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Auteur Sujet: Les mécanismes de destruction de l'autre  (Lu 6233 fois)

Mateo

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Les mécanismes de destruction de l'autre
« le: 13 avril 2007, 11:25:32 pm »
Les mécanismes de destruction de l'autre

Par Françoise Sironi dans l'Empathie d'Alain Berthoz et Gérard Jorland (Odile Jacob, 2004)

Notes de synthèses : Philippe Boukobza

Je me propose ici de répondre à trois questions :

1. A quoi sert le bourreau ?
2. Comment fabrique-t-on un bourreau ?
3. Comment combattre les constructions des bourreaux ? p.226

A quoi sert un bourreau ?

L'objectif majeur des systèmes tortionnaires et, en leur sein, la fonction du bourreau, est de produire de la déculturation en désaffiliant la personne de ses groupes d'appartenance. Déculturation, car à travers une personne singulière que l'on torture, c'est en fait son groupe d'appartenance que l'on veut atteindre : appartenance professionnelle, religieuse, ethnique, politique, sexuelle. On attaque la part collective de l'individu, celle qui le rattache à un groupe désigné comme cible par l'agresseur, en désintriquant l'articulation entre le singulier et le collectif. Quand le processus a atteint son objectif, l'individu que l'on a torturé devient toujours un sujet isolé, un sujet qui se met à part au sein des groupes d'appartenance. A travers les techniques de déculturation employées sur quelques personnes, qui sont ensuite intentionnellement relâchées, on fabrique des peurs collectives et l'on répand la terreur sur une population tout entière.  p.227

La torture est une méthode d'effraction physique et mentale. De ce fait, elle agit par attaque des cadres de pensée. Sous la torture, les repères habituels sont rapidement brouillés. La confusion mentale et la perte de repères temporels et spatiaux sont délibérément organisées.

(...) Sous la douleur et dans la confusion, on peut tout avouer. Même les crimes et délits que l'on n'a pas commis.

(...) dans beaucoup de cas, les "aveux" sont déjà rédigés à l'avance par le système tortionnaire. Cela prouve bien que dans la majorité des pays où on pratique la torture comme mode de gouvernance, le but majeur de la torture n'est pas la recherche du renseignement. L'intention première de la torture est de briser les résistants au système et de terroriser une population entière. p.229

Comment fabrique-t-on un bourreau ?

C'est par la compréhension des techniques de la fabrication de l'effraction psychique par les tortionnaires que l'on peut démonter les mécanismes de fabrication d'un bourreau.
Mais auparavant, examinons le "résultat". Les séquelles psychologiques de la torture sont généralement les mêmes, quelle que soit l'origine culturelle des patients : cauchemars, hyperméfiance, crainte d'être suivi, troubles de la concentration, de la mémoire, du sommeil, impression d'avoir été transformé, hallucinations auxquelles les patients n'adhèrent pas néanmoins, maux de tête quand ils pensent, agressivité incontrôlée, pleurs immotivés...

L'effraction psychique chez la personne qui a été torturée est due à deux types de facteurs. Premier facteur, l'influence par identification avec la théorie du persécuteur. Second facteur, l'incompréhension du patient traumatisé suite à la torture à un niveau conscient de la théorie du tortionnaire. (...) Du fait de la douleur, de la fatigue et de la terreur, des outils de pensée qui auraient permis de saisir l'intentionnalité du tortionnaire ont momentanément fait défaut sous la torture. "La pensée dans la misère est différente de la pensée intelligente" confirme le psychiatre uruguayen Marcelo Viñar (Exil et Torture, Paris, Denoël, 1989). p.230

Ce qui est atteint par l'utilisation des techniques traumatiques comme la torture, c'est la pensée, et plus exactement les contenants de la pensée. p.231

On agit sur la pensée par l'intermédiaire de marquages corporels et psychiques. Un comportement autodestructeur peut être induit par une action sur le corps. C'est le cas de la méthode par suspension, fréquemment utilisée dans tous les pays. J'ai constaté que chez les victimes de cette torture, les comportements autodestructeurs et l'autodépréciation étaient beaucoup plus fréquents et présents que chez les personnes qui n'ont pas été torturées de cette manière. Le lien réside en ceci : au bout de quelques heures de suspension, l'insupportable douleur est engendrée par le poids de vos propres organes internes. Vous souffrez de l'intérieur, c'est vous-même qui vous faites souffrir. Tel est l'engramme implanté. Sous la torture, on manipule la pensée en agissant sur le corps. p.232

La transgression des tabous culturels : afin de désintrinquer le singulier et le collectif en chacun de nous et de provoquer l'isolement d'un individu au sein d'une communauté, le système tortionnaire va mettre en scène des transgressions des tabous culturels. (...) Au Tibet, par exemple, des moines bouddhistes végétariens détenus dans un camp par les Chinois sont affectés à la cuisine et contraints de préparer et de consommer de la viande. p.234

Pour contrôler les choses, il arrive que des psychologues collaborent au système tortionnaire, notamment pour élaborer des techniques d'interrogatoire et de torture efficaces. J'ai ainsi trouvé, dans un pays asiatique, un manuel d'interrogatoire de la CIA qui contient de véritables leçons de psychologie prédictive. Des médecins interviennent pendant la torture, notamment entre deux séances, pour s'assurer que la personne torturée est capable de continuer à la subir.

