juridiction par juridiction.

12   Les obligations nouvelles.
Au bout d’un parcours de transition institutionnelle pouvant s’étaler au minimum sur cinq ans, et peut-être bien sur douze ans, il faut aboutir à ce que s’il y a des enfants, même majeurs de plus de 18 ans, tout divorce conflictuel, c’est à dire au minimum toute requête en divorce pour faute, entre la tentative de conciliation actuellement prévue par la loi, et la suite de la procédure, donne aux époux l’obligation d’un contingent de séances devant une équipe de psychothérapeutes familiaux diplômés et agréés.

Ma prévision pour ces séances, est de cinq séances de trois heures, jusqu’à ce que les mesures pour l’intérêt de l’enfant soient arrêtées, leurs moyens définis, le dialogue indispensables à celles-ci soit rétabli. Les membres influents et clandestins des familles élargies, ou les couples transgénération­nels (ou les nouveaux conjoints, qu’ils soient adultérins, homosexuels, incestueux, ou durables et dotés d’avenir), devront avoir été identifiés et convoqués par cette équipe, et leurs engagements dans le dialogue durable dans l’intérêt des enfants devront être évalués.

L’équipe de thérapeutes familiaux rédige un rapport à l’intention du juge, qui a obligation d’en tenir compte.

Il doit être prévu une structure de supervision très sérieuse de ces équipes de thérapeutes familiaux agréés. On doit donc mettre en place préalablement une structure de concertation magistrature-psychologues-université-élus, jusqu’à ce que la loi en sorte bien élaborée, prête à être votée. Les moyens d’évaluer périodiquement ces équipes de thérapeutes familiaux, et leurs supervisions, doivent être prévus.

On peut tiquer devant le coût de ces quinze heures de thérapie, avec une structure de supervision assez lourde. Il faut que la société mette en balance avec le coût des souffrances et des distorsions d’enfants, que le système actuellement en place favorise avec une insouciance bien coupable. Quelle éthique ? Quel souci du développement des enfants ? Notre société, et ses législateurs, sont-ils capables d’expliciter une éthique de la famille ? Sous l’influence de naïfs auteurs américains (tels que Stephen Covey, cité plus haut), et fier d’être moi-même une sorte de naïf, je pense que si, on peut élaborer des chartes parfaitement valides, sincères, efficaces, sur la base de la maxime Gagnant-gagnant.


13   Les structures de transition, et les étapes d’application de la loi.
Pour des raisons évidentes de flux, on ne peut appliquer toute la loi brutalement sur tout le territoire. On doit donc déléguer un rôle d’expérimentation et de formation des esprits à deux ou trois juridictions pilotes. De plus, dans tous les TGI, il faudra une période de transition démographique, où l’intervention de l’équipe de psychothérapeutes familiaux soit non encore obligatoire, mais à la demande d’un des plaideurs (vraisemblablement le défendeur ?). A l’heure actuelle, les plaideurs ne sont pas informés des perspectives d’expertise psychologique existant auprès du Tribunal.

Ce n’est pas bon marché. Et ce ne peut devenir bon marché. Que valent des enfants ? Que vaut la prévention de la dégringolade sociale, d’un suicide plus ou moins complet, pour un divorce mal vécu ?


14   Le métier de psychothérapeute familial assistant les tribunaux est nouveau.
15   Présentation du problème

Je vais montrer que ces psychothérapeutes, chargés d’assister simultanément les tribunaux chargés de affaires familiales, et les familles en train de se déchirer dans un divorce conflictuel, ont à maî­triser un domaine jusqu’à présent laissé largement à l’abandon dans sa violence et sa sauva­gerie. La littérature disponible concernant d’autres familles à interaction schizophrénique ne couvre pas les cas des familles en procès.

Je vais souligner l’inadéquation de l’excellente et passionnante littérature concernant les familles comportant un enfant schizophrène déclaré, ou anorexique. Ce sont là des familles stables, voire trop stables. Et ce sont des familles de haut de gamme, en ce sens que bien que pleines d’aspects toxiques envers leurs membres, elles sont assez soudées et stables pour oser demander et affronter une thérapie familiale. Si elles ont sécrété un schizophrène, on y voit régulièrement un couple parental qui joue un jeu de pat perpétuel : le partenaire le moins puissant dispose d’un petit moyen infaillible pour annuler chaque avantage concurrentiel pris par le plus puissant du couple. Autres particularité : le thérapeute dispose d’une source d’énergie dans la famille même, à savoir la demande que quelque chose s’améliore. A lui d’être assez fin et compétent pour toujours maintenir une alliance thérapeutique avec au moins la majorité, et presque toujours avec la totalité des membres de cette famille.

