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Rando, ski, bivouacs, montagne. / Re : Des blousons vendus sans capuchon. Remédiation.
« Dernier message par JacquesL le 24 novembre 2018, 11:46:38 pm »
Autre coquille souple Quechua, soldée 20 €, beaucoup plus ambitieuse sur le plan thermique avec de grosses peluches internes, mais de conception hâtive.
Pas de capuchon. Remédié par un capuchon doublé de microfibres.
Même ainsi, elle n'a encore jamais été emmenée en expéditions.

Pas de serrage en bas. Remédié en ajoutant une bande de serrage, élastiquée avec bouclage par chavillot.


Le col d'origine est trop étroit pour tenir le col d'un gilet ouatiné. Remède classique : élargir au niveau du zip


La première coupe du capuchon protégeait bien trop peu le bas du visage.
Voici un cache-nez intégré, bouclé aussi par chavillot, de modèle plus petit.
Les chavillots sont manipulables en gants.





Ce que je ne change pas, ce sont les manches trop longues pour ma petite taille : elles permettent de garder des gants de travail minces, qui sont insuffisamment thermiques à eux seuls, mais suffisent bien davantage sous cet abri. Cela simplifie les casse-tête du photographe par temps froid.

Masse finale : environ 1020 g, et ça tient bien sous cette veste blanche Arcadis-TOE : http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1106.msg5039.html#msg5039


A présent ce qui reste à améliorer dans la perspective de la survie dans un blizzard, sont les vêtements de jambes. J'envisage de thermaliser un cuissard léger qui n'avait jamais eu le baptême du terrain.
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Education / Lycée : les maths en soins palliatifs
« Dernier message par Mateo le 18 novembre 2018, 07:00:52 pm »
Bonjour,

un très bon article à lire sur "Image des Maths" :

Karen Brandin a écrit:

Citer
Il ne se passe pas une semaine ces derniers temps sans qu’un membre du corps médical, le plus souvent une ou un interne, ne prenne la plume pour exprimer au travers d’un récit de vie un mal-être que l’on qualifie volontiers de « souffrance ordinaire », une souffrance de tous les jours, générée par un sentiment d’impuissance.

On voudrait tout donner sauf que personne n’est là pour recevoir ; on voudrait tout donner mais les moyens manquent, le temps manque et l’on finit chaque journée à la fois vidés et en même temps alourdis de regrets, de toutes ces tentatives avortées et donc maladroites qui auraient pourtant permis d’expliquer, de transmettre, d’adoucir aussi une réalité parfois difficile.

Bref de mieux traiter l’urgence, la détresse d’où qu’elle vienne.

La suite ici : http://images.math.cnrs.fr/Lycee-les-maths-en-soins-palliatifs.html

Amicalement,
_________________
Mateo.
www.mathemagique.com : Axiomatique de collège.
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Asie, Pacifique / Yémen – Tenir Hodeidah est la dernière chance des houthis
« Dernier message par JacquesL le 14 novembre 2018, 02:20:13 pm »
Yémen – Tenir Hodeidah est la dernière chance des houthis

http://lesakerfrancophone.fr/yemen-tenir-hodeidah-est-la-derniere-chance-des-houthis
https://www.moonofalabama.org/2018/11/yemen-why-holding-hodeidah-is-the-houthis-last-chance.html#more
Par Moon of Alabama – Le 10 novembre 2018

Rappel tiré de la dernière revue hebdomadaire de MoA :

Citer
31 octobre – Yémen – Après la mort de 200 000 personnes, un gouvernement américain embarrassé appelle enfin à des négociations

Les EAU et leurs mercenaires ont renouvelé leur vaste attaque contre le port d’Hodeidah. S’ils le capturent, ils contrôleront tous les approvisionnements dans les zones houthies. Les Saoudiens et les EAU semblent utiliser les 30 jours que Trump leur a donnés pour obtenir un gain maximal.


L’attaque dirigée par les Émirats arabes unis a presque atteint Hodeidah. La ville et son port sont le seul moyen qui reste pour fournir de la nourriture à quelque 20 millions de personnes vivant dans la capitale, Sanaa, et sur les hauts plateaux du nord. Si Hodeidah devait tomber, les Houthis et leurs alliés devraient se soumettre aux Saoudiens ou voir leur peuple mourir de faim.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), qui travaille à Hodeidah,
Citer
note
:

Citer
Il n’existe désormais plus qu’une voie terrestre viable reliant Hodeidah à Sanaa et un risque très élevé que de nouvelles attaques aériennes ou terrestres sur les routes ou les ponts puissent interdire complètement l’accès entre les villes, coupant ainsi le dernier itinéraire de ravitaillement en nourriture, en carburant et en médicaments à un grand nombre des 20 millions de Yéménites, environ, qui dépendent des importations par Hodeidah pour satisfaire leurs besoins fondamentaux.

Actuellement, les Houthis essaient la même tactique que celle qui avait précédemment bloqué les tentatives des Émirats arabes unis de conquérir Hodeidah (en haut à gauche sur la carte). Ils ont coupé la longue voie d’approvisionnement des Émirats arabes unis, en provenance du sud, le long de la côte ouest, par laquelle la force d’attaque (en rouge) reçoit de la nourriture, du carburant et des munitions. Si les dernières nouvelles sont correctes, ils ont atteint cet objectif à deux endroits.


Il est relativement facile d’interrompre la ligne logistique pendant quelques heures. Il est beaucoup plus difficile de tenir les positions de blocage. Le paysage le long de la côte est plat et les forces mercenaires des Émirats arabes unis disposent de chars, d’artillerie et de soutien aérien, ce qui manque aux Houthis. Ce sont des combattants de l’infanterie de montagne, ils n’ont aucun moyen de se défendre sur des terrains plats. Ils devront recourir à des attaques surprises constantes à différents endroits le long de la ligne de ravitaillement pour maintenir l’équilibre avec les forces des EAU. Ils ont un peu de réussite (photos) avec ça. On ignore s’ils disposent des combattants et des réserves de munitions nécessaires pour poursuivre de telles attaques pendant longtemps.

Dès le début de la guerre des Saoudiens / Émirats arabes unis contre le Yémen, la stratégie saoudienne visait à affamer les hauts plateaux. Leurs attaques aériennes ont été concentrées sur les sources d’approvisionnement en eau, les fermes, les usines agricoles, la pêche et les voies de transport. Ils ont bloqué les itinéraires de contrebande et entravé le ravitaillement humanitaire. Ils ont pris le contrôle de la banque centrale du Yémen et ont délibérément provoqué une hyperinflation.

Certains produits de contrebande arrivent encore sur les marchés de Sanaa, mais ils sont maintenant trop chers pour la plupart des gens. Le CNRC remarque :

Citer
Le panier de dépenses minimum de survie (SMEB), qui représente les besoins de nourriture, d’eau, d’hygiène et de combustible de cuisson, a été révisé à 73 000 YER ($104) par mois la semaine dernière, reflétant une augmentation des coûts de plus de 40% depuis juillet cette année. L’inflation des prix des produits de première nécessité, associée à la dépréciation rapide du riyal yéménite et à l’absence de revenus sont parmi les principaux facteurs de l’aggravation de la crise de la faim au Yémen.

Le président du comité suprême de la révolution, Mohammed Ali al-Houthi, a écrit dans le Washington Post :

Citer
Le blocus de la ville portuaire est destiné à mettre les Yéménites à genoux. La coalition utilise la famine et le choléra comme armes de guerre. Elle fait également du chantage aux Nations Unies en menaçant de réduire sa contribution, comme s’il s’agissait d’un organisme de bienfaisance et non d’une responsabilité requise par le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité.
Les États-Unis veulent être considérés comme un médiateur honnête – mais ils participent et dirigent parfois l’agression contre le Yémen.

Hier, les États-Unis ont annoncé qu’ils cesseraient de ravitailler en carburant les avions saoudiens qui bombardent le Yémen. Cela signifie peu. Les Saoudiens ont leur propre flotte aérienne de ravitailleurs et ont à présent suffisamment d’expérience pour l’utiliser. Les avions des EAU viennent depuis une base en Érythrée, ce qui ne nécessite aucun ravitaillement en carburant. Le soutien du renseignement américain aux Saoudiens et la livraison d’autres fournitures de guerre se poursuivent. Il y a aussi des troupes américaines sur le terrain qui pourraient bien diriger l’attaque saoudienne / UAE.

Le ministère russe des Affaires étrangères a critiqué la tactique américaine consistant à demander un cessez-le-feu dans 30 jours tout en intensifiant la lutte :

Citer
“… Compte tenu du fait que Washington offre un soutien militaire direct aux unités de la coalition combattant au Yémen, la sincérité des déclarations des États-Unis en faveur de la fin la plus rapide possible de la phase active du conflit yéménite est mise en question“, a dit le ministère.

Jusqu’à présent, tout indique que les États-Unis ne prévoient pas de changer de politique au Yémen et que les participants à la confrontation armée dans ce pays cherchent toujours à régler le conflit par la force”, a souligné le ministère.

Appeler à un cessez-le-feu dans 30 jours et mettre fin au ravitaillement en carburant des avions saoudiens sont des feuilles de vigne de la part des États-Unis qui ignorent la famine imposée délibérément à des millions de Yéménites. Les États-Unis ont les moyens de faire en sorte que les Saoudiens et les EAU arrêtent d’attaquer Hodeidah. Début octobre, le président Trump a lui-même déclaré que les dirigeants saoudiens ne survivraient pas deux semaines sans l’appui des États-Unis. Ce n’était pas une exagération.

Si l’administration Trump le voulait vraiment, la guerre contre le Yémen cesserait demain. Au lieu de cela, elle envisage de qualifier les Houthis d’organisation terroriste. Cette étape constituerait une escalade majeure qui rendrait tout dialogue de paix beaucoup plus difficile.

Les attaques des Houthis sur la ligne de ravitaillement des forces attaquantes le long de la côte ouest constituent la dernière chance d’empêcher la chute du port de Hodeidah et la famine imminente de millions de personnes. Je leur souhaite bonne chance.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone
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Europe / Situation gravissime pour Julian Assange : l’appel de détresse de sa mère.
« Dernier message par JacquesL le 14 novembre 2018, 10:41:31 am »
Situation gravissime pour Julian Assange : l’appel de détresse de sa mère

https://www.agoravox.tv/actualites/international/article/situation-gravissime-pour-julian-79250
par Christophe Hamelin.



Voici un appel de détresse lancé par la mère de Julian Assange. Ce qui se passe est d'une extrême gravité. Comment certains peuvent-ils continuer à appeler les régimes politiques occidentaux des "démocraties" alors que le pire est en train de se produire ? Allez-vous ouvrir les yeux un jour et comprendre qu'une domination immense, sans précédent dans l'histoire est en train de s'abattre sur les peuples ? Et nous sommes là à regarder l'oligarchie mettre à mort ce dissident comme jadis les soviétiques éliminaient les leurs. Aujourd'hui, ce sont nos dissidents qui, à l'image d'Edward Snowden, fuient vers la Russie en quête de protection. Que faire d'autre à part lancer des bouteilles à la mer, isolés que nous sommes, réduits à l'impuissance par notre isolement dans nos foyers ?

https://youtu.be/5nxigIRUkcU
<a href="http://src=https://youtu.be/5nxigIRUkcU" target="_blank" rel="noopener noreferrer" class="bbc_link bbc_flash_disabled new_win">http://src=https://youtu.be/5nxigIRUkcU</a>
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(traduit à partir de la transcription d’un document sonore)

Ceci n’est pas un exercice. C’est une urgence. La vie de mon fils, le journaliste Julian Assange, est en danger imminent et grave. Je vous remercie tous d’entendre l’appel d’une mère qui vous demande de l’aider à le sauver.

Bien que Julian soit un journaliste primé à maintes reprises, très aimé et respecté pour avoir courageusement dénoncé, dans l’intérêt du public, des crimes graves et la corruption à haut niveau, il est actuellement seul, malade, souffrant et réduit au silence et à l’isolement, coupé de tout contact et torturé au cœur de Londres. La prison moderne des prisonniers politiques n’est plus la Tour de Londres mais l’Ambassade de l’Equateur.

Voici les faits : Julian est détenu depuis près de huit ans sans inculpation. Vous avez bien lu : sans inculpation.

Au cours des six dernières années, le gouvernement britannique a refusé ses demandes d’accès aux soins de santé de base : air frais, exercice, soleil pour la vitamine D et accès à des soins médicaux et dentaires appropriés. En conséquence, sa santé s’est sérieusement détériorée et les médecins qui l’examinent mettent en garde contre ces conditions de détention qui mettent sa vie en danger. Un assassinat lent et cruel se déroule sous nos yeux à l’ambassade de Londres.