On ne naît pas tortionnaire, on le devient. On le devient par la construction délibérée, intentionnelle, chez le bourreau, de la perte de sa capacité d'empathie. Cette perte de la capacité d'empathie est l'aboutissement final d'un processus de désaffiliation avec le monde commun et d'affiliation à un monde résolument à part. Mais avant la coupure de cette capacité d'empathie, on a procédé à un accroissement de la connaissance et de la prédictivité des pensées d'autrui.

J'ai ainsi pu répertorier trois manières de fabriquer des bourreaux.

1. Devenir tortionnaire par initiation.

L'initiation traumatique va avoir pour but d'affilier le tortionnaire à un groupe d'appartenance fort (corps d'armée, groupuscule paramilitaire...). Pour ce faire, des techniques, traumatiques vont être utilisées. p.235

Exemple de la police politique grecque. 3 phases : 1) valorisation de l'identité initiale 2) déconstruction de l'identité initiale (les instructeurs deviennent soudain grossiers, humiliants, imprévisibles) 3) reconstruction d'une nouvelle identité. p.236

2. Des groupes culturels soumis à des processus d'acculturation violents et répétitifs

Des pays où des groupes culturels soumis à des processus d'acculturation violents et répétitifs au cours de leur histoire peuvent constituer un terreau propice à la fabrication d'acteurs de violences collectives. Une idéologie agit comme une acculturation violente, quand il n'y a plus aucun lien entre la culture d'origine et la nouvelle que l'on tente d'implanter. Cela favorise l'émergence d'êtres qui sont devenus de purs fragments de négativité. Tel est le cas des enfants soldats du Mozambique, du Sierra Leone, et des enfants devenus Khmers rouges au Cambodge. p. 237

Les  Khmers rouges ont eux-mêmes été soumis à des techniques de déculturation. Quand ils étaient enrôlés de force, généralement très jeunes, ils étaient souvent contraints de tuer un de leur parents, comme signe d'appartenance.  (...) La déculturation est méthodiquement organisée par désaffiliation avec les groupes naturels, par inversion des générations ( les enfants avaient le droit de vie et de mort sur les adultes dans les camps de détention ou de travail). p.239

3. Fabriquer un acteur de violence collective dans l'action, par l'action

 Prenons l'exemple des vétérans de l'Armée rouge que j'ai traités à Perm, dans l'Oural. Trois heures avant d'attérir à Kaboul, ils apprenaient qu'ils allaient être envoyés faire la guerre en Afghanistan. La logique de guerre est la suivante : "Soit je te tue, soit tu me tues". Cette logique est en permanence réitérée au combat.
Comme pour les victimes de torture, la logique binaire est présente dans la technique de fabrication des bourreaux. Ils la mettront en oeuvre, ultérieurement, avec les personnes qu'ils torturent. Le monde est séparé en deux : il y a le propre et le sale, le dedans et le dehors. p.240

Comment effacer les constructions traumatiques du bourreau ?

Toute la théorie du système tortionnaire est inscrite dans un partie des symptômes. Les symptômes sont le révélateur de l'influence et de l'intentionnalité du tortionnaire. L'agressivité et les accès de colère incontrôlés peuvent alors être compris comme une tentative d'expulsion du tortionnaire intériorisé. (...) C'est la capacité de penser qui est attaquée, les idées, les adhésions aux groupes, communautés, mouvements divers ... Récupérer la capacité de penser, se libérer de l'agresseur intériorisé passe obligatoirement par un travail sur l'intention des agresseurs. p.243

En résumé, notre démarche thérapeutique repose sur les principes suivants :
- repérer l'influence intériorisée de l'agresseur;
- isoler le mal et cibler l'action thérapeutique sur des noyaux psychiques spécifiques;
- se positionner clairement comme allié aux côtés du patient pour combattre l'influence du bourreau;
- procéder, avec le patient, à la recherche de l'intentionnalité du tortionnaire;
- travailler sur les rêves pour passer du rêve traumatique au rêve de renaissance;
- mobiliser la violence chez le patient, ce qui va permettre d'expulser l'agresseur intériorisé. p.244