Les choses sont différentes dans le divorce conflictuel : Dans le cas le plus fréquent, le plus industriel, le conjoint le plus puissant, exaspéré de l’opposition irréductible qu’il rencontre, accuse l’opposition d’être dictatoriale et violente, ou infidèle. Dans des cas moins fréquents, ce peut être l’opposition qui fasse effectivement sécession, ce qui lui demande un grand courage. Dans les deux cas, ce sera la dictature qui sera opaque, anxieuse de dissimuler ses méfaits, et l’opposition qui sera diserte et transparente : elle en a trop enduré, elle en a trop sur le coeur.

Je ne me sens pas compétent encore pour parler des cas de séparations et divorces pulsionnels, qui peuvent devenir éventuellement conflictuels ensuite : il a trouvé ailleurs la femme idéale et il est parti, ou elle a trouvé l’homme idéal, et elle est partie, en oubliant tout derrière eux.

Dans ce cas du divorce conflictuel, le thérapeute familial ne peut partir d’une alliance thérapeutique qu’avec la minorité la plus faible. Il doit faire face à l’hostilité du parti le plus puissant, qui craint la lumière par dessus tout, et dissimule et ses actions, et ses intentions. Le point délicat pour lui, est qu’il est contraint de jouer au cours du calendrier qui lui est imparti, de deux casquettes :
au début et à la fin, il est bien un agent du contrôle social, chargé par la Puissance Publique, et mandaté par un juge, d’agir pour qu’au moins les intérêts des enfants du couple, et surtout leurs intérêts moraux, soient restaurés et garantis. Il assume la responsabilité d’un rapport écrit.
Entre temps, et autant que les parties en conflit le lui permettent, il redevient ce que sa vocation personnelle lui dicte : en alliance thérapeutique avec chacun des individus, et en provocation et questions sur le système pathologique qui les a conduit là où ils en sont.

C’est une situation nouvelle, et qui doit être apprise, que d’être ainsi partiellement dans un cadre légal contraignant, et néanmoins d’être au final davantage un allié qu’un enquêteur. Tout en restant enquêteur, avec responsabilité officielle de ce qu’il aura réussi à enquêter, et de ce qu’il aura volontairement renoncé à enquêter.

16   Les ressemblances
Comme dans toute thérapie systémique, où l’on se centre sur les interactions entre les membres, les phénomènes de séduction et de rejet sont cruciaux. Il reste donc indispensable de travailler sous supervision en temps réel. On peut prévoir que les stratégies de séduction seront encore plus préméditées et perverses que jamais, en raison des intérêts ouvertement antagonistes en jeu, afin de se faire un allié de cet agent du contrôle social. La formation devra donc être d’autant plus poussée dans ce domaine.

17   Les différences en détail.
Sachant qu’il n’est pas tout-puissant, le thérapeute en exercice libéral doit savoir refuser de consa­crer davantage de temps aux cas incurables. Erickson a ainsi confronté « Alex » (interne en psy­chia­trie), puis James Zeig, au cas d’une psychopathe, qui quoi que l’on fasse, reprenait toujours le dessus, et aboutissait invariablement à détruire tout et tout le monde.
Ici, en cadre médico-légal, pas question de se dérober : on peut reprendre sa casquette de représentant du peuple français, investi d’un rôle d’expertise médico-légale. Mais pouvoir jouer honnêtement des deux casquettes et des deux éthiques implique d’avoir préalablement conquis une très bonne maîtrise du rôle de psycho­thérapeute, rien que psychothérapeute.

Certaines personnes ont le don de séduire, puis contourner, vaincre et jeter les thérapeutes les uns après les autres. Ici, on n’est pas là pour faire ses classes, mais pour mettre un terme à ce jeu pervers, comme à tant d’autres jeux pervers.


