Tu m'obliges à monter au créneau, pour observer que ni les rédacteurs de la pétition ni le ministère, n'ont de notions suffisantes de didactique, ni plus généralement de stratégie de la construction pédagogique.
La seule chose qu'André Pressiat a remarqué dans mon article de 1995 paru en 1997 dans "Le nombre, une hydre à n visages ; entre nombres complexes et vecteurs" est l'héritage inhabituel que je préconisais : faire hériter les vecteurs des grandeurs physiques, et non des nombres, fussent-ils complexifiés.
Contrairement à vous qui êtes hommes d'un seul métier, j'étais passé par le génie logiciel, et par la révolution très mal nommée "
programmation orientée objet", c'est à dire par transmission de propriétés et de méthodes par héritage de classes en classes.
Là la hiérarchie stratégique que vous abordez est différente, elle requiert des outils nouveaux : vous défendez l'acquisition d'habiletés par les élèves, dont à votre avis le ministère se fout pas mal. Dans tous les cas, vous allez devoir enquêter chez les utilisateurs finaux, laboratoires et industries. L'esprit de géométrie est-il nécessaire ou inutile ? Quelles sont les requalifications et rectifications de frontières qu'ils suggéreraient ?
D'où je parle ? D'une ancienne école. Nous avions appris l'inversion, les faisceaux harmoniques et les faisceaux de cercles de Poncelet. Le seul usage que j'aie rencontré des cercles de Poncelet est en électrostatique en dimension 2. C'est un exo qui sortait du reste régulièrement au CAPES de physique, comme la géométrie de l'arc en ciel.
L'usage des angles inscrits, programme de seconde, je l'ai rencontré plusieurs fois, je ne me rappelle plus à quelles occasions, sauf la plus inattendue : la navigation côtière au sextant, tenu horizontalement pour mesurer la distance angulaire entre deux amers. Méthode qui ne se répandra jamais, vu le prix des sextants, et l'absence de méthodes usuelles sous la main pour faire la construction au compas sur la carte.
J'ai déjà signalé, suite aux émeutes de mai 2013 en Suède,
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php/topic,2035.msg4352.html#msg4352 , la volonté des féministes au gouvernement, d'altérer suffisamment les programmes de sciences et techniques pour que dans ces domaines aussi, les filles - plus bavardes et plus conformistes - dépassent les garçons. Peu importe la baisse d'efficacité finale, leur seule urgence est de féminiser les sciences et techniques, et d'évincer les garçons des études supérieures. Obtenir des militants supplétifs pour le parti "vert".
En France, la désindustrialisation est tellement avancée et tragique, que de toutes façons, des postes d'ingénieurs et de techniciens, il n'en restera guère.
Les ministères sont détenus par un
parti de l'étranger, intrinsèquement traître à la France.