L'objectif central du travail avec des anciens combattants ou des agresseurs, c'est de casser la "désempathie". Il s'agit de restaurer la complexité des êtres et de les sortir du monde unique de la guerre pour lequel ils avaient été fabriqués. Il s'agit de les réhumaniser en les rendant accessibles à la représentation de la diversité des mondes et des intentions qui leurs sont liées. p.246

Prévention de la désempathie

Pour construire la paix, il faut défaire les constructions identitaires violentes, déconstruire l'intentionnalité des systèmes tortionnaires, retrouver et dévoiler les théories qui sous-tendent les actions et pensées destructrices, et démonter les initiations violentes. p.247
Mateo
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Re : Les mécanismes de destruction de l'autre
« Réponse #1 le: 13 avril 2007, 11:26:43 pm »
Jacques Lavau a écrit :

Merci Mathieu de nous avoir donné cette note de lecture.
Ailleurs, j'avais commencé à rédiger celle-ci :

Tortures et bourreaux, l'oeuvre de Françoise Sironi.

C'est une gageure que de tenter de résumer les apports de Françoise Sironi, et ses années de service au Centre Georges Devereux, pour la réhabilitation psychothérapeutique des victimes de la torture.
Un livre : Bourreaux et victimes. Psychologie de la torture. Éditions O. Jacob, 1999( ou 1994 ?), résumé .
Des articles :
LES ENFANTS VICTIMES DE TORTURE ET LEURS BOURREAUX

Des citations par Bruno-Marie DUFFÉ.

Bien qu'on en parle moins, l'apport théorique est d'importance aussi. Françoise Sironi a éprouvé, et a dit, que le "coup de Freud", cela ne marche pas, c'est même pire que rien du tout, c'est une faute professionnelle contre ses patients, que l'on enfonce alors dans leur détresse et leur méfiance envers les tortionnaires et leurs complices. Contrairement aux freudiens, il faut avoir du courage, assumer les besoins de puissance protecterice dont les torturés ont besoin, prendre le parti de leurs réaction de santé, contre l'oeuvre durable du bourreau.
Voilà qui conforte l'apport théorique d'Yvan Boszormenyi-Nagy : l'éthique est au centre de la thérapeutique efficace, et la loyauté est sa valeur première.

Cet article est squelettique est mériterait d'être complété. Mais mieux valait ce maigre début que rien du tout.
--
Jacques Lavau
« Modifié: 13 avril 2007, 11:29:34 pm par Mateo »
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Re : Les mécanismes de destruction de l'autre
« Réponse #2 le: 13 avril 2007, 11:28:37 pm »
Jacques Lavau a écrit :

La dépression majeure, un objectif de tortionnaires raffinés

La légende généralement admise est que Johan Sebastian Bach n'a pu achever la triple fugue qui conclut Die Kunst der Fugue. Certains dissidents remarquent que forcément le Cantor a commencé par écrire la triple fugue, avec les trois sujets réunis, mais que son fils l'a tout simplement perdue, et nous a raconté des carabistouilles pour sauver sa prestance... Du reste un organiste nous a joué sa reconstitution d'une possible triple fugue, avec la réunion des trois sujets.


Vous y êtes ?
Nous aussi nous allons rassembler trois sources d'information et tâcher de les combiner en une seule synthèse, heu, non, quatre comme Les trois mousquetaires :

1 - L'oeuvre de Françoise Sironi, qui nous explique comment retracer l'intentionnalité du bourreau à travers la souffrance et la destruction actuelle de sa victime. Et comment contrer point par point cette intentionnalité tortionnaire.
http://deonto-famille.info/index.php?topic=38.0
http://www.ethnopsychiatrie.net/actu/collegedeF.htm


2 - L'oeuvre de Carmen Campo et Juan Luis Linares : Psychothérapie des états dépressifs (ESF).
http://www.esf-editeur.fr/psy/boutique/e-docs/00/00/01/D0/document_livre.md
http://www.paternet.net/salon/forum/viewtopic.php?p=14705
http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=CTF&ID_NUMPUBLIE=CTF_030&ID_ARTICLE=CTF_030_0162
ou http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_REVUE=CTF&ID_NUMPUBLIE=CTF_030&ID_ARTICLE=CTF_030_0162

Selon leur descrïption de la fabrication du futur dépressif majeur, là, le couple conjugal est relativement uni - contrairement au couple fabricant de schizophrène. Sauf qu'il ne laisse jamais de place aux besoins affectifs de l'enfant. L'enfant est de trop, il est rejeté en marge, et est dressé à être constamment dévoué au parent le plus demandant, ou à sa fratrie. Il se dévoue sans compter, dans l'espoir que sa demande d'amour parental sera satisfaite un jour. C'est donc pour le restant de ses jours une bonne poire facile à exploiter. Y compris dans son ménage...