18   Les exigences quant au diplôme, et aux structures de supervision.
C’est un métier de senior. On est là pour être la montagne qui structure le paysage, comme les incorruptibles d’Elliott Ness, investis par Edgar Hoover, pour chasser le grand banditisme du pouvoir qu’il avait pris sur la société américaine. Il est déjà difficile d’être thérapeute familial. Ici, c’est une difficulté supplémentaire qu’il faut assumer : on est au bout du parcours d’un couple en interaction toxique. Il faut pouvoir manifester que le couple ou la famille aurait bien pu consulter, longtemps avant, d’autres thérapeutes NON investis d’une mission médico-légale obligatoire, uniquement investis d’une mission thérapeutique, et à la seule demande volontaire de la famille.

Il faut donc que cette alternative préalable ait bien réellement existé. Est-ce actuellement tellement le cas ? Je n’ai pas cette impression.

Il n’est pas admissible de présenter le diplôme de spécialité directement après le DESS. Il faudra justifier de cinq ans de pratique professionnelle clinique, et d’une pratique du travail en équipe. Il sera admissible d’arriver sans pratique de la supervision : cela se fera durant l’année de formation spécialisée. L’enseignement de spécialité sera avant tout pratique.

Il faut aussi être bien déniaisé quant aux relations de complaisance, et aux alliances thérapeutiques établies par une personne avec son thérapeute, contre son conjoint. Et très averti des conduites de séduction du psychologue par un des acteurs.

Suggestion : rédiger un mémoire d’admission, présentant un cas clinique difficile rencontré. Le candidat ferait la preuve qu’il sait rédiger un rapport clair, lisible par un juge, et qu’il sait débrouiller des cas de présentations trompeuses.

Il est nécessaire que le jury d’évaluation, et en partie les formateurs, mêle au moins deux métiers : celui de psychologue clinicien, et celui de juriste du droit familial, dont au moins la moitié seront des magistrats. Je ne trancherai pas ici sur la bonne proportion.

Les premières années de création de ce diplôme, seront cruciales pour lui donner du premier coup une orientation convainquante pour la France entière. Un des modes de pilotage envisageable, soit que parmi les stagiaires figure un ou plusieurs magistrats, ayant déjà pratiqué comme Juge aux Affaires Familiales, et motivés d’apprendre cette prolongation à ce qui est pour l’instant de leur seul ressort.


19   Les études économiques à faire.
Evaluations budgétaires individuelles. Proportions des divorces conflictuels et difficiles. Proportions de couples non solvables d’une telle dépense parmi eux. Limites de l’aide juridictionnelle ? Peut-on espérer les repousser autant que nécessaire ? Evaluation en budget national.

Mettre en balance avec l’effet dissuasif. L’incitation à voir un psychothérapeute de couple ou de famille longtemps avant, à coût plus raisonnable, et surtout sans disposer de la ressource de flouer les psys les uns après les autres : en butoir au bout du parcours, il y aurait les psychothérapeutes de référence, experts agréés auprès du tribunal, et qui eux, ont un argument final - remettre sa casquette d’agent du contrôle social, et rédiger une expertise pour le Tribunal.


20   Les effets pervers à prévoir.
Jusqu’à présent, la perspective de pouvoir accabler son conjoint sous les calomnies concertées, autrement dit, de pouvoir atteindre ses buts vénaux et avides, d’accaparement des biens, sans meurtre physique, rien qu’en pervertissant la Justice comme instrument d’un meurtre économique policé, limitait un peu les tentations du meurtre physique. Personnellement, c’est à cela que je dois la vie : elles avaient peur de passer en Cour d’Assises, tandis que dans nos pays les services d’un pistolero étaient jusqu’à présent trop coûteux pour elles (contre quelques dizaines de dollars dans des pays d’Amérique Centrale), et elles s’en sont tenues à des conduites de faible efficacité, harcèlement et isolement pour obtenir un suicide ou une décompensation, sabotages de freins de véhicules que j’étais obligé de prendre, encerclement par calomnies auprès de tous les voisins, etc.

Le danger est que le désespoir de ne plus pouvoir pervertir et corrompre si facilement l’institution judiciaire, conduise à des conduites meurtrières de plus redoutable efficacité : on ne partage rien avec un mort, et les morts ne parlent pas des sévices subis. Et la tentation peut être grande. Shakes­peare nous a montré dans Macbeth, ou dans Richard III, où peut conduire l’appât du pouvoir et des biens. De près, ce n’est pas de l’art, mais du sordide et de l’affreux.


