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Auteur Sujet: C'est l'acharnement en de mauvaises solutions, qui devient le problème  (Lu 1970 fois)

JacquesL

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"C'est l'acharnement en de mauvaises solutions, qui devient le problème" : on pourrait résumer en cette seule phrase le livre de Richard Fisch et Karin Schlanger, au Seuil : "Traiter les cas difficiles ; les réussites de la thérapie brève".

On développe un peu ?
Pas de plainte, pas de problème, au sens de la thérapie brève (mais pas forcément au sens des enfants, parfois muselés afin que leur plainte n'aboutisse pas).
La tentative de solution fait partie du problème.
L'interaction est au coeur du problème.
Tout changement entraîne un changement plus grand.
Nous devons penser en termes de description, et non de diagnostic.

Il en résulte quelques principes d'action qui semblent simplistes :

On travaille avec la personne qui se plaint, qui est demandeuse. Même si elle accuse un autre d'être le problème (alcoolisme, anorexie, voire dépression grave). Souvent, c'est cette personne demandeuse qui est celle qui perpétue le problème, par sa façon inadéquate de tenter de le résoudre.

On évite de perpétuer les injonctions en "Ne pas", qui échouent presque toujours, mais on propose un "à la place, plutôt faire ceci, puisque c'est positif pour vous". A une mère de famille devenue alcoolique, ils l'amènent à se suggérer d'aller courir ou trottiner, pour se faire un corps plus fort, au lieu de plus faible en s'alcoolisant. Cela à partir du moment où ils savent que la position de cette personne, est de se voir en une personne "forte".

Ils encouragent des parents d'anorexique à tenter distraitement d'affamer leur fille... Et elle se nourrit...


Ce proverbe, sur l'inadéquation des tentatives de solutions, qui deviennent le problème, est-il appliquable ? Passons par un cas décrit en TD de conduite de l'entretien clinique, en Licence de Psychologie.
Si j'ai le courage de chercher et réécouter la cassette, le compte-rendu sera plus détaillé et plus exact. Pour le moment, on se contentera de ma restitution faite de mémoire.
Une femme prend rendez-vous avec HJ, et lui expose comment les disputes avec son mari ont abouti à ce qu'elle reçoive un coup de poing. Divorce à son profit. Elle se remarie. Même résultat. Elle se dit que les hommes, c'est tous des salauds. Hétérosexuelle, aimant bien les hommes, elle a maintenant un troisième compagnon, et elle commence à sentir que lors de leurs disputes, le coup n'est pas loin. Alors elle consulte, commençant à se douter qu'elle porte bien là quelque part de responsabilité.
- Hé bien madame, je vous propose de revenir la semaine prochaine, même jour même heure, pour reparler de tout ça. Propose HJ.

Au bout de quelques séances, voilà HJ qui sent monter en lui une de ces envies de lui foutre une beigne, à cette sale gosse : elle le trouvait mal coiffé, mal habillé, son bureau mal rangé, etc... Cette femme n'avait d'autre façon de se conduire dans la vie qu'en bouffant du mâle...

Et voilà votre énigme qui se résout d'elle-même, conclut l'enseignant à ses étudiants.

Réexaminons cette anecdote de clinicien, à la lumière de l'enseignement de Fisch et Schlanger :
La solution apprise comme universelle par cette femme, et elle l'avait probablement apprise de sa môman, était que chaque fois qu'on a un stress en travers de la tête, il faut reprocher pis que pendre à l'homme que l'on a sous la main, pour le faire exploser.

Voilà comment on aboutir à conclure que "les hommes, c'est tous des salauds" : en n'ayant à son répertoire que des conduites de despote perverse, et en passant le reste de sa vie à refaire toujours plus de la même chose.


A contrario, dans un scénario d'Ingmar Bergman, mais porté à l'écran par Bille August, "Les Meilleures Intentions" (Den Goda viljan en suédois), le couple déclenche une brève scène de ménage, leur première, violente en paroles. Puis un silence, et la femme dit  : "Je te prie d'excuser toutes les horreurs que je viens de te dire". Et d'ailleurs les griefs qui étaient sortis étaient tous dérisoires.
Voilà une personne qui mettait la relation et la préservation du "Nous", au dessus du reste. On peut trouver  que le presbytérianisme de la Scandinavie a commis des abus, mais reconnaissons-lui au moins ses mérites. Autres mérites de ce presbytérianisme vivant, et de son constant souci d'humanisme : en 1886, ce fut la loge de tempérance du port d'Arendal, en Norvège du Sud, qui décida qu'on ne pouvait plus rester les bras croisés devant la misère des dockers, ouvriers et artisans ruinés et par la récession économique, et par la faillite des banquiers spéculateurs (Arendals Privatbank, puis la banque d'épargne), qui avaient perdu toutes les économies des petites gens, et ils créèrent la base du mouvement ouvrier norvégien : l'association Solidarité (Samhold), devenue ensuite le parti travailliste. Le civisme et la solidarité pouvaient prendre le pas sur les égoïsmes, en ce temps là.