L'épisode dépressif majeur survient quand cet enfant dressé à toujours donner sans recevoir, et sans jamais avoir le droit d'exister pour lui-même, prend conscience, non, prend pré-conscience que cet amour parental qu'il a acheté toute sa vie au prix d'un dévouement incessant, il ne l'obtiendra jamais.

Un dépressif majeur reste généralement en couple stable. Il a tellement d'attentes affectives à combler, et il/elle est tellement rempli(e) d'espoirs !

Les thérapeutes qui traitent la famille entière remarquent bientôt que l'interaction conjugale et familiale est sur le mode complémentaire. Le conjoint joue le rôle du personnage fort, qui "n'a pas de problèmes", et qui s'assure constamment que le dépressif reste bien tout au fond de sa position basse, si chouette à exploiter. Dès que le dépressif sort de son gouffre de désespoir au long cours, et commence à s'affirmer, à exprimer ses besoins propres, la réaction devient violente pour le disqualifier et le faire replonger...

Note de lecture par Edith Goldbeter :
Citer
Avec sa collègue Carmen qui est son adjointe et une équipe faite de personnalités variées et intéressantes, Juan Luis Linares a formé des générations de thérapeutes familiaux au sein de l’École de thérapie familiale de l’Hôpital de la Santa Cruz y San Pablo, magnifique bâtiment relevant du style art nouveau de Barcelone. Chef de l’Unité de Psychothérapie du même hôpital, là aussi secondée par Carmen Campo, il a publié déjà de nombreux ouvrages en espagnols, celui-ci étant le premier qui est traduit en français.

Dans cet ouvrage, les auteurs abordent les patients dépressifs, « emblématiques » de la psychiatrie d’aujourd’hui (cf. Linares, 1998). Bien peu d’auteurs européens ont abordé jusqu’ici de manière aussi approfondie et avec une telle rigueur l’aspect systémique de problématiques dites psychiatriques.

Après un bref historique des classifications nosographiques des différents troubles dépressifs et des modèles de psychothérapie associés, ils situent les éléments relationnels qui vont constituer ensuite de thème central de l’ouvrage : deux champs relationnels leurs paraissent essentiels à explorer pour mieux appréhender les troubles dépressifs : celui de la « parentalité » – type de relation qu’a vécu le dépressif avec ses parents dans sa famille d’origine, dans son enfance et maintenant – et celui de la « conjugalité » – relation du dépressif avec son conjoint.

En étudiant les caractéristiques des champs relationnels de leurs patients dépressifs, les auteurs constatent qu’elles sont différentes selon le type de trouble de l’humeur présenté par leurs patients – la dysthymie et la dépression majeure. Ils excluent de cette étude les troubles bipolaires qui leur paraissent présenter des aspects spécifiques et dont ils n’ont pu réunir un échantillon de grandeur comparable à ceux des deux autres catégories.

Dans deux chapitres fort détaillés, les auteurs décrivent les caractéristiques de l’univers relationnel et du vécu des déprimés majeurs et des dysthymiques. Ces modélisations seront chaque fois illustrées ensuite à l’aide d’un cas montrant en même temps la démarche thérapeutique poursuivie.

L’ouvrage se clôture sur une série de chapitres analysant les options thérapeutiques pouvant être utilisées avec les familles des patients présentant les deux types d’états dépressifs.

Ce livre aidera les praticiens, en particulier ceux qui exercent une pratique dans le champ de la psychiatrie, à sortir de l’enfermement du diagnostic sans en ignorer pour autant les composantes, pour s’intéresser à l’univers relationnel (et transgénérationnel) de patients parfois traités trop rapidement uniquement par antidépresseurs.