21   Bibliographie
Alain Ackermans, Maurizio Andolfi. La création du système thérapeutique. ESF 1987.
Maurizio Andolfi, Claudio Angelo, Marcella de Nichilo Andolfi. Temps et mythe en thérapie familiale. ESF 1990 (1987).
Maurizio Andolfi. La thérapie avec la famille. ESF 1979.
Luigi Boscolo, Gianfranco Cecchin, Lynn Hoffman, Peggy Penn. Le modèle milanais de thérapie familiale. ESF 1993 (1987 Basic Books).
Murray Bowen. La différenciation du soi. les triangles et les systèmes émotifs familiaux. ESF 1984.
Philippe Caillé. Un et un font trois. Le couple révélé à lui même. ESF 1991.
Brigitte Dollé-Monglond. Introduction aux thérapies familiales. Une pensée, des pratiques.  ESF 1998.
Monica Mc Goldrick et Randy Gerson. Génogrammes et entretien familial. ESF 1990.
Jay Haley. Nouvelles stratégies en thérapie familiale. Le problem-solving en psychothérapie familiale. Jean-Pierre Delarge éd. 1979. Jossey-Bass Inc, San Francisco 1976.
Jay Haley. Changer les couples. Entretiens avec Milton H. Erickson. ESF, Paris 1990 (1985).
Jay Haley. Un thérapeute hors du commun : Milton H. Erickson. Epi, Paris 1984 (Uncommon Therapy. W.W Norton & Comp. New York 1973).
Consulter les chapitres « Où va la thérapie familiale », et « L’art de la psychanalyse », dans
Jay Haley. Tacticiens du pouvoir : Jésus-Christ, le psychanalyste, le schizophrène, et quelques autres. ESF 1991 (1971 aux USA).
Maureen Leahey, Lorraine M. Wright. Familles et maladies psychosociales. MEDSI/McGraw-Hill 1991.
Cloé Madanes. Derrière la glace sans tain. L’art du superviseur en thérapie familiale stratégique. ESF 1988. Jossey-Bass Inc, San Francisco 1984.
Cloé Madanes. Stratégies en thérapie familiale. ESF 1991 (1981 : Strategy family Therapy. Jossey-Bass Inc).
Jacques Antoine Malarewicz. Supervision en thérapie systémique. Le thérapeute familial et son superviseur. ESF 1999.
Jacques Antoine Malarewicz. Quatorze leçons de thérapie stratégique. ESF 1992.
Jacques Miermont. Psychose et thérapie familiale. ESF 1997.
Robert Neuberger. L’irrationnel dans le couple et la famille. A propos des petits groupes et de ceux qui les inventent. ESF 1988.
Jean-Claude Benoit, Denis Roume. La désaliénation systémique; les entretiens collectifs familiaux en institution. ESF 1986.
Virginia Satir. Thérapie du couple et de la famille; Thérapie familiale. épi 1971 (Conjoint Family Therapy,  Science and Behavior Books, 1964).
Mara Selvini-Palazzoli, Luigi Boscolo, Gianfranco Cecchin, Giuliana Prata. Paradoxes et contre paradoxes. ESF. (1978).
Mara Selvini-Palazzoli,  Stefano Cirillo, Marco Selvini, Anna Maria Sorrentino. Les jeux psycho­tiques dans la famille. ESF.
Matteo Selvini. Mara Selvini Palazzoli, histoire d’une recherche. ESF 1987.
James Zeig. La technique d’Erickson.
François Dumesnil. Au coeur des psychoses précoces, le traitement relationnel. PUF, le fil rouge. Paris 1993.
Françoise Dolto. Quand les parents se séparent. Le Seuil, Paris 1988.
Linda Bird Francke. Les enfants face au divorce. Leurs réactions selon leur âge. Laffont 1986, Paris. « Growing up divorced » 1983.
Christiane Collange. Le divorce Boom. Fayard 1983.
Irène Théry. Le démariage. Editions Odile Jacob, Paris 1993.
Philippe Malaurie. Cours de Droit Civil. Tome III. La famille. Editions Cujas, Paris 1993.
Joseph Goldstein, Anna Freud, Albert J. Solnit. Avant d’invoquer l’intérêt de l’enfant. ESF Paris 1983 (1979).
Stephen R. Covey. Les sept habitudes des familles épanouies. F1rst Editions 1998.
Stephen R. Covey. Les sept habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent. F1rst Editions 1996.
Stephen R. Covey. Priorité aux priorités. F1rst Editions 1995.