En 2016, après une enquête approfondie, les Nations Unies ont statué que les droits de Julian avaient été violés à plusieurs reprises, qu’il était détenu illégalement depuis 2010, et ont ordonné sa libération immédiate, un sauf-conduit et son indemnisation. Le gouvernement britannique a refusé de se conformer à la décision de l’ONU.

Le gouvernement américain a déclaré que l’arrestation de Julian était une priorité. Ils veulent contourner la protection des journalistes américains en vertu de leur Premier Amendement [de la Constitution US] en l’accusant d’espionnage. Ils ne reculeront devant rien pour le faire.

En raison de la menace que les États-Unis font peser sur l’Équateur, son droit d’asile est maintenant directement menacé. Les pressions exercées par les États-Unis sur le nouveau président équatorien ont conduit Julian à être placé en isolement cellulaire strict et sévère au cours des sept derniers mois. Privé de tout contact avec sa famille et ses amis. Seuls ses avocats peuvent lui rendre visite.

Il y a deux semaines, la situation s’est considérablement aggravée. L’ancien président de l’Équateur, Rafael Correa, qui a légitimement accordé à Julian l’asile politique devant les menaces américaines contre sa vie et sa liberté, a publiquement averti que lorsque le vice-président américain Mike Pence s’est récemment rendu en Équateur, un accord a été conclu pour livrer Julian aux États-Unis. Il a déclaré que parce que le coût politique d’une expulsion de Julian était trop élevé, le plan consiste à le briser mentalement. Un nouvel ensemble de règles et de protocoles inhumains, impossibles à mettre en œuvre, a été mis en place à l’ambassade pour le torturer au point de le faire craquer et le forcer à partir.

En même temps, un membre du gouvernement équatorien a tenté à plusieurs reprises d’annuler la citoyenneté équatorienne [de Julian] afin qu’il puisse être extradé directement vers les États-Unis.

Alors que ses avocats contestaient cette dernière violation de ses droits humains en vertu de la Constitution équatorienne, l’avocat du gouvernement a averti Julian que même son témoignage décrivant ses souffrances pourrait constituer une violation du nouveau protocole et un motif d’expulsion de l’ambassade. Ils lui ont refusé la visite de ses avocats pendant quatre jours, avant l’audience de lundi prochain, ce qui compromet la préparation de son dossier et accroît encore son isolement, son anxiété et son stress.

Ils sont en train de piéger mon fils pour avoir une excuse pour le livrer aux États-Unis, où il fera l’objet d’un simulacre de procès.

Au cours des huit dernières années, il n’a pas eu accès à un processus juridique approprié. A chaque étape, c’est l’injustice qui a prévalu, avec un énorme déni de justice. Il n’y a aucune raison de penser qu’il en sera autrement à l’avenir. Le grand jury américain qui produit le mandat d’extradition se tient en secret, a quatre procureurs mais pas de défense ni de juge.

Le traité d’extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis permet au Royaume-Uni d’extrader Julian vers les États-Unis sans qu’il y ait de preuve prima facie. Une fois aux États-Unis, la National Defense Authorization Act permet la détention illimitée sans procès. Julian risque d’être emprisonné à Guantánamo Bay et torturé, d’être condamné à 45 ans de prison de haute sécurité, ou la peine de mort.

Mon fils est en danger critique à cause d’une persécution brutale et politique par les tyrans au pouvoir dont il a courageusement dénoncé les crimes et la corruption quand il était rédacteur en chef de WikiLeaks. Les entités corrompues qui, au gouvernement, parlent d’intimidation, de fausses nouvelles et de droits humains sont les mêmes brutes qui poussent mon fils à la mort.

Il semblerait que le journalisme courageux, honnête et primé à plusieurs reprises soit devenu une activité dangereuse.

Les voies légales ont été subverties, et il est donc peu probable qu’elles puissent le sauver.

Parce qu’il s’agit d’une persécution politique transnationale par une superpuissance sauvage en collusion avec ses alliés, sauver Julian nécessite l’indignation des peuples du monde.

Je vous demande de faire du bruit, beaucoup de bruit, et de continuer à en faire jusqu’à ce que mon fils soit libéré. Nous devons protester contre cette brutalité assourdissante.

J’en appelle à tous les journalistes pour qu’ils se dressent, parce qu’il est votre collègue - et parce que vous serez les prochains.

J’en appelle à tous les politiciens qui disent qu’ils sont entrés au Parlement pour servir le peuple, pour qu’ils se dressent maintenant.

J’en appelle à tous les activistes qui soutiennent les droits de l’homme, les réfugiés, l’environnement, et qui sont contre la guerre, à se dresser maintenant parce que WikiLeaks a servi les causes que vous défendez, et Julian souffre maintenant pour cela, à vos côtés.

J’en appelle à tous les citoyens attachés à la liberté, à la démocratie et à la justice, à mettre de côté leurs divergences politiques et à s’unir et à se mobiliser maintenant.

La plupart d’entre nous n’ont pas le courage des lanceurs d’alerte, ni des journalistes comme Julian Assange qui les publient, afin que nous soyons informés et avertis des abus de pouvoir. Mais nous pouvons nous mobiliser en masse et les protéger.

Tout au long de l’histoire, lorsque les abus de pouvoir sont devenus insupportables pour le peuple, celui-ci s’est uni et s’est levé pour les faire cesser.

Le moment est venu de dire « ça suffit ! Nous, les gens, ne resterons pas les bras croisés et ne regarderons pas mourir ce courageux journaliste ».

(Traduction "gorge nouée et rage au ventre. Où sont les médias "alternatifs" ?" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.)
 
Accessoirement, j'ai longtemps pensé que Pamela Anderson était une potiche, c'était "Alerte à Malibu", etc. Bon, il ne s'agit pas ici d'en faire une intellectuelle, cependant, on peut lui reconnaître une réelle lucidité sur des sujets étonnants comme l'affaire Assange ou encore l'organisation de la phobie anti-russe par l'oligarchie qui nous contrôle. Voici un court entretien avec elle, pour ceux qui comprennent l'anglais :

https://youtu.be/iYSEpYiJ0JY
<iframe width="620" height="349" src="https://www.youtube.com/embed/iYSEpYiJ0JY" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>

Cette fille a du cran, elle vit dans une dictature, elle est super connue, bosse à Hollywood et se permet de dire la vérité sur Assange, Poutine et la Russie en général et même de dire que certains sont contents de la situation. Chapeau Pam

Christophe Hamelin.
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Amérique / US-Army : profit et délocalisation obligent…
« Dernier message par JacquesL le 11 novembre 2018, 06:48:54 pm »
US-Army : profit et délocalisation obligent…
… le Pentagone réalise son erreur… Les Chinois ont mis l’armée américaine à leur merci


http://lesakerfrancophone.fr/us-army-profit-et-delocalisation-obligent

En un sens, cet article est la suite logique de Comment tuer une entreprise en quatre ans, dont j'avais déjà lu la teneur il y a une trentaine d'années dans Courrier International.

Par Ivan Danilov – Le 4 novembre 2018 – Source The Saker



Dans le système de défense nationale des États-Unis, une vulnérabilité béante a été constatée qu’il est très difficile de combler. La réaction du Pentagone signale une panique mal dissimulée. Les journalistes qui ont examiné les résultats des recherches d’experts américains, et étudié en profondeur l’état de l’armée américaine et de l’industrie de la défense, ont admis qu’il existait une froide logique de fer dans les actes récents « étranges » de Trump : il veut empêcher l’Amérique de se transformer en un tigre de papier avec des griffes en carton pâte.

 


L’essentiel du problème, selon le récit du chroniqueur de l’agence Reuters, Andy Home – qui a obtenu un exemplaire du rapport de septembre du département de la Défense américain sur la situation des livraisons essentielles à l’armée américaine – est réduit à un seul chiffre capital. Plus de trois cents (sic) éléments clés nécessaires au fonctionnement normal des forces armées américaines et de l’industrie de la défense sont menacés : les producteurs américains sont au bord de la faillite ou ont déjà été remplacés par des fournisseurs chinois ou d’autres pays en raison de la désindustrialisation de l’économie nationale et de la délocalisation de la production vers les pays de l’Asie du Sud-Est.

M. Home donne un exemple frappant et clair du fait amusant – bien sûr, si vous n’êtes pas un militaire américain – tiré du rapport : il s’avère que le dernier producteur américain de fils synthétiques nécessaires à la production de tentes de l’armée est « mort » assez récemment. Cela signifie que si les États-Unis subissaient un « embargo sur le textile », certains soldats américains seraient sérieusement confrontés à la perspective de dormir à la belle étoile. Il est difficile de ne pas remarquer qu’une telle perspective semble légèrement humiliante pour une armée qui se prétend la plus en pointe de la technologie sur la planète.

La situation pourrait être considérée comme anecdotique si elle n’affectait pas un aussi large éventail de besoins de l’armée américaine et du complexe militaro-industriel. Dans la partie déclassifiée du rapport du département américain de la Défense, il est mentionné qu’aux États-Unis, les livraisons futures des interrupteurs dont sont équipés presque tous les missiles américains posent des difficultés. Comme le rapportent les responsables du Pentagone, le fabricant de ces commutateurs a mis la clé sous la porte, mais les plus hauts gradés de l’armée ne l’ont appris que lorsqu’il est devenu évident qu’il n’y en avait plus en stock. Et il n’y a nulle part où en trouver de nouveaux, car le producteur s’est volatilisé il y a deux ans. Un autre exemple frappant : le seul fabricant de moteurs à propergol solide pour missiles « air-air » du pays, comme l’écrivent les responsables américains, « a rencontré des problèmes techniques de production », dont les raisons n’ont pas pu être trouvées, même après les investigations du gouvernement et de l’armée des experts. Les tentatives de redémarrage de la production ont échoué et le Pentagone a été obligé de faire appel à une société norvégienne pour assurer des livraisons ininterrompues. Évidemment, cela indique une certaine dégradation technique du système américain dans son ensemble, car seule la perte de certaines compétences clés peut expliquer une situation dans laquelle la production ne peut pas être restaurée et le problème ne peut même pas être résolu.

Tout en prenant connaissance des plaintes des dirigeants de l’armée américaine, il est difficile de se débarrasser de l’impression que ce n’est pas un document du Département de la Défense américain daté de septembre 2018 qui est sous vos yeux, mais une description des problèmes de l’armée russe pendant les fringantes années 1990. Il n’existe littéralement aucun domaine dans lequel il n’y aurait pas de problèmes graves ou très graves et, souvent, ils ne peuvent même pas être résolus malgré la profondeur insondable du budget militaire.

Dans le chapitre sur les problèmes liés aux armes nucléaires, le Pentagone se plaint qu’aux États-Unis, il n’existe pas le nombre nécessaire d’ingénieurs et de techniciens possédant l’éducation, la formation et la citoyenneté américaines nécessaires pour travailler sur des objets nucléaires de l’armée. La mention de la nationalité est importante, car les établissements américains d’enseignement supérieur produisent suffisamment d’ingénieurs, de physiciens et de représentants d’autres spécialités techniques et dans les sciences exactes. Toutefois, un nombre disproportionné de ces diplômés sont des étrangers, le plus souvent originaires de la République populaire de Chine.

Non seulement les Américains ne peuvent pas trouver les ingénieurs nécessaires, mais également la microélectronique nécessaire aux armes nucléaires. Et ils se plaignent de ne plus pouvoir faire confiance aux fournisseurs de composants électroniques – après tout, « la chaîne d’approvisionnement est mondialisée ». La traduction en russe de ce jargon bureaucratique américain signifie : « la microélectronique de nos missiles nucléaires est fabriquée en Chine, et nous ne savons pas ce que les Chinois ont mis dedans ». Il existe de sérieuses difficultés même concernant des problèmes qui devraient pouvoir être résolus très facilement dans les conditions de l’économie américaine de haute technologie. Par exemple, le Pentagone se plaint du manque d’outils pour le développement de logiciels, ainsi que pour la gestion des données et la production, auxquels on puisse faire confiance. La situation est exacerbée par « les mauvaises pratiques de cybersécurité de la part de nombreux fournisseurs de logiciels clés ». Là aussi, la traduction en russe de ce jargon bureaucratique signifie : « En ce qui concerne la cybersécurité, nos fournisseurs sont si mauvais que nous ne savons pas ce que les pirates chinois et russes introduisent dans le logiciel que notre armée utilise ».