Il suffit de changer quelques mots dans l'article historique de Harold Searles, The effort to drive the other person crazy, de 1959, traduit chez Gallimard dans le recueil qui porte le titre de l'article, L'effort pour rendre l'autre fou, pour retrouver une descrïption assez précise des stratégies familiales pour faire de son enfant un dépressif profond, et pour maintenir son conjoint, ou sa soeur, ou son frère, dans le désespoir, l'aboulie, l'apragmatisme. En clair, pour l'éliminer en pratique, sans courir le risque de passer en cour d'assises. Paul Racamier, dans Les schizophrènes, avait résumé ces procédés pour rendre fou :
- Obliger la victime à être simultanément dans deux états psychiques incompatibles.
- Simultanément séduction narcissique, et attaque du narcissisme primaire antoedipien, constitution d'une symbiose anachronique entre le parent et l'enfant, dans l'omnipotence mutuelle. Empêchement de la constitution de l'oedipe, et encore plus empêchement de la constitution de l'identité sexuée, des compétences en rituels de sélection et séduction, et des compétences territoriales.
- Dénier les perceptions correctes qu'a l'enfant, mais qui contrarient la prestance et les illusions de perfection de l'adulte. Exemples : dénier systématiquement que l'eau du bain brûle l'enfant. Accuser de paranoïa un enfant de cinq ans qui se plaint des persécutions.
- Menacer, terrifier : Si tu te sépares de moi, si tu t'autonomises, je deviendrai folle, ou je me suiciderai !
Seul le dernier point est spécifique de la fabrication du futur schizophrène. Les trois premiers procédés sont parfaitement applicables à cette forme de meurtre psychique lent, qu'est la condamnation au schéma de vie dit "dépressif". Le seul point-clé est que le complot contre la personnalité de l'enfant soit compact, sans failles où une résistance pourrait planter un piton salvateur.


3 - L'oeuvre de Paul-Claude Racamier, puis de Maurice Hurni et Giovanna Stoll.
Liens :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=7497
http://www.mobbing-zentrale.ch/referat%20hurni-stoll.htm
http://a.pdc.free.fr/article.php3?id_article=35
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=14901564
http://deonto-famille.info/index.php?topic=17.0
http://forum.aceboard.net/11070-246-6785-0-Certaines-familles-pour-avarier-rendre-infirmes.htm
http://forum.doctissimo.fr/psychologie/couples-relations/Femmes-perverses-manipulatrices-sujet-171420-1.htm
à http://forum.doctissimo.fr/psychologie/couples-relations/Femmes-perverses-manipulatrices-sujet-171420-21.htm

Citer
Rappelons qu'incestuel selon P.-C.Racamier «désigne et qualifie ce qui dans la vie psychique individuelle et familiale porte l'empreinte de l'inceste non-fantasmé».

Rappelons aussi que «l'inceste n'est pas l'oedipe, qu'il en est même le contraire».

Les familles internes oedipiennes figurent des représentations générationnelles normales où les parents y sont plus âgés et plus grands que les enfants. Ainsi la différenciation des générations, des êtres, des sexes, des morts et des vivants est acquise. Les fantasmes de séduction narcissique et sexuelle co-existent mais la séduction sexuelle prédomine dans le couple. La relation de contenance initiale des partenaires a été vécue de la façon suivante : l'objet maternel a été contenant et a été introjecté comme tel. Les angoisses primitives catastrophiques claustrophobiques (angoisse «du trop serré») et agoraphobiques (angoisse «du laissé tomber», «du trop lâché») ne sont pas excessives.

Dans les familles internes antoedipiennes la différenciation générationnelle est mal ou pas acquise. La séduction narcissique est prévalente et la séduction sexuelle se met pathologiquement à son service. Le fantasme d'autoengendrement est sous-jacent à cette organisation psychique. Les enfants et les parents peuvent être à égalité générationnelle : ils ont imaginairement le même âge,ou bien encore, les parents des parents sont imaginés frères et soeurs, et ainsi de suite.

Il peut aussi s'agir d'un renversement générationnel : l'omnipotence infantile est figurée par des parents plus jeunes et plus petits que les enfants ; les enfants sont ainsi les parents des parents. Ici, la différenciation des générations, des êtres, des sexes, des vivants et des morts  n'est pas bien acquise et des confusions de tous ordres ont lieu, parfois massivement.

La relation précoce des partenaires a été dominée par une dépendance infantile pathologique à la mère contenante.  Tantôt il s'agit d'une dépendance excessive à l'objet, d'une quête frénétique de l'objet, tantôt défensivement contre cette dépendance pathologique s'est constitutée une auto-contenance  mégalomaniaque. Cette auto-contenance pathologique est vraisemblablement le terreau du fantasme d'autoengendrement (J.-P. Caillot, 1992).

En prolongation des cas étudiés par Hurni et Stoll, dans un travail personnel antérieur, diffusé en ligne, nous avons étudié les cas d'histrionismes où l'enfant est dressé comme aide-bourreau, comme tyran d'un parent, ou bourreau d'un frère ou d'une soeur, ou d'un grand-parent affaibli. Avec tout les intergrades entre le pôle terroriste, où il y est contraint par la menace, et le pôle histrionique, où l'enfant séduit son parent mobster en chef, par son sadisme. Telle est la catégorie nosographique des pervers histrioniques.
Lien : http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=21&Itemid=45


4 - L'oeuvre d'Yvan Boszormenyi-Nagy, bien réexposée par Pierre Michard, qui remet l'éthique et les loyautés au centre de la perspective.
Liens : http://forum.aceboard.net/11070-246-7421-0-Loyautes-famille-deloyautes-fourberies-perversions.htm
http://universite.deboeck.com/livre/?GCOI=28011100555230
http://www.cairn.be/article.php?ID_REVUE=CNX&ID_NUMPUBLIE=CNX_085&ID_ARTICLE=CNX_085_0167
Note de lecture par Jean Chami :
Citer
Pierre Michard. La thérapie contextuelle de Boszormenyi-Nagy. Une nouvelle figure de l’enfant dans le champ de la thérapie familiale Bruxelles, De Boeck, 2005,354 p.   