22
   Les autres mémoranda auxquels vous avez échappé.
Dans le style des « Couvertures auxquelles vous avez échappé cette semaine » de Charlie Hebdo...
23   Une école communautaire des parents.
24   Points de départ, sous forme d’insatisfactions :
25   Grande insatisfaction non clarifiée à la clôture des films sur l’école de la Neuville. Le développement pratique des enfants est convainquant, sauf un point. L’exclusion des parents est inquiétante, voire grosse de dangers, notamment dévalorisante, disqualifiante, et déqualifiante.
26   En Travaux dirigés de psychologie du développement UV n°  28115, l’enseignant Denis Bellano nous a donné des chiffres révélateurs. Pour l’intelligence opératoire, par exemple l’acquisition de la réversibilité des opérations - par exemple l’addition et la multiplication -, en quarante ans, les élèves ont pris dix-huit mois de retard en moyenne. Même genre de retard pour raconter une histoire, pour mimer des opérations de la vie quotidienne. Ils sont bien moins sollicités à faire dans la vie pratique, et désormais beaucoup en contemplation devant des écrans de télévision, ou autres. Ils contemplent de la magie.
27   Fait non cité par M. Bellano, mais plus que vraisemblable : les parents sont détrônés de tous récits, des conversations, et de toute mise en scène devant d’autres, enfants surtout, par une concurrente imparable. La télévision parle toujours mieux que la plupart des parents, raconte mieux, chante mieux, organise de meilleurs saynètes...
28   Très bon impact des maisons vertes, où les bébés apprennent d’autres bébés, d’autres parents, des puéricultrices, et où les parents apprennent bien des choses...
29   Impuissance des parents aux prises avec des post-adolescents qui restent de longues années locataires tout juste tolérés de leurs enfants, qui sont autonomes dépendants. Chacun des ces parents isolés ou de ces couples parentaux isolés, est sans recours et sans aide face à plus forts qu’eux, quoique toujours non mûris.
30   Usager des transports en commun, cycliste le long du canal, j’endure souvent la souffrance d’être confronté à des maltraitances d’enfants, plus rarement d’adolescentes. C’est le cas d’environ une mère sur six mères croisées, d’être incapable d’être au clair avec leurs enfants, et leur sentiments envers eux. Des femmes pleines de peur, parfois de ressentiment, voire de haine, incapables de laisser leur petit être petit, leur adolescent être adolescent. La question se pose de resocialiser ces parents prisonniers de leurs terreurs, et de désincarcérer les enfants qui sont leurs prisonniers et leurs souffre-douleurs. Comment ?

31   Donc : il faut inventer
Des équivalents des maisons vertes, pour les parents d’enfants scolarisés.
Forme sans doute trop scolaire : l’étude qui accueillerait non seulement les élèves, mais aussi leurs parents.
Les travaux manuels et pratiques de collège, qui accueilleraient aussi celui des parents qui est disponible et qui a quelque chose à apprendre, ou à enseigner.
Frustration de l’auteur devant la très basse qualité de ces premières idées ! Le problème n’est encore qu’à peine posé.

32   Les suggestions de groupe.
En discutant en groupe à ce sujet, nous avons dégagé ceci :
Ne pas prendre la méthode du docteur Frankenstein, mais la méthode du spermatozoïde. Autrement dit, il n’est pas essentiel de confectionner un projet complet, qui bute sur d’innombrables variations individuelles et locales, mais chercher ce qui favorise localement des inventions utiles par les individualités les plus prêtes. En particulier, intégrer au mieux ce qui existe déjà de conduites communautaires. Dans mon quartier, on peut penser aux tendances à l’identité communautaire maghrébine : ne pas les y laisser seuls, mais leur donner cette ouverture.

Exemple de suggestion pratique : aider les maisons vertes à susciter des initiatives de prolonge­ments bourgeonnants vers les parents d’enfants plus âgés. Par exemple en organisant des rencon­tres-débats, d’anciens usagers de la maison verte.

Nous avons aussi conclu que nous manquions gravement d’informations factuelles sur ce qui existe, dans la diversité des lieux, et des personnes sur qui tout repose sur les divers terrains.