Principale conclusion du rapport :

Citer
La Chine représente un risque important et croissant pour l’approvisionnement en matériaux jugés stratégiques et critiques pour la sécurité nationale des États-Unis (…)

La base industrielle manufacturière de la défense des États-Unis concerne un nombre croissant de métaux, alliages et autres matériaux largement utilisés et spécialisés, y compris les terres rares et les aimants permanents.
En général, tout va mal, de l’aluminium à la cybersécurité, des commutateurs électriques pour les missiles aux ingénieurs et ouvriers fraiseurs, en passant par les machines à commande numérique par ordinateur et les tissus synthétiques pour les tentes militaires. La cupidité des entreprises américaines, l’idéologie de la mondialisation et la conviction absolue de la fin de l’histoire – comme le prédisait Fukuyama – sont, ensemble, sur le point de causer aux capacités de défense des États-Unis des dommages dont les opposants géopolitiques ne pouvaient même pas rêver. C’est justement en comprenant cette réalité que Donald Trump essaie de procéder, presque par la force, à la réindustrialisation de l’Amérique.

Cependant, il y a tout lieu de croire que, compte tenu des difficultés économiques actuelles, il est peu probable que l’administration Trump puisse réparer ce que ses prédécesseurs ont cassé en vingt ans. Et nous [les Russes] et nos partenaires chinois devons, d’une part, ne pas répéter les erreurs des Américains et, d’autre part, en tirer le meilleur parti. À en juger par ce qui se passe actuellement sur la scène mondiale, c’est exactement ce que font Moscou et Beijing.

Ivan Danilov

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone
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Amérique / Le train fou de la politique étrangère étasunienne
« Dernier message par JacquesL le 08 novembre 2018, 08:59:00 pm »
Le train fou de la politique étrangère étasunienne
http://lesakerfrancophone.fr/le-train-fou-de-la-politique-etrangere-etasunienne
Par Martin Sieff – Le 22 octobre 2018 – Source Strategic Culture



L’État profond américain veut-il vraiment provoquer une guerre mondiale thermonucléaire contre la Russie, la Chine et l’Iran, les trois en même temps ? L’imprudence et la confusion de ces politiques américaines qui provoquent des crises majeures de part et d’autre le suggèrent certainement. Pourtant, la vérité est peut-être encore plus terrifiante.

Les dangers qu’entraîneraient un conflit mondial et une guerre nucléaire doivent littéralement être considérés comme insensés et suicidaires. Pourtant, les politiques prônées par les Démocrates et les Républicains des deux chambres du Congrès, les médias américains, hystériques et délirants, et même les hauts responsables de la Défense et de la Sécurité nationale, que Trump a lui-même nommés, semblent ne mener à aucune autre conclusion.



Le 4 septembre, M. Trump, qui a remporté sa victoire électorale choc il y a deux ans en faisant campagne sur une politique d’apaisement envers les affrontements et les conflits inutiles dans le monde, menaçait de lancer une invasion militaire à grande échelle de la Syrie même si cela signifiait aussi des affrontements avec les forces russes et iraniennes.

Deuxièmement, le même jour, le Pentagone donnait deux navires de guerre russes au gouvernement chaotique et férocement anti-russe de l’Ukraine pour une utilisation potentielle contre la Russie.

Troisièmement, dès le lendemain, le 5 septembre, le ministre américain de l’Intérieur, Ryan Zinke, suggérait qu’un blocus militaire contre la Russie pouvait être une option sérieuse pour arrêter les exportations de pétrole et de gaz naturel, en plein essor, de Moscou vers l’Europe occidentale.

Quatrièmement, le 2 octobre, l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OTAN, Kay Bailey Hutchison, ancienne sénatrice américaine, a menacé de lancer une frappe nucléaire préventive contre les missiles russes déployés en Russie même.

Si le prétendu nouveau système russe devenait opérationnel, a déclaré Hutchison à la presse, « à ce moment-là, nous envisagerions la possibilité de supprimer un missile qui pourrait frapper n’importe lequel de nos [alliés européens]. Les contre-mesures consisteraient à supprimer les missiles que la Russie met au point en violation de la loi ».

Hutchison a ensuite tenté de faire marche arrière, mais le terme « supprimer » qu’elle a utilisé pour décrire une éventuelle action unilatérale américaine contre les missiles présumés ne peut être interprété de manière plausible que comme une menace d’action militaire directe.

Cinquièmement, en novembre, de nouvelles sanctions cinglantes visant à paralyser la capacité de la Russie à effectuer des transactions financières dans le monde entier entreront en vigueur. Elles ont déjà été adoptées à la quasi-unanimité par les deux chambres du Congrès, avec une majorité empêchant tout veto et le soutien féroce des médias grand public.

Jugées isolément, ces mesures – vivement encouragées et soutenues par le gouvernement de Theresa May au Royaume-Uni – constituent déjà une irresponsabilité criminelle pour la survie du monde entier.

Mais il y a plus encore : sixièmement, non contents d’être obsédés par la provocation d’une guerre thermonucléaire à grande échelle contre la Russie, un pays dont les dirigeants et le peuple ont prouvé à maintes reprises qu’ils détestent une telle perspective, les États-Unis provoquent simultanément un conflit à grande échelle avec la Chine – son principal débiteur et principal partenaire commercial – et avec l’Iran.

Des responsables militaires américains ont déclaré à CNN que la marine américaine voulait envoyer des navires de guerre et des avions traverser la mer de Chine méridionale en novembre pour envoyer un message à Pékin. On peut se demander quel genre de message ils ont en tête.

Et le 4 octobre, le vice-président Mike Pence a lancé un avertissement brutal à la Chine, l’avertissant que les États-Unis ne reculeraient pas devant ce qu’ils considèrent comme des menaces et des tentatives d’intimidation chinoises.

Pour ajouter au chaos, M. Trump s’engage maintenant dans un véritable conflit diplomatique avec l’Arabie saoudite à la suite du meurtre bizarre et obscène de Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul, un personnage qui, ironiquement, a joué un rôle de premier plan dans les politiques révolutionnaires et perturbatrices des États-Unis qui ont apporté chaos et misère aux peuples du Moyen-Orient durant ce siècle.

Trump et son gendre irresponsable, Jared Kushner, n’ont qu’eux-mêmes à blâmer pour avoir donné carte blanche au prince héritier Mohammed Bin Salman (MBS). Mais déjà, les Saoudiens menacent de faire grimper les prix mondiaux du pétrole à 200 $, voire 400 $ le baril, si le gouvernement et le Congrès américains sont eux-mêmes assez imprudents pour les condamner ou les sanctionner en réponse au meurtre de Khashoggi.

De telles menaces, si elles se concrétisaient, provoqueraient certainement une crise économique mondiale. Mais la première victime serait inévitablement le gouvernement de l’Arabie saoudite, qui est déjà dangereusement vulnérable sur le plan financier, précisément en raison des politiques économiques désastreuses de MBS.

La seule explication rationnelle à cette combinaison d’actions et de politiques agressives et chaotiques de confrontation dans toutes les directions est que les décideurs de Washington sont déterminés à détruire leur propre pays et le monde avec eux. Mais la vraie explication est encore plus terrifiante : ils ne réalisent tout simplement pas ce qu’ils font.

Avant la Seconde Guerre mondiale, le politicien britannique Winston Churchill a appelé à une alliance militaire à grande échelle avec l’Union soviétique comme seul moyen réaliste de prévenir la catastrophe d’une nouvelle guerre mondiale et la conquête de l’Europe par l’Allemagne nazie.

Au lieu de cela, Churchill a vu une direction nationale britannique stupide, ignorante et irresponsable permettre à l’Europe de sombrer dans le chaos et la destruction.

Pour expliquer le destin qui l’attendait si clairement, Churchill a cité au Parlement un poème datant de 1890, écrit par le rédacteur en chef irlandais, Edwin James Milliken, au sujet d’une terrible catastrophe ferroviaire.

« Le rythme est rapide, et les points sont proches,
Le sommeil a endormi l’oreille du conducteur ;
Et les signaux clignotent dans la nuit en vain.
La mort s’occupe du train qui vrombit !
»

Le même jugement devrait être porté aujourd’hui sur l’élaboration de la politique américaine. À la Maison Blanche, au ministère de la Défense, au département d’État, dans les deux chambres du Congrès et dans les grandes institutions des médias américains, c’est la même histoire. Aucune personne saine d’esprit et responsable n’est en contrôle.

La mort s’occupe du train qui vrombit.

Martin Sieff

Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone
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Amérique / Re : Le 11 septembre était une opération israélienne
« Dernier message par JacquesL le 28 octobre 2018, 12:33:12 pm »
Le miracle de Hanoukka pour commencer la quatrième guerre mondiale
Après huit mois à la présidence, Bush a été confronté à l’« événement catastrophique », le « nouveau Pearl Harbor » que le PNAC avait souhaité un an auparavant. Le 11 septembre a été un véritable « miracle de Hanoukka » pour Israël, ont commenté le chef du Mossad Ephraim Halevy et le président du Conseil national de sécurité israélien Uzi Dayan. Netanyahou se réjouit : « C’est très bon (…) ça va générer une sympathie immédiate (…), renforcer le lien entre nos deux peuples, parce que nous avons connu la terreur pendant tant de décennies, mais les États-Unis ont maintenant connu une hémorragie massive de terreur. » Le 21 septembre, il a publié un éditorial dans le New York Post intitulé « Aujourd’hui, nous sommes tous des Américains », dans lequel il a livré sa ligne de propagande favorite : « Pour les Ben Laden du monde, Israël n’est qu’un spectacle secondaire. L’Amérique est la cible. » Trois jours plus tard, la New Républic répondait par un gros titre au nom des Américains : « Nous sommes tous des Israéliens maintenant. » Les Américains ont vécu le 11 septembre comme un acte de haine de la part du monde arabe, et ils ont ressenti une sympathie immédiate pour Israël, que les néoconservateurs ont exploitée sans relâche. L’un des objectifs était d’encourager les Américains à considérer l’oppression des Palestiniens par Israël dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme islamique.

Ce fut un grand succès. Dans les années précédant le 11 septembre, la réputation d’Israël avait atteint son point le plus bas ; des condamnations s’étaient abattues dans le monde entier contre sa politique d’apartheid et de colonisation, et contre sa guerre systématique contre les structures de commandement palestiniennes. De plus en plus de voix américaines s’interrogeaient sur les mérites de la relation spéciale entre les États-Unis et Israël. A dater du jour des attaques, ce fut terminé. Dès lors que les Américains avaient l’intention de lutter à mort contre les terroristes arabes, ils cesseraient d’exiger d’Israël des représailles plus raisonnables et proportionnées contre les roquettes et les kamikazes palestiniens.

Au lieu de cela, les discours du président (écrits par le néoconservateur David Frum) ont caractérisé les attentats du 11 septembre comme le déclencheur d’une guerre mondiale d’un nouveau type, on combattait un ennemi invisible dispersé dans tout le Moyen-Orient. Premièrement, la vengeance doit s’exercer non seulement contre Ben Laden, mais aussi contre l’État qui l’abrite : « Nous ne ferons aucune distinction entre ceux qui ont commis ces actes et ceux qui les abritent  » (11 septembre). Deuxièmement, la guerre devient mondiale : « Notre guerre contre le terrorisme commence avec Al-Qaïda, mais elle ne s’arrête pas là. Elle ne prendra fin que lorsque tous les groupes terroristes d’envergure mondiale auront été trouvés, arrêtés et vaincus  » (20 septembre). Troisièmement, tout pays qui ne soutient pas Washington sera traité comme un ennemi : « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes » (20 septembre).