Dans ce livre, Pierre Michard reprend la question du don et du contre-don dans son espace intrafamilial, à partir de l’enseignement du fondateur de la thérapie contextuelle, Yvan BoszormenyiNagy. Ce livre est à la fois un ouvrage très documenté sur la pensée de ce fondateur, et un cheminement, un « arrimage » de cette pensée au champ thérapeutique, et à celui de la formation des professionnels de l’enfance et de l’éducation.

L’auteur part du constat suivant :

l’enfant est le grand oublié de la question du don. Les grands auteurs qui ont abordé la question du don et de l’échange (Mauss notamment) ont ignoré la problématique du don de l’enfant. Et, lorsqu’elle a été reconnue, on a réduit le rôle de l’enfant à être la cible exclusive du don émanant des adultes.

L’ouvrage tente de faire surgir une nouvelle figure de l’enfant : un enfant capable de prendre des responsabilités, capable de sollicitude envers les adultes dont la souffrance principale est d’être en conflit. Tout le travail clinique d’un projet thérapeutique va consister à reconnaître les efforts de l’enfant pour comprendre le monde familial chaotique dont il est peut-être issu.

La notion de « parentification » a été vulgarisée dans le courant thérapeutique. Il s’agit pour l’auteur, ni de la déplorer, ni de l’encourager, mais de reconnaître l’effort spécifiquement humain de l’enfant, même si cet effort dépasse ses capacités. L’enfant peut donc acquérir par là une étoffe humaine qui mérite considération. Dans le vocabulaire de l’approche contextuelle, cette « grandeur éthique » de l’enfant, pour reprendre l’expression de Ricœur, prend le nom de légitimité, qui devient une nouvelle dimension de l’identité, on pourrait dire : un nouveau noyau de l’identité.

Mais, si l’enfant est bafoué dans son droit de donner, cette légitimité peut basculer dans un droit de vengeance, pour récupérer, soit ce qu’il n’a pas reçu, soit ce qu’on lui a empêché de donner, ce qu’on a refusé de recevoir de lui. Cette légitimité devient alors destructrice.

Ainsi, au long des pages de cet ouvrage passionnant, se dessinent les contours d’une nouvelle clinique, qui n’exclut pas pour autant les autres, psychanalytique notamment, que l’auteur connaît bien pour l’avoir aussi longuement pratiquée. Par exemple, les notions de transfert et de contre-transfert restent pertinentes, même si elles jouent un rôle différent. Cette clinique du don, de l’injustice, du déséquilibre de l’échange, rencontre des réflexions des sociologues et des psychologues : Emmanuel Renault (L’expérience de l’injustice), Nancy Fraser (Qu’est-ce que l’injustice sociale ?) ou Axel Honneth (La lutte pour la reconnaissance).

Une idée forte de ce livre est de montrer que la clinique du trauma, qui prend souvent le devant de la scène aujourd’hui, est d’un autre ordre que la clinique de l’injustice. D’autre part, ce livre tend à constater que l’importance du tissu relationnel intrafamilial ou institutionnel est au moins aussi grande que celle des mécanismes psychiques internes. L’approche contextuelle, définie et exposée dans cet ouvrage, ouvre une nouvelle dimension de la clinique. Elle introduit des concepts majeurs, comme celui de compte relationnel, en lien à la fois avec le désir et la promesse ; comme celui de détresse comptable, source du déséquilibre de l’échange. Un autre concept opératif est celui de conflit de loyauté : toute relation humaine, y compris entre proches, est traversée par la question de la loyauté qu’on peut définir comme une recherche de priorité d’égards. Cette approche amène donc à un constat, une nécessité : de reconstruire une histoire à plusieurs.

Enfin, l’approche contextuelle oriente clairement l’approche thérapeutique du côté d’une éthique humaniste, c’est-à-dire de la sauvegarde de l’humain, du spécifiquement humain : « La thérapie devrait apporter quelque chose à la survie de l’humanité [1]. » Cette fragilité du lien humain sur lequel le thérapeute doit veiller, doit prendre soin [2], est portée par le souci de l’enfant, dans les deux sens du terme : à la fois souci que se fait l’enfant, et souci que le thérapeute doit à l’enfant, comme vecteur et porteur de ce lien d’humanité, blessé, détruit, mais aussi porteur d’une promesse sinon de réparation, du moins de reconnaissance.