33   L’école de la Neuville est un matriarcat,
où les modèles de développement sont inégaux selon que vous êtes mâle ou femelle. La domination de Fabienne Dortoli est écrasante. On comprend que Pascal Lemaître ait quitté l’équipe. On com­pa­tit qu’il l’ait quitté si tard, en y laissant au moins un morceau de lui-même, un otage : son fils.
En suivant les enfants au long de la semaine de tournage, il me frappe combien les garçons ont plus de difficultés à se trouver eux-mêmes.

Réflexivité biographique : je suis d’autant plus sensibilisé à cet aspect, que le couple transgénéra­tion­nel grand-mère-mère poursuivait une vengeance féministe au long cours contre tous les mâles qui leur tombaient sous la main, mon père, puis moi-même.


34   Les vices managériaux qui détiennent le pouvoir dans l’Education Nationale.
Pour l’essentiel, ces vices ont été déjà épinglés par Hervé Hamon et Patrick Rothman dans Tant qu’il y aura des profs., et par Maurice T. Maschino, dans Quand les profs craquent. Pour deux profs, un non-prof, ou presque. L’opaque parti intérieur administratif détient le parti extérieur des ensei­gnants et des surveillants, pour reprendre la terminologie saisissante de George Orwell, dans 1984.
Je vais insister sur quelques points, d’un point de vue managérial.
35   Opacité des échelons hiérarchiques :
En aucun cas, un petit-chef n’est inspecté, en aucun cas une plainte le concernant ne peut atteindre un échelon hiérarchique plus élevé. En aucun cas le haut clergé ne répond au bas clergé. Un harcè­le­ment ne se termine que lorsqu’il y a du sang sur le plancher : le ou la prof s’est enfin suicidé(e) ou a été évacué(e) en maison de repos, ou par extraor­dinaire, la victime a pu accumuler un assez gros dossier sur le harceleur et ses malversations finan­cières, pour que la guerre ouverte retourne à la prudente guerre froide. Ou tout autre moyen pour le pot de terre, de tenir le pot de fer par la barbichette.

36   Le cloisonnement paralysant.
Je cite ici HHPR, pages 194-195 : L’organisation tronçonnée du ministère entraîne un vice du fonctionnement fondamental qu’aucun occupant de la rue de Grenelle n’a réussi à surmonter : la « Centrale » souffre d’un cloisonnement entre les services qui lui confère l’allure d’un labyrinthe. Chaque direction, cadenassée dans son enclos, travaille sur son secteur sans réelle coordination avec sa voisine; pourtant les territoires se recoupent, et les compétences se chevauchent. ... aucune des deux n’a vraiment les moyens de sa politique, puisqu’il revient à la DPE de gérer les personnels. Celle-ci en revanche a le pouvoir de recruter et d’affecter des enseignants, mais elle le fait de manière administrative, sans lien avec les directions qui déterminent la politique éducative. ...
Page 196 : Premier constat donc : au niveau du ministère, contrairement aux apparences, l’extrême centralisation n’induit pas une concentration du pouvoir. Celui-ci est dilué entre des services concurrents, étanches comme des sous-marins, qui morcellent le processus de décision. ...
Page 198 : La Centrale vomit des montagnes de littérature, qui accouchent de souris du calibre convenu.  ... Les hommes chargés de fixer les normes qui détermineront, avec une chirurgicale précision, la vie interne des collèges, qui conditionneront les contenus et les rythmes de l’enseignement, qui fixeront les horaires de service... n’ont pour l’immense majorité d’entre eux, jamais mis les pieds, depuis leur adolescence boutonneuse, dans un établissement scolaire. Une muraille de papier les sépare de la réalité pédagogique. ...
Page 209, une citation : « A l’heure actuelle, comme les astrophysiciens en parlent, il y a une espèce de trou noir où le pouvoir disparaît ! On ne sait plus qui est responsable de quoi ; la machine marche sous l’effet de son propre emballement, et l’on n’a aucune prise sur quoi que ce soit. »

37   La guéguerre cols bleus contre cols blancs.
Elle est spécifique aux lycées techniques, et surtout aux lycées professionnels. On nous avait prévenus à l’IUFM : il y a des établissements où les profs d’enseignement professionnel utilisent leurs élèves pour animer des chahuts contre les profs de matières générales (français, langues, mathématiques, dessin, histoire...), comme pour se venger de leur propre scolarité. Arrivé sur le terrain, j’ai dû constater combien cela peut être localement vrai.
Particulièrement vrai à Montélimar, où le comportement des routiers est caricatural. Il faut dire que le proviseur de l’époque était exceptionnellement pervers, qui utilisait les uns comme instruments contre les autres.
Paradoxalement vrai à Saint-Denis, où l’une des plus redoutables et respectées ayatollahtes de l’électronique, avait des vengeances personnelles à exercer contre diverses spécialités, contre lesquelles elle avait gardé de vieilles rancunes.
Heureusement faux dans tel lycée parisien, où les relations avec les électroniciens étaient excep­tion­nellement riches et fécondes.