Dans un article paru dans le Wall Street Journal du 20 novembre 2001, le néoconservateur Eliot Cohen surnommait la guerre contre le terrorisme « quatrième guerre mondiale », une formulation bientôt reprise par d’autres sionistes américains (le choix étrange du nom WWIV plutôt que WWIII vient, je suppose, de la vision ethnocentrique du monde, où chaque guerre mondiale est une étape vers un grand Israël ; depuis 1967, la guerre froide compte comme WW3). En septembre 2004, lors d’une conférence à Washington intitulée « World War IV : Why We Fight, Whom We Fight, How We Fight », M. Cohen a déclaré : « L’ennemi dans cette guerre n’est pas le « terrorisme » (…) mais l’islam militant. » Comme la guerre froide, la guerre mondiale imminente, selon la vision de Cohen, a des racines idéologiques, aura des implications mondiales et durera longtemps, impliquant toute une série de conflits. La prophétie auto-réalisatrice d’une nouvelle guerre mondiale centrée sur le Moyen-Orient a également été popularisée par Norman Podhoretz, dans « How to Win World War IV » (Commentaire, février 2002), suivie d’un deuxième article dans « World War IV : How It Started, What It Means, and Why We Have to Win » (septembre 2004), et enfin un livre intitulé World War IV : The Long Struggle Against Islamofascism (2007). 11

La conspiration détournée et l’opposition contrôlée



Dans le cas du 11 septembre comme dans le cas de Kennedy, l’opposition contrôlée opère à plusieurs niveaux, et beaucoup d’universitaires honnêtes se rendent compte maintenant que le Mouvement pour la vérité sur le 11 septembre lui-même est en partie canalisé par des individus et des groupes qui cherchent secrètement à détourner d’Israël les soupçons. C’est certainement le cas des trois jeunes juifs (Avery, Rowe et Bermas) qui ont réalisé le film Loose Change (2005), le film conspirationniste sur le 11 septembre le plus regardé depuis sa première version en 2005. Ils ont fait toute leur thèse sur une comparaison avec le projet de faux drapeau jamais réalisé « Opération Northwoods » (révélé au public en mai 2001 dans le livre de James Bamford « Body of Secrets », écrit avec le soutien de l’ancien directeur de la NSA Michael Hayden, travaillant maintenant pour Michael Chertoff), mais ils n’ont pas mentionné l’attaque sur le USS Liberty, une attaque sous faux drapeau bien connue réalisée par Israël contre ses alliés américains. Ils n’ont pas dit un mot sur la loyauté des néoconservateurs envers Israël, et ils ont traité d’antisémites tous ceux qui ont cité le rôle israélien dans le 11 septembre 2001. On peut dire la même chose du film plus récent de Bermas, Invisible Empire (2010), également produit par Alex Jones : une compilation de clichés anti-impérialistes centrés sur les Bush et les Rockefeller, sans une seule allusion aux (((Autres))).

Il est intéressant de noter que le scénario du 11 septembre présenté par Loose Change a été en fait pré-écrit par Hollywood : le 4 mars 2001, Fox TV a diffusé le premier épisode de la série The Lone Gunmen, regardée par 13 millions d’Américains. L’intrigue concerne des pirates informatiques travaillant pour une cabale secrète au sein du gouvernement américain, qui détournent un avion à réaction par télécommande dans l’intention de le crasher dans l’une des tours jumelles, tout en faisant croire qu’il a été piraté par des terroristes islamiques. Dans les dernières secondes, les pilotes parviennent à reprendre le contrôle de l’avion. Le but de l’opération manquée était de déclencher une guerre mondiale sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Les chercheurs de vérité de l’école « opération interne » pensent que cet épisode doit avoir été écrit par un lanceur d’alerte au sein de la Fox. Peu probable !

Il y a, bien sûr, une part de vérité dans la théorie de l’«opération interne», comme je l’ai dit au début. Israël (au sens large) ne serait pas capable de mener une telle opération et de s’en tirer sans des complicités au plus haut niveau du gouvernement américain. Comment cela fonctionne-t-il ? Un peu comme pour l’assassinat de Kennedy, si l’on considère que le pays était alors dirigé par son vice-président Dick Cheney, le président étant un simple idiot (voir Lou Dubose et Jake Bernstein, Vice : Dick Cheney and the Hijacking of the American Presidency, Random House, 2006). Dans mon livre JFK-9/11, j’ai proposé un scénario plausible de la façon dont Israël avait en fait détourné une petite attaque sous faux drapeau contre le Pentagone fabriquée par l’État profond américain, dans le but limité de justifier le renversement des talibans en Afghanistan, un but pleinement soutenu par des « grands joueurs » comme Zbigniew Brzezinski, mais qui n’intéressait pas en lui-même les néocons.


Ce que les néoconservateurs voulaient, c’était une nouvelle guerre contre l’Irak, puis une conflagration générale au Moyen-Orient conduisant à l’effondrement de tous les ennemis d’Israël, la Syrie et l’Iran en tête de liste. Ils ont donc surenchéri sur tout le monde et ont donné à l’opération la dimension qu’ils voulaient avec l’aide de leur super-sayan new-yorkais Silverstein. George W. Bush, Colin Powell, Condoleezza Rice, et d’autres goyim qui n’étaient pas dans le coup, se retrouvant impliqués dans des machinations géopolitiques de portée mondiale, ne pouvaient qu’essayer de sauver la face. Les 19 et 20 septembre, le Conseil de politique de défense de Richard Perle s’est réuni en compagnie de Paul Wolfowitz et de Bernard Lewis (inventeur de la prophétie autoréalisatrice du « choc des civilisations ») mais en l’absence de Powell et Rice. Ils ont préparé une lettre adressée à Bush, écrite sur du papier à en-tête du PNAC, pour lui rappeler sa mission historique : « Même si les preuves n’établissent pas de lien direct entre l’Irak et l’attaque, toute stratégie visant à éradiquer le terrorisme et ses commanditaires doit inclure un effort déterminé visant à destituer Saddam Hussein en Irak. Ne pas entreprendre un tel effort constituerait une capitulation précoce et peut-être décisive dans la guerre contre le terrorisme international ». 12 C’était un ultimatum. Bush était certainement conscient de l’influence que les néoconservateurs avaient acquise sur les principaux médias écrits et télévisés. Il a été obligé, sous peine de finir dans les proverbiales poubelles de l’histoire, d’approuver l’invasion de l’Irak que son père avait refusée aux sionistes dix ans auparavant.

Quant à Brzezinski et aux autres vrais impérialistes américains, leur soutien à l’invasion de l’Afghanistan a rendu inefficaces leurs timides protestations contre la guerre en Irak. C’est un peu tard, en février 2007, que Brzezinski a dénoncé devant le Sénat « une calamité historique, stratégique et morale (…) entraînée par des motivations manichéennes et une démesure impériale ». En 2012, il déclarait, au sujet du risque de conflagration avec l’Iran, qu’Obama devait cesser de suivre Israël comme une « mule stupide ». Il a vite disparu des médias grand public, comme un idiot utile qui n’est plus utile.

La « demi vérité » de la théorie d’une opération exclusivement « interne », qui dénonce le 11 septembre comme une opération sous faux drapeau perpétrée par l’État américain contre ses propres citoyens, fonctionne comme un faux drapeau secondaire cachant les vrais maîtres de l’opération, qui sont en fait des agents au service d’une nation étrangère. L’un des objectifs de cette opposition contrôlée à l’intérieur du pays est de forcer les responsables américains à maintenir la mascarade « Ben Laden did it », sachant que déchirer le faux drapeau islamique ne révélerait que le drapeau américain, et non le drapeau israélien. Ne contrôlant plus les médias, ils n’auraient pas les moyens de lever ce second voile pour exposer Israël. Tout effort pour découvrir la vérité serait un suicide politique. Tout le monde comprend ce qui est en jeu : Si un jour, sous la pression croissante de l’opinion publique ou pour une autre raison stratégique, les médias grand public abandonnent l’histoire officielle de Ben Laden, le slogan bien répété « Le 11 septembre était une opération interne » aura préparé les Américains à se retourner contre leur propre gouvernement, tandis que les néoconservateurs sionistes resteront intouchables (méthode Machiavel : faire accomplir par quelqu’un d’autre vos sales objectifs, puis retourner contre lui la vindicte populaire). Et Dieu seul sait ce qui arrivera si d’ici là le gouvernement n’a pas réussi à désarmer ses citoyens par l’entremise d’opérations psychologiques de type Sandy Hook. Les responsables gouvernementaux n’ont guère d’autre choix que de s’en tenir à l’histoire d’Al-Qaïda, du moins pour les cinquante prochaines années.

Après être parvenu à cette conclusion dans JFK-9/11, j’ai eu la satisfaction de constater que Victor Thorn, dans un livre qui m’avait échappé (Made in Israel : 9-11 and the Jewish Plot Against America, Sisyphus Press, 2011), l’avait déjà exprimée en des termes plus sévères : « Fondamentalement, le « Mouvement pour la vérité sur le 11 septembre » a été créé avant le 11 septembre 2001 comme moyen de supprimer les informations relatives à l’implication israélienne. En 2002-2003, des « chercheurs de vérité » ont commencé à apparaître lors de rassemblements avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Le 11 septembre était une opération interne ». Au départ, ces signes ont donné de l’espoir à ceux qui ne croyaient pas aux dossiers d’information absurdes du gouvernement et des médias grand public. Mais une terrible prise de conscience s’en est suivie : Le slogan « Le 11 septembre 2001 était une opération interne » était probablement le plus bel exemple de propagande israélienne jamais conçu. (…) Le mantra « Le 11 septembre était une opération interne » n’est que partiellement vrai et est intrinsèquement préjudiciable au « mouvement pour la vérité » car il détourne toute l’attention de l’attaque traîtresse d’Israël contre l’Amérique. (….) Les dirigeants de ces faux groupes pour le 11 septembre connaissent la vérité sur la barbarie d’Israël lors du 11 septembre. Leur volonté de perpétuer ou de dissimuler les rend finalement aussi coupables et vils que ceux qui ont lancé les attaques. Il n’y a pas de degré de séparation dans cette affaire. C’est un sujet en noir et blanc. Dites toute la vérité sur la cabale d’Israel’s Murder, Inc. ou dormez dans le même lit infecté que ces chiens assassins. (….) De faux conspiratologues se plaignent que le gouvernement et les sources d’information ne disent pas la vérité, mais ils ont mis en place un black-out total sur les données concernant Israël et le 11 septembre. »

Les 2 300 milliards de dollars manquants
Certains lecteurs se plaignent de ce que je fais paraître trop simple une opération très complexe. Je plaide coupable : J’ai simplement essayé ici d’exposer les arguments contre Israël dans le cadre d’un court article. Mais je suis pleinement conscient que la création du Grand Israël par une guerre mondiale menée par les États-Unis n’a peut-être pas été la seule considération dans la préparation du 11 septembre. De nombreux intérêts privés ont dû être impliqués. Pourtant, je crois qu’aucun d’entre eux n’a gêné le plan d’Israël, et que la plupart d’entre eux ont aidé à sa réalisation.

Il y a, par exemple, l’or manquant dans le sous-sol du World Trade Center : 200 millions de dollars ont été récupérés sur le milliard de dollars stocké : qui a pris le reste ? Mais ce n’est rien comparé aux 2 300 milliards de dollars manquants sur les comptes du ministère de la Défense pour l’année 2000, en plus des 1 100 milliards de dollars manquants pour 1999, selon une déclaration télévisée faite le 10 septembre 2001, la veille des attaques, par Donald Rumsfeld. À titre de comparaison, c’est plus de mille fois les pertes colossales d’Enron, qui ont déclenché une chaîne de faillites la même année. Tout cet argent s’est évaporé sous la surveillance de William Cohen, secrétaire à la Défense pendant le second mandat de Bill Clinton. En 2001, l’homme chargé d’aider à retrouver les milliards manquants était le sous-secrétaire à la Défense (contrôleur) Dov Zakheim, membre du PNAC et rabbin ordonné. En pratique, le mystère devait être résolu par les analystes financiers du Resource Services Washington (RSW). Malheureusement, leurs bureaux ont été détruits par « Al-Qaïda » le lendemain matin. Les « pirates de l’air » du vol AA77, plutôt que de frapper le centre de commandement du côté est du Pentagone, ont choisi de tenter une spirale théoriquement impossible vers le bas à 180 degrés afin de toucher le côté ouest du bâtiment, précisément à l’emplacement des bureaux comptables. Les 34 experts du RSW ont péri dans leurs bureaux, ainsi que 12 autres analystes financiers, comme l’indique la biographie du chef d’équipe Robert Russell pour le Mémorial national du Pentagone 9/11 : « Le week-end avant sa mort, tout son bureau participait à un festin de crabes chez Russell. Ils célébraient la fin de l’exercice budgétaire. Malheureusement, toutes les personnes qui assistaient à cette fête ont été victimes de l’explosion du Pentagone et sont actuellement portées disparues. »

Par une incroyable coïncidence, l’un des experts financiers qui tentait de comprendre la perte financière du Pentagone, Bryan Jack, serait mort à l’endroit précis où se trouvait son bureau, non pas parce qu’il y travaillait ce jour-là, mais parce qu’il était en voyage d’affaires sur le vol AA77. Selon la base de données du Washington Post : « Bryan C. Jack était responsable du budget américain de la Défense. C’était un passager du vol 77 d’American Airlines, à destination de la Californie pour affaires officielles lorsque son avion a percuté le Pentagone, où, un autre jour, Jack aurait été au travail devant son ordinateur ». Yahvé doit avoir le sens de la chutzpah !