De nos jours, le culte de l'intolérance et de la cruauté l'emporte sur tout souci de préserver une relation ou un "nous". Le triomphe de l'idéologie de misandrie victimaire a permis de désigner un bouc émissaire universel, un coupable universel : c'est le mâle, il faut s'acharner sur lui, il faut un vaincu.
La seule ressource qui reste à celui qui est la cible de l'intolérance et de la cruauté, est de mettre fin à la relation, de prier le petit monstre de méchanceté de reprendre immédiatement toutes ses affaires, et de rentrer immédiatement chez elle, de ne plus jamais remettre les pieds ici. Une ressource dont certains n'ont jamais pu disposer, hélas.
« Modifié: 12 avril 2011, 11:34:09 pm par Jacques »

JacquesL

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Re : C'est l'acharnement en de mauvaises solutions, qui devient le problème.
« Réponse #1 le: 05 janvier 2009, 12:47:43 pm »
Cette anecdote peut se rattacher à un énoncé plus général :
Faute d'avoir appris les habiletés de base, ici des habiletés relationnelles de base, cette personne s'est raccrochée toute sa vie à des habiletés vicariantes, ici harceler son prochain.

Donc, le besoin de la famille proche, et de l'entourage de ce genre de personnes toxiques, est qu'elle apprenne enfin les habiletés de base, pour n'avoir plus besoin des habiletés vicariantes, si dommageables.

1. Historique de l'élaboration.

Il m'aura fallu plus de dix ans de maturation pour parvenir à ce renversement de paradigme, et maintenant j'ai besoin de la discussion la plus générale pour parvenir à une mise en forme.

Très vite, il m'était devenu évident que ces répudiations pathologiques et crapuleuses, relèvent d'abord du psychiatre, éventuellement urgentiste, et non du monopole du magistrat, écranté, manipulé et truandé par l'Honorable Monopole d'avocats. Evident aussi que cette intervention venait quelques dix ans trop tard. Pendant des années, j'avais cherché en vain du secours professionnel ou du secours amical pour résister au terrorisme de mon épouse, à sa corruption de notre fille aînée comme missionnée parricide. En vain : tous se cachaient sous la table, voire redoublaient d'assauts, si leur idéologie était la guerre sexiste.

Le psychologue canadien Yvon Dallaire écrit que seuls 20% des couples parviennent à dépasser le stade de la lutte à mort pour le pouvoir. Hélas, depuis sept ans, m'Amie et moi demeurons dans les 80% de couples qui ne parviennent pas à s'extraire de la lutte pour le pouvoir. Mon seul recours pour mettre fin à sa violence, est de rompre la relation, la renvoyer chez elle, ou rentrer chez moi. Avec l'inconvénient que ces deux solutions sont impraticables en voyage...
Avec l'inconvénient aussi que toute perspective d'avenir commun, me terrifie et contribue à ajouter à mon désespoir.

Il est apparu bientôt que cette violence féminine, menée par une anxiété phénoménale, est vicariante, vient en remplacement des habiletés relationnelles de base, qui n'ont jamais été acquises, M'Amie ne soupçonne toujours pas que la communication non-violente, cela existe, et ne s'aperçoit toujours pas de la différence.
Il appert que c'est un phénomène très général : c'est par carence des apprentissages de base, que se développent des attitudes vicariantes, apparences de solution immédiate, qui sont très dommageables sur le long terme, soit pour le sujet lui-même, soit et surtout pour son entourage. Violence, perversité, parasitisme, histrionisme, pour ne citer que quelques exemples.

Il a été démontré très amplement, que la scandaleuse partialité sexiste de notre appareil judiciaire et des média, encourage les femmes pathologiques, au premier pet en travers du cul, à lancer une campagne de calomnies et d'accusations mensongères, pour rafler le gros butin lors de leur répudiation du conjoint à éliminer.

Tout porte sur l'élimination d'une personne, censée porter tous les maux de la Terre, à la façon essentialiste "Sujet+verbe d'état + attribut", et non sur l'amendement des comportements. Tandis que bien au contraire, on (on : psychologues et travailleurs sociaux) ne réhabilite une personne qu'en la soutenant individuellement, mais en corrigeant fermement les comportement viciés. Essentialisme et non développement ni dialectique, telle est la recette du n'importe-quoi et des échecs systématiques.

Il est apparu aussi que la France accumule encore plus de retard technique que ses voisins, en matière de thérapie sous mandat.
Bref : on n'a pas les bonnes personnes, on n'a pas les bonnes organisations ni institutions, on n'a pas les bonnes doctrines, on n'a pas l'information de base du public ni des professionnels, on n'a pas le calendrier correct.

Que faut-il alors ?
Pouvoir assigner son conjoint à formation des habiletés de base, à un savoir-être indispensable. Accepter qu'il formule une demande réciproque, et y déférer. Pouvoir trouver des professionnels en réseau capables de vous orienter rapidement.

Exemple : C. a les poches percées, au sens financier du terme, ne sait pas laver son linge, laisse la quasi-totalité des corvées ménagères à sa conjointe. Solution institutionnelle actuelle : divorce, rupture du PACS, et tant pis pour l'enfant. C. est immédiatement traité en incurable, par essence. Et tant pis pour l'enfant.
On n'a aucun professionnel, aucune institution telle que la conjointe puisse assigner C. en amendement et en acquisition des habiletés basiques qui lui font défaut.

C'est cela qu'il faut réformer. Il y a bien la place pour un magistrat dans l'équipe de réhabilitation, mais formé bien différemment de ce qui se fait actuellement.


2. Le cahier des charges pour une réforme : pouvoir assigner un membre de sa famille à acquisition d'habiletés et respects de base.


3. La réforme proposée : pouvoir assigner un membre de sa famille à acquisition d'habiletés et respects de base.


A suivre. Article en cours d'élaboration.
« Modifié: 13 avril 2011, 12:31:51 pm par Jacques »