38   La quasi absence de formation permanente.
En principe existe un organisme interne, nommé MAFPEN, pour les professeurs du secondaire. Les mauvaises langues prétendent qu’elle dépense les deux tiers de son budget en frais internes, avant que le moindre formateur se déplace vers un lycée ou un collège.

Un officier de l’armée de Terre, pourtant la moins technique des trois armes, consacre incompara­blement plus d’années de sa carrière à des périodes de formation professionnelle permanente, que n’en peut rêver le professeur : douze ans. On m’a également cité plusieurs domaines où l’armée se révèle le meilleur formateur professionnel, aux manuels et aux progressions les mieux structurés, en électronique par exemple. N’ayant pas grand chose à faire en temps de paix, et n’étant pas soumis aux cadences infernales que connaissent les enseignants du secondaire, submergés sous le court terme, les formateurs militaires ont le temps de bien organiser leur travail. Un privilège dont on pourrait bien tirer un parti général, en diffusant davantage leurs manuels et leurs méthodes...

Foi d’étudiant quinquagénaire : un enseignant du supérieur qui est catastrophique dans sa manière d’enseigner, le restera jusqu’à son départ à la retraite. Il n’aura jamais une semaine de travail de supervision contrôlée par vidéo devant d’autres collègues. Il continuera de cacher avec son corps ce qu’il dit et écrit, continuera de dire et d’écrire autre chose à toute vitesse lorsqu’il aura enfin cessé de cacher ce qu’il a écrit deux minutes auparavant. Il continuera de ne jamais regarder sa salle ni son amphi, continuera de fuir tous les regards, et de ne regarder que son sujet.

Pour la discrétion, je ne devrais pas détailler le cas d’un professeur de quantique lyonnais. J’étais encore picard, et stagiaire à l’IUFM de Saint-Denis, lorsque j’ai correspondu avec lui, concernant une méthode graphique de calcul des moments angulaires quantiques. Je trouvais qu’il y avait là une bonne idée, grevée de présupposés indéfendables. Il me répondit que cela ne posait jamais de problèmes à ses étudiants de maîtrise. Peu à peu, ses trop nombreux manuels me sont apparus comme des modèles de ce qu’il ne faut pas faire : il exhibe de nombreux signes extérieurs de culture mathématique, pour ne pas s’en servir ensuite, retournant à ses litanies de « Par analogie, on introduit... ». Impitoyables, San Antonio et Bérurrier demanderaient ce qu’on introduit, à qui on l’introduit, et jusqu’à quel os.... Tandis que c’est le « par analogie » qui me fait réagir. Les hasards de la vie ont fait que je suis désormais lyonnais, que je suis étudiant de maîtrise de Physique, et que j’ai déjà séché deux ans devant l’enseignement de cet EE en physique quantique et autres. Je vous garantis que si ! Sa méthode graphique pose d’insurmontables problèmes à tous, aussi bien aux étudiants qu’aux maîtres de conférence : personne n’en veut, et personne n’avoue la comprendre...

Accessoirement, on pourrait souhaiter, ici même à Lyon 2, des supervisions assistées par vidéo. On pourrait rêver aux fous-rires des participant revoyant sur la vidéo, notre enseignante de ce TD diverger de chaque question pour aboutir à raconter sa propre vie professionnelle. Je ne connais pas d’autre moyen plus efficace que la vidéo, pour montrer aux gens leur propre comportement. Dans l’ouvrage de Malarewicz cité plus haut (Supervision en thérapie familiale, page 174), on remarquera l’usage de la vidéo pour montrer aux deux petites jumelles adoptées, et à leurs parents, leur jeux de contrôles réciproques.