Laurent Guyénot

Laurent Guyénot est l’auteur notamment de JFK-11 septembre : 50 ans de manipulations (2014) et Du Yahvisme au sionisme : Dieu jaloux, peuple élu, terre promise (2018).

Citer
Note du traducteur

Cet article de Laurent Guyénot, paru sur le site Unz Review, est remarquable. Je l’ai traduit car il offre la synthèse la plus dense, la plus cohérente et la plus convaincante que j’aie jamais pu lire sur cette psy-op machiavélique (pour ne pas dire démoniaque) du 11 septembre. Attention : si vous en êtes encore à la version “Ben Laden et Al Qaïda”, votre représentation du monde risque d’en être bouleversée.
Liens

03/06/18 : Did Israel Kill the Kennedys?

Traduit par Olivier Demeulenaere

Notes

  • Philippe Broussard, « En dépit des déclarations américaines, les indices menant à Ben Laden restent minces », Le Monde, 25 septembre 2001.
  • Gilad Atzmon, Being in Time : a Post-Political Manifesto, Interlink Publishing, 2017, p. 142.
  • David Ray Griffin, 9/11 Contradictions, Arris Books, 2008, pp. 170-182 ; Webster Griffin Tarpley, 9/11 Synthetic Terror Made in USA, Progressive Press, 2008, pp. 321-324.
  • Christopher Bollyn, Solving 9-11 : The Deception That Changed the World, C. Bollyn, 2012, pp. 278–280.
  • It is quoted here from Bollyn’s book and from Justin Raimondo, The Terror Enigma : 9/11 and the Israeli Connection, iUniverse, 2003.
  • Christopher Bollyn, Solving 9-11 : The Deception That Changed the World, C. Bollyn, 2012, p. 159.
  • Justin Raimondo, The Terror Enigma : 9/11 and the Israeli Connection, iUniverse, 2003, p. 3.
  • Christopher Bollyn, Solving 9-11 : The Deception that Changed the World, 2012 , pp. 278-280.
  • Quoted by Andrew Cockburn, who claims to have heard the anecdote from “friends of the family”, in Rumsfeld : His Rise, His fall, and Catastrophic Legacy, Scribner, 2011, p. 219.
  • Michael Evans told of this prophecy in an interview with Deborath Calwell and in his book The American Prophecies, Terrorism and Mid-East Conflict Reveal a Nation’s Destiny), quoted in Christopher Bollyn, Solving 9-11 : The Deception That Changed the World, C. Bollyn, 2012, p. 71.
  • Stephen Sniegoski, The Transparent Cabal : The Neoconservative Agenda, War in the Middle East, and the National Interest of Israel, Enigma Edition, 2008, p. 193.
  • Stephen Sniegoski, The Transparent Cabal : The Neoconservative Agenda, War in the Middle East, and the National Interest of Israel, Enigma Edition, 2008, p. 144.
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Amérique / Le 11 septembre était une opération israélienne
« Dernier message par JacquesL le 28 octobre 2018, 01:52:36 am »
Le 11 septembre était une opération israélienne
Comment les néoconservateurs ont embarqué l’Amérique dans la troisième guerre mondiale


Par Laurent Guyénot - Le 10 septembre 2018 - Source Unz Review via Olivier Demeulenaere




Impossibilités techniques
Grâce à des enquêteurs courageux, de nombreuses anomalies dans l’explication officielle des événements du 11 septembre 2001 ont été publiées sur Internet dans les mois qui ont suivi, prouvant qu’il s’agissait d’une opération sous faux drapeau et qu’Oussama Ben Laden était innocent, ainsi qu’il l’a déclaré à plusieurs reprises dans les journaux afghans et pakistanais et sur Al Jazeera. 1 Les preuves de cette effroyable fraude n’ont fait que croître et sont maintenant accessibles à quiconque veut passer quelques heures de recherches sur le Web (bien que j’aie remarqué, en préparant cet article, que Google rend maintenant l’accès à cette recherche plus difficile qu’il y a cinq ans, en donnant une priorité artificielle aux sites anti-conspiration).



Ainsi, des membres du mouvement « Architectes et ingénieurs pour la vérité sur le 11 septembre » ont démontré qu’il était impossible que des crash d’avion et des incendies de kérosène déclenchent l’effondrement des tours jumelles. Même Donald Trump l’a compris. En fait, parler d’ « effondrement » est peut-être trompeur : les tours ont littéralement explosé, pulvérisant du béton et projetant latéralement, à grande vitesse, des morceaux de poutres d’acier pesant plusieurs centaines de tonnes à des centaines de mètres. La poussière pyroclastique qui a immédiatement inondé les rues, un peu comme la poussière d’un volcan, indique un mélange à haute température de gaz chauds et de particules solides relativement denses, un phénomène impossible dans un simple effondrement. Il est également impossible que le WTC 7, un autre gratte-ciel (47 étages), qui n’avait pas été touché par un avion, se soit effondré sur sa propre empreinte à une vitesse proche de la chute libre, à moins que ce ne soit par « démolition contrôlée ».

Des témoignages de pompiers enregistrés peu après les événements décrivent des séquences d’explosions juste avant l’« effondrement », bien en dessous de l’impact de l’avion. La présence de métal en fusion dans l’épave jusqu’à trois semaines après l’attaque est inexplicable, sauf par la présence d’explosifs partiellement brûlés. Le pompier Philip Ruvolo a témoigné devant la caméra d’Étienne Sauret pour son film Dommages collatéraux (2011) : « On descendait tout en bas et on voyait de l’acier fondu – de l’acier fondu coulant le long des canalisations, comme si on avait été dans une fonderie – comme de la lave. »

Des professionnels de l’aviation ont également signalé des impossibilités dans le comportement des avions. Les vitesses indiquées sur les cartes des deux avions qui ont percuté les tours jumelles, soit 443 mi/h et 542 mi/h, excluent qu’il s’agisse de Boeing 767, car ces vitesses sont pratiquement impossibles à atteindre près du sol. Dans le cas peu probable où de telles vitesses pourraient être atteintes sans que l’avion ne s’écrase, il était impossible de les diriger avec précision sur les tours, surtout par les pilotes amateurs qu’on accuse du détournement. Hosni Moubarak, un ancien pilote, a dit qu’il ne pourrait jamais le faire (il n’est pas le seul chef d’État à avoir exprimé ses doutes : Chavez et Ahmadinejad en font partie). Rappelons qu’aucune des boîtes noires des avions de ligne n’a jamais été retrouvée, une situation incompréhensible.

Et bien sûr, il y a les anomalies évidentes des sites de Shanksville et du Pentagone : aucun avion ou débris d’avion crédible n’est visible sur aucune des nombreuses photos facilement disponibles.

« Inside Job » ou « Mossad Job » ?
Parmi le nombre croissant d’Américains qui ne croient pas à la version officielle des attaques du 11 septembre, deux théories de base sont en concurrence : Je les ai appelées « opération interne » et « opération du Mossad ». La première est la thèse dominante au sein du mouvement dit pour la vérité sur le 11 septembre et blâme le gouvernement américain, ou une faction au sein de l’État profond américain. La seconde affirme que les cerveaux étaient membres d’un puissant réseau israélien profondément infiltré dans toutes les sphères du pouvoir aux États-Unis, y compris les médias, le gouvernement, l’armée et les services secrets.


Cette thèse du Mossad gagne du terrain depuis qu’Alan Sabrosky, professeur au U.S. Army War College et à l’Académie militaire américaine, a publié en juillet 2012 un article intitulé « Demystifying 9/11 : Israel and the Tactics of Mistake », où il a exprimé sa conviction que le 11 septembre était « une opération classique orchestrée par le Mossad ».

On constate d’emblée que l’incrimination d’Israéliens ou d’Arabes est à la fois une théorie de l’ « opération externe » (en fait, il s’agit d’images miroir de l’autre, ce qui est compréhensible à la lumière de ce que Gilad Atzmon explique sur la « culpabilité projetée » des juifs). 2 Avant même de regarder les preuves, « opération externe » semble plus crédible qu’ « opération interne ». Il y a quelque chose de monstrueux dans l’idée qu’un gouvernement puisse tromper et terroriser ses propres citoyens en tuant des milliers d’entre eux, dans le seul but de déclencher une série de guerres qui ne sont même pas dans l’intérêt du pays. En comparaison, une puissance étrangère qui attaque les États-Unis sous le faux drapeau d’une troisième puissance semble presque fair-play. En effet, la méfiance à l’égard du rôle d’Israël devrait être naturelle pour quiconque connaît la réputation du Mossad en tant que : « Sournois. Impitoyable et rusé. A la capacité de cibler les forces américaines et de faire passer cela pour un acte palestinien/arabe » , selon les termes d’un rapport de la U.S. Army School for Advanced Military Studies cité par le Washington Times le 10 septembre 2001 – la veille des attaques.

C’est un point important, parce qu’il soulève la question de savoir comment et pourquoi le Mouvement pour la vérité sur le 11 septembre a été amené à soutenir massivement la thèse scandaleuse de l’ « opération interne » sans même considérer la thèse plus probable d’une attaque par une puissance étrangère agissant sous un faux drapeau islamique – et quelle puissance étrangère à part Israël ferait ça ?

Bien sûr, les deux thèses dissidentes ne s’excluent pas nécessairement l’une l’autre ; au moins, personne n’incrimine Israël en niant que des éléments corrompus de l’administration américaine ou de l’État profond étaient impliqués. L’ « attachement passionné » qui unit Israël et les États-Unis dure depuis des décennies et le 11 septembre est l’un de ses enfants monstrueux.



Je ne vois pas de meilleur symbole de cette réalité que le mariage de Ted et Barbara Olson. Ted Oslon, après avoir défendu Bush lors des élections contestées de 2000, avait été récompensé par le poste de Solliciteur général (il avait également défendu Dick Cheney lorsqu’il avait refusé de soumettre au Congrès des documents relatifs à Enron). Barbara était une journaliste célèbre de CNN, mais avant cela, elle est née Barbara Kay Bracher de parents juifs, éduquée à la Yeshiva University School of Law, et engagée par le cabinet juridique WilmerHale, dont Jamie Gorelick, un futur membre de la Commission 9/11, était également membre, et dont les clients comprennent de puissantes sociétés israéliennes comme Amdocs, une société de communication numérique chargée d’espionner pour Israël aux États-Unis. Le 11 septembre 2001, Barbara Olson aurait été sur le vol AA77, d’où elle a fait deux appels téléphoniques à son mari. Ses appels ont été rapportés sur CNN dans l’après-midi et ont contribué à cristalliser certains détails de l’histoire officielle, tels que les « cutters » utilisés comme seules armes par les pirates de l’air. Invité à plusieurs reprises à des émissions de télévision après le 11 septembre, Ted Olson s’est souvent contredit lorsqu’on l’a interrogé sur les appels de sa femme. Dans un rapport de 2006, le FBI n’a identifié qu’un seul appel de Barbara Olson, et il s’agissait d’un appel sans lien pendant 0 seconde. Comme tous les autres appels téléphoniques signalés de passagers désespérés (y compris le fameux « Salut, maman. C’est Mark Bingham »), l’appel de Barbara était tout simplement impossible, car la technologie nécessaire pour faire des appels en haute altitude n’a pas été développée avant 2004. 3

Le 11 septembre a été rendu possible par une alliance entre des adorateurs secrets d’Israël et des éléments américains corrompus. La question est la suivante : Qui, parmi les deux, a été le cerveau de cette opération incroyablement audacieuse et complexe, et dans quel « but supérieur » ?

Une autre question est la suivante : pourquoi ceux qui ne cessent de répéter le mantra « le 11 septembre était une opération interne » ignorent-ils totalement les preuves irréfutables qui désignent Israël ? En d’autres termes, dans quelle mesure constituent-ils une « opposition contrôlée » destinée à couvrir Israël ? Poser ce genre de question ne signifie pas soupçonner quiconque défend une théorie erronée ou incomplète d’être un hypocrite. La plupart des gens qui défendent l’une ou l’autre théorie le font sincèrement, sur la base des informations auxquelles ils ont accès. J’ai moi-même cru à la théorie officielle pendant 7 ans, et à la théorie de l’ « opération interne » pendant deux ans, avant de passer progressivement à l’argument actuel à partir de 2010. D’un autre côté, on peut supposer que ceux qui induisent en erreur le public dans la durée ne font pas que se tromper, mais qu’ils mentent. Quoi qu’il en soit, il est légitime d’enquêter sur les antécédents des faiseurs d’opinion, et lorsqu’ils sont surpris à mentir ou à déformer la vérité, nous pouvons spéculer sur leurs motivations. J’y reviendrai à la fin de l’article.