Et maintenant, réunissons les quatre sujets : les aspects de perversité manipulatrice chez les parents générateurs de dépressifs profonds.

En effet, ce qui frappe profondément l'observateur engagé, c'est le caractère toujours plus évident des complots sadiques entre parents de dépressifs, voire entre conjoint et parents ou beaux-parents, pour renfoncer au fond du trou, l'enfant qui tente d'en sortir : leur communion par le sadisme partagé. Pourquoi cette évolution ? Par narcissisme, souci de la prestance : "N'avouez jamais ! Liquidez plutôt les témoins gênants !"

Un mot va poser problème à de nombreux lecteurs, car non défini : "complot".
Il y a complot lorsqu'au moins une personne recherche et trouve un ou des complices. Lorsqu'ils "pelotent ensemble" des fils que l'extérieur ne doit pas pouvoir démêler clairement.
Ce n'est pas forcément quelque chose de criminel ou délictueux : la plupart des innovations reposent sur des conspirations, capables de les développer en secret, avant qu'une intervention extérieure, une concurrence par exemple, ruine le projet. On sait aussi de nombreux exemples de conspirations vertueuses, dont l'objectif est thérapeutique, qui même parfois réussissent.

Ce sont donc bien la question de l'éthique directrice, et celle des résultats effectifs, qui tranchent si un complot est criminel, vertueux, ou banal.

Kenneth Loach avait bien montré cet épisode du complot entre parents, dans son film Family Life, qui avait tant bouleversé ma jeune épouse : un complot pour dénier l'existence de leur fille (dont le développement et l'initiative, pourtant bien tardive, menaçaient leur supériorité toute-puissante), et dénier le lien filial, avec son lot de devoirs parentaux.

Voir par exemple les tirs d'invectives et de malédictions de Madame Mère et de Madame Soeur, quand je leur demandais de mettre fin à leur complaisance envers la criminalité organisée...
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/mission_parricide/Marche_sadisme_pour_couards.html
Voilà qui est un clair aveu d'intentionnalité tortionnaire... sans couteau, bien sûr, à la féminine...

Voir l'usage du complot A par le complot B et réciproquement, voire de jeux de services réciproques entre plusieurs complots qui feignent de tout ignorer les uns les autres, mais communient par le sadisme et la perversité partagés. "Alie Boron" ("Ambre" sur quebec-politique.com) et Hélène P.lm. - ou n'importe quelle autre féminazie, pour cela elles sont interchangeables -  en sont des exemples caractéristiques.

Dans cette histoire, le gang le plus fin et le plus pervers subjugue et manipule les autres.

L'enfant met au minimum des dizaines d'années avant de démonter le piège dans lequel il a été enfermé - si même il y arrive avant son décès. En effet, son bagage génétique l'oblige aux loyautés filiales, notre héritage humain commun, tandis que ses parents égocentriques bafouent leurs devoirs de loyautés parentales.



Conclusion :

La croissance et la maturation dans l'espèce humaine est la plus lente de tout le règne animal. L'énormité des besoins trophiques du cerveau humain (vingt watts jour et nuit) grève de façon unique et exceptionnelle la croissance physique. La lenteur de la maturation d'un petit aussi altriciel qu'est le petit humain, exige une durée des devoirs parentaux, elle aussi exceptionnelle. Le seul instinct sexuel, et le seul attrait sexuel sont impuissants à fonder un couple parental dans la durée, ni à lui fournir les raisons de rechange pour son évolution au cours de la maturation. Seules les loyautés donnent un socle et un cadre pour les négociations et la créativité en famille. Si c'est le sexe qui fonde les grossesses - et exclusivement le sexe hétérosexuel, du reste - seules les loyautés fondent les familles, et donnent aux individus la sécurité dont ils ont besoin pour leur évolution mentale au rythme requis par leur évolution biologique inexorable.

L'étude des pathologies mentale confirme les points centraux de l'oeuvre de Boszormenyi-Nagy :
Plus que les autres espèces, nous disposons dans notre appareillage neurologique de moyens pour réclamer et pour donner de la loyauté générationnelle. Cela fait partie de notre héritage génétique incontournable.

Bafouer ses devoirs de loyauté générationnelle est un moyen extrêmement sûr pour produire des endommagements à long terme, quelles qu'en soient les variantes pratiquées.
 