39   Aucune gestion du personnel, aucune politique, aucun projet ni gestion prévision­nelle.
On remarque des professeurs quinquagénaires qui sont devenus des aigris, qui ne supportent plus les adolescents, qui n’en peuvent plus, qui sont devenus injustes, et pleins de violence verbale. On ne sait pas les réaffecter, ni les former à leur prochain poste. Ils sont prisonniers de leur corps (PLP, professeurs de lycée professionnel, pour ceux que j’ai en tête) comme d’autres le sont de leur signature à la Légion Etrangère, et rien d’administratif ne peut les en faire sortir.
Depuis les lois de Jules Ferry, jamais cette administration n’a ressenti le besoin de respecter son personnel : de toutes façons, si vous n’êtes pas contents, allez voir ailleurs ! Elle a toujours su pouvoir puiser librement dans le volant de chômage, et s’en est sentie dispensée d’apprendre les bases du métier de gestionnaire des ressources humaines.

On a cité cet exemple d’incapacité à gérer des problèmes de flux, et même à les imaginer à temps : on a abaissé l’âge d’apprentissage de la physique de quatre ans, commençant soudain à la sixième, au lieu de la seconde. Evidemment, on n’avait pas les professeurs... Alors on a formé à la hâte des instituteurs, les mettant dans la catégorie PEGC. Je ne sais pas ce que valaient les autres, mais les deux qu’a eu ma fille aînée en sixième et cinquième, furent de catastrophiques ignorants... Quand on a eu à peu près le nombre de professeurs nécessaires, on a encore changé d’avis, et on a suppri­mé l’enseignement de la physique en sixième et cinquième. Nouveau coup d’accordéon sur les carrières et les recrutements. Etc.

40   A la frontière famille-école, un livre à lire : Mémoire et devenir.
« Mémoire et devenir. Regards croisés sur la psychologie de l’éducation » est un recueil de textes, paru en 1996 aux Pluriels de Psyché. Je ne m’aventurerai pas dans la discorde sur l’identité des recueilleurs des textes : la couverture est en discordance avec la page intérieure. Le livre réunit des réflexions à l’occasion du cinquantenaire de la psychologie scolaire.
Pages 183-198, consulter l’émouvante et inquiétante histoire de Delphine, dans « Quand le magicien sans magie se fait apprenti sorcier », par Huguette Caglar.


41   Une Françoise Marette ne fait pas le printemps.
Ou : il y en a une pour racheter les autres, donc tout va bien.
Comment traduit-on en espagnol, en allemand, en anglais, en arabe, en russe, les calembours lacaniens du genre je-nous-genou, les féroces maux-mots, les maladires, et tant d’autres de même farine ?

Et comment traduit-on en gorille les oops des freudiens orthodoxes ? Ah, ces lapsus profanes dans le colloque « Mère mortifère, mère mortifiée » : « ... l’instinct maternel, oops ! Je voulais dire l’envie du pénis ! » !  Oui, comment traduisez-vous cela à une femelle gorille dont le bébé est mort ? Pourtant, on arrive fort bien à communiquer avec cette mère souffrante, à lui faire partager sa douleur, et à lui faire donner le petit cadavre adoré. Même interspécifique, la sympathie de mère à mère peut se partager. Elle a donc des bases biologiques communes, précâblées dans notre système nerveux. Certains, dont Sigmund Freud, dont Elisabeth Badinter, se sont précipités tête baissée dans un piège : notre précâblage a généralement besoin d’être confirmé, et non violemment biffé, au cours de notre propre croissance. Par hâte de nier la violence de telles biffures dans le dévelop­pe­ment de la tendresse naturelle, on a confondu le développement harmonieux de la tendresse paren­tale avec un pur apprentissage culturel; et on s’est empressé de nier ses bases biologiques héritées. Il faudrait que le désarroi de la primipare devant son nouveau-né fut général à 100%, dans toutes les populations du globe, pour qu’il put prouver une carence biologique spécifique à l’espèce humaine. En l’état actuel des faits connus, ce désarroi ne prouve qu’une carence culturelle et émotionnelle, limitée à certaines familles, dans certaines cultures, ou peut-être seulement certaines sous-cultures de notre seule culture.

Personnellement, je suis incapable d’analyser pourquoi Françoise Dolto est passée en un an du statut d’auteur intéressant et riche d’enseignements pour moi, à celui d’une agaceuse. J’en ai assez. Peut être à cause du culte qu’on lui voue ? Je me demande si je mesure la force de caractère qu’il faut pour résister à la tentation du vedettariat, lorsqu’on vous rend un tel culte.
« Modifié: 09 mars 2007, 01:03:15 am par Jacques »