Les Israéliens dansants
Les chercheurs qui croient qu’Israël a orchestré les attentats du 11 septembre citent le comportement d’un groupe d’individus qui, depuis leur arrestation, sont connus sous le nom d’« Israéliens dansants », même si leur but était de passer pour des « Arabes dansants ». Vêtus d’une tenue apparemment « moyen-orientale », ils ont été vus par divers témoins se tenant sur le toit d’une camionnette garée à Jersey City, s’encourageant et prenant des photos les uns des autres avec le World Trade Center en arrière-plan, au moment même où le premier avion frappait la tour nord. Les suspects ont ensuite déplacé leur fourgonnette vers une autre place de stationnement à Jersey City, où d’autres témoins les ont vus se livrer aux mêmes célébrations ostentatoires.

Un appel anonyme à la police de Jersey City, rapporté le même jour par NBC News, mentionnait « une camionnette blanche, 2 ou 3 gars à l’intérieur. Ils ressemblent à des Palestiniens et font le tour d’un immeuble. (…) Je vois le type à l’aéroport de Newark qui mélange des ordures et il a ces uniformes de cheikh. (…) Il est habillé comme un Arabe ». La police a rapidement émis l’avis de recherche suivant pour un « véhicule qui pourrait être lié à un attentat terroriste à New York ». Fourgonnette Chevrolet 2000 blanche avec immatriculation dans le New Jersey et l’inscription  « Urban Moving Systems » au dos, vue à Liberty State Park, Jersey City, NJ, au moment du premier impact d’avion de ligne sur le World Trade Center. Trois individus avec fourgonnette ont été vus en train de célébrer après l’impact initial et l’explosion qui a suivi. »

Par hasard, la camionnette a été interceptée vers 16 heures, avec cinq jeunes hommes à l’intérieur : Sivan et Paul Kurzberg, Yaron Shmuel, Oded Ellner et Omer Marmari. Avant toute question, le chauffeur, Sivan Kurzberg, a éclaté : « Nous sommes Israéliens. Nous ne sommes pas votre problème. Vos problèmes sont nos problèmes. Votre problème, ce sont les Palestiniens ». Les frères Kurzberg ont été formellement identifiés comme des agents du Mossad. Tous les cinq travaillaient officiellement pour une société de déménagement (une couverture classique pour l’espionnage) nommée Urban Moving Systems, dont le propriétaire, Dominik Otto Suter, a quitté le pays pour Tel Aviv le 14 septembre. 4



Cet événement a été rapporté pour la première fois le lendemain des attentats, par le journaliste Paulo Lima dans le journal du New Jersey The Bergen Record, sur la base de « sources proches de l’enquête » qui étaient convaincues que les suspects étaient au courant des attaques du matin :
Citer
« Le rapport de 579 pages du FBI sur l’enquête qui a suivi (partiellement déclassifié en 2005) révèle plusieurs faits importants. Tout d’abord, une fois développées, les photos prises par les suspects alors qu’ils regardaient la tour nord en feu confirment leur attitude de célébration : « Ils ont souri, se sont serrés dans les bras et ont semblé s’élever à cinq. Pour expliquer leur satisfaction, les suspects se sont dits tout simplement heureux que, grâce à ces attentats terroristes, « les États-Unis prendront des mesures pour arrêter le terrorisme dans le monde ». Pourtant, à ce moment-là, avant que la deuxième tour ne soit frappée, la plupart des Américains croyaient que le crash était un accident. On a découvert que les cinq Israéliens étaient liés à une autre société appelée Classic International Movers, qui employait cinq autres Israéliens arrêtés pour leurs contacts avec les dix-neuf présumés pirates de l’air kamikazes. En outre, l’un des cinq suspects avait appelé « un individu en Amérique du Sud ayant des liens authentiques avec des militants islamiques au Moyen-Orient ».
Enfin, le rapport du FBI indique que « le véhicule a également été fouillé par un chien renifleur de bombes qui a donné un résultat positif quant à la présence de traces explosives ».

Après tous ces éléments à charge vient le passage le plus troublant du rapport : sa conclusion que « le FBI n’a plus d’intérêt à enquêter sur les détenus et qu’il devrait procéder aux procédures d’immigration appropriées ». En fait, une lettre adressée au U.S. Immigration and Naturalization Service, datée du 25 septembre 2001, prouve que, moins de deux semaines après les événements, le quartier général fédéral du FBI avait déjà décidé de clore l’enquête, demandant que « le U.S. Immigration and Naturalization Service procède à la procédure d’immigration appropriée ». Les cinq « Israéliens dansants », aussi appelés « les cinq grands », ont été détenus 71 jours dans une prison de Brooklyn, où ils ont d’abord refusé, puis échoué aux tests du détecteur de mensonge. Enfin, ils ont été discrètement renvoyés en Israël sous l’accusation minimale de « violation de visa ». Trois d’entre eux ont ensuite été invités à une émission de télévision israélienne en novembre 2001, où l’un d’eux a déclaré ingénument : « Notre but était simplement de documenter l’événement. »

Le réseau d’espionnage israélien
Les cinq « Israéliens dansants », les seuls suspects arrêtés le jour même des attentats du 11 septembre, n’étaient que la pointe de l’iceberg. En septembre 2001, la police fédérale était en train de démanteler le plus grand réseau d’espionnage israélien jamais découvert sur le sol américain. Au cours de l’été précédant l’attentat, la Drug Enforcement Agency (DEA) a rédigé un rapport qui a été rendu public par le Washington Post le 23 novembre 2001, suivi d’un documentaire en quatre parties de Carl Cameron diffusé par Fox News le 11 décembre 2001. Le 14 mars 2002, un article du journal français Le Monde signé par Sylvain Cypel faisait également référence au rapport, peu avant que le magazine français Intelligence Online ne le rende pleinement accessible sur Internet 5 : 140 espions israéliens, âgés de 20 à 30 ans, auraient été arrêtés depuis mars 2001, et 60 autres depuis le 11 septembre. Se faisant passer pour des étudiants en art, ils ont visité au moins « 36 sites sensibles du Département de la Défense ». « La majorité des personnes interrogées ont déclaré avoir servi dans des unités de renseignement militaire, d’interception de signaux électroniques ou de munitions explosives. Certains ont été liés à de hauts responsables de l’armée israélienne. L’un était le fils d’un général deux étoiles, un autre servait de garde du corps au chef de l’armée israélienne, un autre encore servait dans une unité de mission Patriot. » Un autre, Peer Segalovitz, officier du 605e bataillon du plateau du Golan, « reconnaissait qu’il pouvait faire sauter des bâtiments, des ponts, des voitures et tout ce dont il avait besoin ». 6

Il est particulièrement intéressant de noter que « la région de Hollywood, en Floride, semble être un point central pour ces individus » 7 Plus de 30 des 140 faux étudiants israéliens identifiés avant le 11 septembre vivaient dans cette ville de 140.000 habitants. Et cette ville est aussi l’endroit où quinze des dix-neuf présumés pirates de l’air islamistes du 11 septembre s’étaient regroupés (neuf à Hollywood, six dans les environs), dont quatre des cinq supposés avoir détourné le vol AA11. Quelle était la relation entre les espions israéliens et les terroristes islamistes ? On nous a dit dans les médias grand public que les premiers surveillaient les seconds, mais qu’ils n’avaient pas signalé les activités suspectes de ces terroristes aux autorités américaines. D’après une telle présentation, Israël est tout à fait honnête, puisqu’on ne peut pas reprocher à une agence d’espionnage de ne pas avoir partagé des informations avec le pays où elle espionne. Au pire, les services de renseignement israéliens peuvent être accusés d’avoir « laissé faire » – une garantie d’impunité. En réalité, les agents israéliens ne faisaient certainement pas que surveiller les futurs « pirates de l’air », mais les finançaient et les manipulaient, avant de les éliminer. Nous savons que l’Israélien Hanan Serfaty, qui a loué deux appartements près de Mohamed Atta, a géré au moins 100 000 dollars en trois mois. Et nous avons également appris du New York Times le 19 février 2009 qu’Ali al-Jarrah, cousin du présumé pirate de l’air du vol UA93 Ziad al-Jarrah, avait passé vingt-cinq ans à espionner pour le Mossad comme agent secret infiltré dans la résistance palestinienne et le Hezbollah.

Les agents israéliens apprécient apparemment de travailler sous la couverture d’artistes. Peu avant le 11 septembre, un groupe de quatorze « artistes » juifs sous le nom de Gélatine s’installe au quatre-vingt-onzième étage de la tour nord du World Trade Center. Là, comme une œuvre d’« art de la rue », ils enlevèrent une fenêtre et agrandirent un balcon en bois. Pour comprendre le rôle que cet échafaudage a pu jouer, il faut se rappeler que l’explosion qui aurait résulté de l’impact du Boeing AA11 sur la tour nord s’est produite entre le quatre-vingt-douzième et le quatre-vingt-dix-huitième étage. Le seul film de l’impact sur la tour nord étant celui des frères Naudet, soupçonnés pour de nombreuses raisons, de nombreux chercheurs sont convaincus qu’aucun avion n’a heurté cette tour, et que l’explosion simulant l’impact a été provoquée par des explosifs prépositionnés à l’intérieur de la tour.

Les étages quatre-vingt-treize à cent de la tour nord étaient occupés par Marsh & McLennan, dont le PDG était Jeffrey Greenberg, fils du riche sioniste (et financier de George W. Bush) Maurice Greenberg, qui est aussi le propriétaire de Kroll Inc, la société chargée de la sécurité pour tout le complexe du World Trade Center le 11 septembre. Les Greenberg étaient également les assureurs des tours jumelles et, le 24 juillet 2001, ils ont pris la précaution de faire réassurer le contrat par des concurrents. En novembre 2000, le conseil d’administration de Marsh & McLennan a été rejoint par (Lewis) Paul Bremer, président de la Commission nationale sur le terrorisme, qui, le 11 septembre 2001, deux heures seulement après la pulvérisation de la tour nord, apparaît sur NBC pour désigner Ben Laden comme le principal suspect, parfaitement calme alors que 400 de ses employés ont disparu (295 seront finalement déclarés morts). « C’est le jour qui va changer nos vies », a-t-il dit. « C’est le jour où la guerre que les terroristes ont déclarée aux États-Unis a été ramenée aux États-Unis. » En 2003, M. Bremer sera nommé administrateur de l’Autorité provisoire de la coalition en Irak pour mettre en place l’État irakien et superviser le vol de près d’un trillion [1000 milliards] de dollars destinés à sa reconstruction.

Les super-sayanims
Avec Goldberg et Bremer, nous avons atteint le niveau supérieur de la conspiration, comprenant un certain nombre de personnalités juives influentes, travaillant à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement américain – pour ainsi dire super-sayanim. Le plus représentatif de ceux qui ne font pas partie du gouvernement est Larry Silverstein, le requin immobilier qui, avec son partenaire Frank Lowy, a loué les tours jumelles de New York City au printemps 2001. Le directeur de l’autorité portuaire de New York, qui a accordé le bail à Silverstein et Lowy, n’était autre que Lewis Eisenberg, membre de la United Jewish Appeal Federation et ancien vice-président de l’AIPAC. Il apparaissait que Silverstein avait conclu une affaire désastreuse, car les tours jumelles devaient être désamiantées. Le processus de désamiantage avait été reporté indéfiniment depuis les années 1980 en raison de son coût, estimé à près d’un milliard de dollars en 1989. En 2001, l’autorité portuaire de New York avait été trop heureuse d’en transférer la responsabilité à Silverstein.

Immédiatement après l’acquisition des tours jumelles, Silverstein a renégocié les contrats d’assurance pour couvrir les attaques terroristes, doublant la couverture à 3,5 milliards de dollars, et s’est assuré qu’il conserverait le droit de reconstruire après un tel événement. Après les attentats, il a poursuivi ses assureurs en justice afin d’obtenir une double indemnisation, affirmant que les deux avions étaient deux attentats distincts. Après une longue bataille juridique, il a empoché 4,5 milliards de dollars. Silverstein est l’un des principaux membres de la United Jewish Appeal Federation of Jewish Philanthropies of New York, la plus importante collecte de fonds pour Israël (après le gouvernement américain, qui verse environ 3 milliards de dollars par an d’aide à Israël). Silverstein entretenait également des « liens étroits avec Netanyahou » selon Haaretz (21 novembre 2001) : « Les deux sont en bons termes depuis que Netanyahou a été ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies. Pendant des années, ils sont restés en contact étroit. Chaque dimanche après-midi, heure de New York, Netanyahou appelait Silverstein. » En plus d’être un homme puissant, Larry est un homme chanceux : comme il l’a expliqué dans cette interview, chaque matin de la semaine, il prenait son petit déjeuner au Windows on the World au sommet de la Tour Nord, mais le 11 septembre, il avait un rendez-vous avec son dermatologue.