Vu cette durée de la maturation affective et intellectuelle d'un enfant, jusqu'à devenir à son tour un adulte épanoui et fécond, il serait criminel de ne se reposer que sur les seuls comportements instinctifs de maternage et de protection des bébés, que nous partageons avec tous les autres mammifères. Dans l'espèce humaine, la parentalité est encore plus exigeante que chez les autres espèces, et demande un encadrement et un apprentissage, dans la solidarité et la loyauté : des loyautés verticales entre générations, des loyautés horizontales dans les fratries, et entre parents, entre adultes. Dans l'espèce humaine, non seulement il faut tout un village pour élever un enfant, mais encore plus pour élever des parents.

La genèse des dépressifs profonds n'est qu'un cas particulier de la règle générale :  Bafouer ses devoirs de loyauté générationnelle est un moyen extrêmement sûr pour produire des endommagements à long terme.
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Jacques Lavau
« Modifié: 05 mars 2008, 08:47:52 am par Jacques »
Mateo
Axiomatique de collège : http://www.mathemagique.com

JacquesL

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Nouvelle note de lecture : Hurni et Stoll ? Ou intox sexiste ?
« Réponse #3 le: 28 mars 2008, 09:44:31 am »
http://www.popline.org/docs/144419
Mais je ne suis pas sûr d'avoir compris ni la nature ni le contenu du document dont voici le résumé :

Citer

Title: [The manipulators] Les manipulateurs.
Author: Tschui M
Source: FEMINA. 1997 Jan;2:23-5.
Abstract: During their long careers of counseling couples, Giovanna Stoll and Maurice Hurni have encountered couples in which psychological violence is exercised. Their book, The Hate of Love, the Oddness of the Place, explores strategies used in couples by one or both partners to subjugate the other and to be victorious in an ongoing struggle between the two. Two case examples are presented. Confronted with such deliberate meanness, health professionals long ago adopted a neutral stance on such behavior in an attempt to maintain professional distance from their clients. However, Stoll and Hurni abandoned their neutrality in the face of certain particularly brutal behaviors. The author describes Stoll and Hurni s professional experiences and the children of manipulative parents. The employer who pits his employees against each other is also discussed. Such manipulators are unable to have true friends, just as they are unable to live within loving, communicative relationships. They behave in calculated fashion, having only relationships which they deem to be useful and opportune. Respect, the capacity to give and receive, and empathy are alien notions to those who manipulate others. 40% of 1500 women aged 20-60 years old interviewed in a study of violence within the family report having been subjected to psychological violence during their married lives. 14% of these women report being either often or always sad. Women risk being denigrated, humiliated, harassed, controlled, and deprived.
French Abstract: Au cours de leur longue expérience de la thérapie de couple, Giovanna Stoll et Maurice Hurni se sont trouvés face à la violence psychologique exercée parmi des couples. Leur livre « La Haine de l'Amour, la Perversion du Lieu » analyse les stratégies déployées au sein du couple par l'un des partenaires ou par tous les deux pour assujettir un partenaire et se poser en vainqueur d'un combat toujours recommencé. Deux exemples de cas sont présentés. Confrontés à la méchanceté délibérée, les spécialistes depuis longtemps ont adopté une attitude neutre afin de garder une distance professionnelle de leurs clients. Mais, Hurni et Stoll ont décidé d'abandonner leur neutralité quand ils trouvaient inacceptable la brutalité de certains comportements. L'auteur décrit l'expérience professionnelle de Hurni et Stoll et le cas des enfants de parents manipulateurs. Le dirigeant pervers qui pose ses employés les uns contre les autres est aussi considéré. Ces gens manipulateurs ne sont pas capables d'avoir d'amitié réelle, de la même manière qu'ils ne peuvent pas vivre de relations amoureuses dans lesquelles il existe de la communication. Au lieu de connaître les mouvements désintéressés et spontanés, ils ne connaissent que les relations utiles et opportunes, les complicités qui leur rapporteront un avantage. Le respect, la capacité de donner et de recevoir, et l'empathie sont des notions étrangères aux pervers. 40% des 1500 femmes âgées de 20 à 60 ans qui ont été interrogées dans une étude sur la violence dans les familles ont déclaré avoir subi des violences psychologiques pendant leur vie conjugale. Parmi ces femmes, une sur sept se trouve toujours ou souvent triste. Les femmes sont à risque du dénigrement, de l'humiliation, du harcèlement, de l'atteint à leur autonomie, des privations ou des brimades économiques, du refus de participer aux tâches domestiques, du contrôle de leurs activités par le mari, et des tactiques utilisées pour imposer le pouvoir dans les décisions quotidiennes.
Language: French

Apparemment, il s'agit d'une manipulation de l'antériorité et du parrainage moral de Hurni et Stoll, pour faire une campagne de propagande sexiste, afin de dresser les lecteurs au réflexe conditionné : "Mâle = manipulateur ; femelle = victime".