Les complices de l’attaque sous faux drapeau du 11 septembre avec de fortes connexions israéliennes devraient également être recherchés à l’autre bout de la trajectoire des avions qui se seraient écrasés sur les tours jumelles. Les vols AA11 et UA175 ont décollé de l’aéroport de Logan à Boston, qui a sous-traité leur sécurité à International Consultants on Targeted Security (ICTS), une société basée en Israël et dirigée par Menachem Atzmon, trésorier du Likoud. L’aéroport de Newark aussi, où le vol UA93 aurait décollé avant de s’écraser à Shanksville.

Une enquête sérieuse suivrait beaucoup d’autres pistes, comme les messages instantanés Odigo reçus par les employés du World Trade Center deux heures avant le crash des avions, comme l’a rapporté Haaretz le 27 septembre 2001. Le premier avion a percuté le WTC à l’heure exacte annoncée, « presque à la minute près », a admis Alex Diamandis, vice-président d’Odigo, dont le siège se trouve en Israël. Le comportement de la branche américaine de Zim Israel Navigational, un géant de la navigation maritime appartenant à 48% à l’Etat juif (parfois utilisé comme couverture pour les services secrets israéliens), qui a déménagé ses bureaux du WTC, avec ses 200 employés, le 4 septembre 2001, une semaine avant les attaques – « comme un cas de force majeure, nous avons déménagé », a déclaré Shaul Cohen-Mintz, CEO, interrogé par USA Today le 17 novembre 2001.

Mais bien sûr, aucune de ces pistes n’a jamais été suivie. C’est parce que les conspirateurs les plus puissants étaient au plus haut niveau du ministère de la Justice. Michael Chertoff a été chef de la division criminelle du ministère de la Justice en 2001 et responsable, entre autres, de la libération des agents israéliens arrêtés avant et après le 11 septembre, y compris les « Israéliens dansants ». En 2003, ce fils d’un rabbin et d’une pionnière du Mossad sera nommé secrétaire à la Sécurité intérieure, chargé de la lutte contre le terrorisme sur le sol américain, ce qui lui permettra de contrôler les citoyens dissidents et de restreindre l’accès aux preuves sous le prétexte d’informations sensibles sur la sécurité.

Un autre chef du camouflage était Philip Zelikow, le directeur exécutif de la Commission présidentielle sur le 11 septembre mise en place en novembre 2002. Zelikow est un spécialiste autoproclamé de l’art de faire des « mythes publics » en « ‘brûlant’ ou ‘moulant’ des événements [qui] prennent une importance ‘transcendante’ et, par conséquent, conservent leur pouvoir même lorsque la génération qui les vit quitte la scène » (Wikipedia). En décembre 1998, il a cosigné un article pour Foreign Affairs intitulé « Terrorisme catastrophique », dans lequel il spéculait sur ce qui se serait passé si l’attentat du World Trade Center de 1993 (déjà attribué à Ben Laden) avait été commis avec une bombe nucléaire : « Un acte de terrorisme catastrophique ayant tué des milliers ou des dizaines de milliers de personnes et/ou perturbé les nécessités de l’existence de centaines de milliers, voire de millions, serait un événement décisif dans l’histoire des États-Unis. Il pourrait entraîner des pertes en vies humaines et en biens sans précédent en temps de paix et miner le sentiment fondamental de sécurité des Américains à l’intérieur de leurs propres frontières d’une manière semblable au test de la bombe atomique soviétique de 1949, ou peut-être même pire. (…) Comme Pearl Harbor, l’événement diviserait notre passé et notre avenir en un avant et un après. Les États-Unis pourraient réagir par des mesures draconiennes réduisant les libertés civiles, permettant une surveillance plus large des citoyens, la détention des suspects et le recours à la force meurtrière. » C’est l’homme qui contrôlait l’enquête gouvernementale sur les attaques terroristes du 11 septembre. Thomas Kean et Lee Hamilton, qui ont nominalement dirigé la commission, ont révélé dans leur livre Without Precedent : The Inside Story of the 9/11 Commission (2006), que la commission « a été créée pour échouer » dès le début. Zelikow, affirment-ils, avait déjà rédigé un synopsis et une conclusion pour le rapport final avant la première réunion. Il contrôlait tous les groupes de travail, les empêchait de communiquer entre eux et leur donnait pour seule mission de prouver l’histoire officielle ; l’équipe 1A, par exemple, avait pour mission de « raconter l’histoire de l’opération la plus réussie d’Al-Qaïda – les attaques du 11 septembre 2001 ».

Un contrôle rigoureux des médias grand public est peut-être l’aspect le plus délicat de toute l’opération. Je n’entrerai pas dans cet aspect, car nous savons tous à quoi nous attendre de la part des médias grand public. Pour un argument révolutionnaire sur la mesure dans laquelle le 11 septembre a été orchestré par ces médias, je recommande le documentaire d’Ace Baker 9/11 The Great American Psy-Opera (2012) chapitres 6, 7 et 8.

Méta-sionistes machiavéliques
Si nous montons jusqu’au plus haut niveau de la conspiration, nous nous retrouvons à Tel-Aviv. La préparation du 11 septembre a coïncidé avec l’arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahou en 1996, suivi par Ehud Barak en juillet 1999 et Ariel Sharon en mars 2001, qui a ramené Netanyahou au poste de ministre des Affaires étrangères en 2002 (avec Netanyahou redevenu Premier ministre en 2009). Il faut noter que Netanyahou et Ehoud Barak ont tous deux été temporairement écartés du gouvernement israélien en septembre 2001, tout comme Ben-Gourion au moment de l’assassinat de Kennedy (lire mon article sur JFK). Quelques mois avant le 11 septembre, Barak, ancien chef des services de renseignement militaire israéliens, avait été « recruté » comme consultant auprès d’une société écran du Mossad, SCP Partner, spécialisée dans la sécurité et située à moins de sept miles d’Urban Moving Systems. 8 Une heure après l’explosion de la tour nord, Barak était sur BBC World pour montrer du doigt Ben Laden (le premier à le faire), et a terminé : « C’est le moment de lancer une guerre complète et opérationnelle contre le terrorisme. »

Quant à Netanyahou, nous ne sommes pas surpris de l’entendre se vanter, sur CNN en 2006, d’avoir prédit en 1995 que « si l’Occident ne prend pas conscience de la nature suicidaire de l’islam militant, la prochaine chose que l’on verra sera l’islam militant faisant tomber le World Trade Center ». Netanyahou est exemplaire de la « relation spéciale » de plus en plus étroite entre les États-Unis et Israël, qui a commencé avec Truman et s’est épanouie sous Johnson. Netanyahou avait vécu, étudié et travaillé aux États-Unis de 1960 à 1978, entre sa 11ème et sa 27ème année – sauf pendant son service militaire – et de nouveau après l’âge de 33 ans, lorsqu’il fut nommé ambassadeur adjoint à Washington, puis délégué permanent aux Nations Unies. Netanyahou est apparu régulièrement sur CNN au début des années 1990, contribuant à la transformation de la première chaîne d’information mondiale en un outil majeur de propagande sioniste. Son destin politique a été en grande partie planifié et façonné aux États-Unis, sous la supervision de ceux que nous appelons aujourd’hui les néoconservateurs, et la seule chose qui le distingue d’eux est que, pour des raisons de relations publiques, il ne possède pas la nationalité américaine.

« Qu’est-ce qu’un néocon ? » demanda un jour Bush 43 à son père Bush 41, après plus de trois ans à la Maison Blanche. « Tu veux des noms ou une description ? » a répondu 41. « Une description. Eh bien, a dit 41, je te répondrai par un mot : Israël ». 9 L’anecdote, citée par Andrew Cockburn, résume bien la situation. Le mouvement néoconservateur est né dans la rédaction du mensuel Commentary, qui avait remplacé le Contemporary Jewish Record en 1945 comme organe de presse du American Jewish Committee. « S’il existe en Amérique un mouvement intellectuel dont les Juifs peuvent prétendre être les seuls inventeurs, c’est bien le néoconservatisme », écrivit Gal Beckerman dans le Jewish Daily Forward, le 6 janvier 2006. « C’est un fait qu’en tant que philosophie politique, le néoconservatisme est né chez les enfants d’immigrants juifs et qu’il est maintenant largement le domaine intellectuel des petits-enfants de ces immigrants ».

Les pères fondateurs du néoconservatisme (Norman Podhoretz, Irving Kristol, Donald Kagan, Paul Wolfowitz, Adam Shulsky) étaient des disciples autoproclamés de Leo Strauss, un immigrant juif allemand enseignant à l’Université de Chicago. Strauss peut être qualifié de méta-sioniste dans le sens où, tout en étant un ardent partisan de l’État d’Israël, il rejette l’idée qu’Israël en tant que nation doit être contenu dans des frontières ; Israël doit conserver sa spécificité, qui doit être partout, a-t-il dit en substance dans sa conférence de 1962 « Pourquoi nous restons juifs ». Strauss approuverait aussi d’être appelé machiavélique, car dans ses Pensées sur Machiavel, il louait « l’intrépidité de sa pensée, la grandeur de sa vision et la subtilité gracieuse de son discours » (p. 13). Pour Machiavel le modèle du prince était César Borgia, le tyran qui, après avoir nommé le cruel Ramiro d’Orco pour soumettre la province de Roumanie, le fit exécuter avec une cruauté totale, récoltant ainsi la gratitude du peuple après avoir détourné sa haine sur un autre. Machiavel, écrit Strauss, « est un patriote d’un genre particulier : il se préoccupe plus du salut de sa patrie que du salut de son âme » (p. 10). Et c’est exactement ce qu’est la judéité, selon des penseurs juifs comme Harry Waton : « Les juifs qui ont une compréhension plus profonde du judaïsme savent que la seule immortalité qui existe pour le juif est l’immortalité dans le peuple juif » (lire plus ici). En fait, dans la Revue du monde juif du 7 juin 1999, Michael Ledeen, néoconservateur et membre fondateur de l’Institut juif pour les affaires de sécurité nationale (JINSA), a supposé que Machiavel devait être un « juif secret », puisque « si vous écoutez sa philosophie politique, vous entendrez de la musique juive ».

Les néoconservateurs de la première génération se sont d’abord positionnés à l’extrême gauche. Irving Kristol, l’un des principaux rédacteurs de Commentary, avait longtemps prétendu être un trotskyste. C’est peu après l’annexion réussie des territoires arabes par Israël en 1967 que les Straussiens ont connu leur conversion au militarisme de droite, auquel ils doivent leur nouveau nom. Norman Podhoretz, rédacteur en chef de 1960 à 1995, est passé du statut d’activiste anti-guerre à celui de défenseur du budget au début des années 1970. Il donna l’explication suivante en 1979 :  « Le soutien américain à Israël dépendait de la poursuite de l’engagement américain dans les affaires internationales – d’où il découlait qu’un retrait américain dans un climat isolationniste (…) qui semblait maintenant pouvoir bientôt reprendre, représentait une menace directe pour la sécurité d’Israël ». (Breaking Ranks, p. 336). Conduire les États-Unis à la guerre au profit d’Israël est l’essence même des crypto-sionistes machiavéliques, connus sous le nom trompeur de néoconservateurs.

Le Projet pour un Nouveau Siècle (((Américain)))


L’histoire de la manière dont les néoconservateurs sont parvenus à la position d’influence qu’ils occupaient sous George W. Bush est une histoire compliquée, que je ne peux que résumer. Ils sont entrés pour la première fois dans l’appareil d’État dans les bagages de Rumsfeld et Cheney, lors du remaniement ministériel du président Ford connu sous le nom de « massacre d’Halloween », à la suite de la démission de Nixon. Lorsque la guerre froide s’est calmée après l’évacuation des troupes américaines du Vietnam en 1973 et que la CIA a produit des analyses rassurantes sur les capacités et les ambitions militaires de l’URSS, Rumsfeld (en tant que secrétaire à la Défense) et Cheney (en tant que chef d’état major) ont convaincu Ford de nommer un comité indépendant, appelé Team B, pour revoir à la hausse les évaluations par la CIA de la menace soviétique et réactiver une mentalité pro-guerre dans l’opinion publique, au Congrès et au gouvernement. Le Team B était présidé par Richard Pipes et coprésidé par Paul Wolfowitz, tous deux présentés par Richard Perle.

Pendant la parenthèse démocrate de la présidence Carter (1976-80), les néoconservateurs ont travaillé à unifier le plus grand nombre de juifs autour de leurs politiques, en fondant l’Institut juif des affaires de sécurité nationale (JINSA), qui est devenu le deuxième plus puissant lobby pro-Israël après l’AIPAC. Selon sa « déclaration de mission », il est « consacré à l’éducation des décideurs du Congrès, militaires et civils en matière de sécurité nationale sur la défense et les intérêts stratégiques américains, principalement au Moyen-Orient, dont la pierre angulaire est une solide coopération sécuritaire entre les États-Unis et Israël ». En 1980, les néoconservateurs ont été récompensés par Ronald Reagan pour leur soutien en obtenant une douzaine de postes dans la sécurité nationale et la politique étrangère : Richard Perle et Douglas Feith au Département de la défense, Richard Pipes au Conseil de sécurité nationale, Paul Wolfowitz, Lewis « Scooter » Libby et Michael Ledeen au Département d’État. Ils ont aidé Reagan à intensifier la guerre froide en investissant des milliards de dollars dans le complexe militaro-industriel.

La planification à long terme du 11 septembre a probablement commencé à ce moment-là. Isser Harel, fondateur des services secrets israéliens (Shai en 1944, Shin Bet en 1948, Mossad jusqu’en 1963), aurait prophétisé en 1980, dans une interview avec le sioniste chrétien Michael Evans, que le terrorisme islamique finirait par frapper l’Amérique dans son « symbole phallique » : « Votre plus grand symbole phallique est la ville de New York et votre bâtiment le plus haut sera le symbole phallique qu’ils frapperont » 10 (un article entier serait nécessaire pour documenter et expliquer la renaissance du don juif de prophétie apocalyptique des dernières décennies).

En 1996, pendant les années Clinton, les néoconservateurs ont mis tout leur poids dans leur think tank ultime, le Projet pour le nouveau siècle américain (PNAC), dirigé par William Kristol et Robert Kagan. Le PNAC a recommandé de profiter de la défaite du communisme pour renforcer l’hégémonie américaine en empêchant l’émergence de tout rival. Leur déclaration de principes promettait de prolonger l’actuelle Pax Americana, qui implique « une armée forte et prête à relever les défis présents et futurs ». Dans son rapport de septembre 2000 intitulé Reconstruire les défenses de l’Amérique, le PNAC prévoyait que les forces américaines devaient devenir « capables de déployer et de gagner rapidement de multiples guerres simultanées à grande échelle ». Cela a nécessité une profonde transformation, y compris la mise au point d’une « nouvelle famille d’armes nucléaires conçues pour répondre à de nouveaux besoins militaires ». Malheureusement, selon les auteurs du rapport, « le processus de transformation (…) risque d’être long, en l’absence d’un événement catastrophique et catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor. » Ce n’est certainement pas un hasard si la superproduction Pearl Harbor, d’une durée de trois heures, est sortie à l’été 2001, ancrant commodément le mème « New Pearl Harbor » dans l’esprit de millions de personnes.

Les architectes du PNAC ont joué la carte de l’hégémonie américaine en se drapant dans le discours super-patriotique de la mission civilisatrice de l’Amérique. Mais leur duplicité est exposée dans un document rendu public en 2008 : un rapport publié en 1996 par le think tank israélien Institute for Advanced Strategic and Political Studies (IASPS), intitulé A Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm, écrit spécialement pour le nouveau premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. L’équipe responsable du rapport était dirigée par Richard Perle et comprenait Douglas Feith et David Wurmser, qui figuraient la même année parmi les signataires du PNAC. Comme son titre l’indique, le rapport Clean Break invitait Netanyahou à rompre avec les Accords d’Oslo de 1993, qui engageaient officiellement Israël au retour des territoires occupés illégalement depuis 1967. Le nouveau Premier ministre devrait plutôt « engager toutes les énergies possibles dans la reconstruction du sionisme » et réaffirmer le droit d’Israël à la Cisjordanie et à la bande de Gaza.

En novembre 2000, Bush Jr. a été élu dans des conditions qui ont suscité des protestations contre la fraude électorale. Dick Cheney, qui avait dirigé sa campagne, s’est nommé vice-président et a introduit deux douzaines de néoconservateurs à des postes-clés en politique étrangère. Le département d’État a été confié à Colin Powell, mais il était entouré d’assistants néoconservateurs tels que David Wurmser. En tant que conseillère à la sécurité nationale, Condoleezza Rice, spécialiste de la Russie sans expertise au Moyen-Orient, était entièrement dépendante de son conseiller néoconservateur Philip Zelikow. William Luti et Elliott Abrams, et plus tard Eliot Cohen, ont également été chargés de diriger Rice. Mais c’est surtout au sein du ministère de la Défense, sous la direction de Donald Rumsfeld, que les néoconservateurs les plus influents ont pu façonner la politique étrangère et militaire américaine. Richard Perle occupa le poste crucial de directeur du Defense Policy Board, chargé de définir la stratégie militaire, tandis que Paul Wolfowitz devint « l’âme du Pentagone » comme secrétaire adjoint avec Douglas Feith comme sous-secrétaire.

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Débats biographiques. / 17 octobre 2018, mon galopin a eu quarante ans.
« Dernier message par JacquesL le 20 octobre 2018, 02:52:09 pm »
17 octobre 2018, mon galopin a eu quarante ans.
Une famille lourdement malade de la haine. Presque pas clivée, presque pas psychotique... Presque pas !
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Histoire / Re : La Pravda américaine. Le déni de l’Holocauste. 3e tronçon.
« Dernier message par JacquesL le 20 octobre 2018, 02:50:49 pm »
Le déni européen

J’ai l’impression qu’à la fin des années 1960, les anciens pays du bloc soviétique avaient pour la plupart cessé d’emprisonner des gens simplement pour avoir remis en question le dogme marxiste-léniniste, et réservé leurs prisons politiques uniquement à ceux qui s’organisaient activement contre le régime, tandis que le déni de l’Holocauste est aujourd’hui traité beaucoup plus sévèrement. Une différence évidente est que la croyance réelle en la doctrine communiste a entièrement disparu et n’existe presque plus, même au sein des directions communistes elles-mêmes, alors que de nos jours, l’Holocauste est encore une foi jeune et profondément ancrée, du moins au sein d’une petite partie de la population qui exerce une influence extrêmement disproportionnée sur nos institutions publiques.

Un autre facteur évident est les nombreux milliards de dollars actuellement en jeu dans ce que Finkelstein a justement qualifié d’« industrie de l’Holocauste ». Par exemple, de nouvelles demandes de compensations potentiellement énormes sont en cours de réouverture à l’encontre de la Pologne pour des biens juifs perdus ou confisqués pendant la Seconde Guerre mondiale.

En Amérique, la situation est quelque peu différente, et notre premier amendement protège toujours les négationnistes de l’Holocauste contre l’emprisonnement, bien que les efforts de l’ADL et de divers autres groupes pour criminaliser le « discours de haine » visent clairement à éliminer cet obstacle. Mais pendant ce temps, des sanctions sociales et économiques paralysantes sont souvent utilisées pour poursuivre les mêmes objectifs.

En outre, divers monopoles Internet ont été progressivement persuadés ou cooptés pour empêcher la diffusion facile d’informations dissidentes. Au cours des dernières années, les médias ont rapporté que Google a censuré ou redirigé les résultats de ses recherches sur l’Holocauste loin de ceux qui contestent le récit officiel. Plus inquiétant encore, Amazon, notre détaillant de livres quasi-monopolistique actuel, a pris l’année dernière la mesure sans précédent d’interdire des milliers d’ouvrages sur la négation de l’Holocauste, sans doute pour éviter qu’ils ne « confondent » les lecteurs curieux, alors c’est une chance que j’aie acheté le mien quelques années plus tôt. Ces parallèles avec 1984 de George Orwell sont vraiment frappants, et le « rideau de fer sur l’Amérique » contre lequel Beaty nous mettait en garde dans son livre de 1951 semble proche de devenir une réalité.

Quelques personnes du groupe des négationnistes de l’Holocauste ont tenté de pallier cette censure et Rudolf a créé, il y a quelque temps, un site internet nommé HolocaustHandbooks.com, qui permet d’acheter un grand nombre de livres clés ou de les lire facilement en ligne dans une variété de formats différents. Mais la censure croissante d’Amazon, de Google et d’autres monopoles Internet réduit considérablement la probabilité que quiconque rencontre facilement cette information.

De toute évidence, la plupart des partisans du récit conventionnel de l’Holocauste préféreraient gagner leurs batailles sur le terrain de l’analyse plutôt que d’utiliser des moyens économiques ou administratifs pour neutraliser leurs adversaires. Mais j’ai vu peu de preuves qu’ils aient connu un succès sérieux à cet égard.

À part les différents livres de Lipstadt, que j’ai trouvés de mauvaise qualité et assez peu convaincants, l’un des partisans les plus énergiques de l’Holocauste des deux dernières décennies semble avoir été Michael Shermer, l’éditeur du magazine Skeptic, un diplômé en psychologie et en histoire des sciences.

En 1997, il a publié Why People Believe Weird Things, (Pourquoi les gens croient aux choses bizarres), cherchant à démystifier toutes sortes de croyances irrationnelles populaires dans certains cercles, avec le sous-titre du livre décrivant ces croyances comme des « pseudo-sciences » et des « superstitions ». Son texte de couverture se concentrait sur l’ESP, les enlèvements d’extraterrestres et la sorcellerie, mais réfuter la négation de l’Holocauste remplit en réalité la plus grande partie de ce livre, englobant trois chapitres complets. Sa discussion sur ce dernier sujet est assez superficielle, et il a probablement sapé sa crédibilité en prétendant que la réalité scientifique de « race » est un sophisme d’extrême droite similaire, fait également réfuté depuis longtemps par les scientifiques du courant dominant. En ce qui concerne cette dernière question, il continue en affirmant que les prétendues différences entre Noirs et Blancs revendiquées dans des œuvres telles que The Bell Curve de Richard Herrnstein et Charles Murray sont entièrement pseudo-scientifiques, et il fait remarquer que ce livre et d’autres ouvrages similaires auraient été promus par les mêmes groupes pro-nazis qui prônaient le déni de l’Holocauste, ces deux doctrines pernicieuses étant étroitement liées entre elles. Shermer avait recruté Stephen Jay Gould, professeur à Harvard, pour écrire l’avant-propos de son livre, ce qui soulève de sérieuses questions sur ses connaissances ou son jugement, car Gould est largement considéré comme l’un des fraudeurs scientifiques les plus notoires de la fin du XXe siècle.

En 2000, Shermer réattaque en publiant Denying History, livre cette fois entièrement consacré à réfuter la négation de l’Holocauste. Il a recruté Alex Grobman, spécialiste de l’Holocauste, comme co-auteur et a reconnu le généreux soutien financier qu’il avait reçu de diverses organisations juives. Une grande partie du texte semblait se concentrer sur la psychologie et la sociologie des négationnistes de l’Holocauste, essayant d’expliquer pourquoi les gens pouvaient croire à de telles absurdités. En effet, tant d’espace était consacré à ces questions qu’il a été contraint de sauter entièrement l’explication de la réduction officielle de 3 millions du nombre de corps comptés à Auschwitz, quelques années auparavant, évitant ainsi d’avoir à expliquer pourquoi ce grand changement de nombre n’avait eu aucun impact sur le chiffre canonique de six millions de juifs tués pendant l’Holocauste.

Pendant que des écrivains comme Shermer ont été encouragés par de généreuses subventions financières à se ridiculiser, leurs alliés extrémistes les plus violents ont probablement eu un plus grand impact sur le débat sur l’Holocauste. Bien que les sanctions judiciaires et économiques puissent dissuader la grande majorité des négationnistes de l’Holocauste de montrer leur visage, la violence extrajudiciaire a aussi souvent été déployée contre ces âmes fortes qui n’ont pas reculé pour autant.

Par exemple, au cours des années 1980, les bureaux et les entrepôts de l’IHR, en Californie du Sud, ont été incendiés et totalement détruits par des militants juifs. Et bien que le Canada ait traditionnellement connu peu de violence politique, en 1995, la grande maison délabrée qui servait de résidence et de bureau d’affaires à Ernst Zundel, l’un des principaux éditeurs et distributeurs de littérature sur la négation de l’Holocauste, a également été incendiée et rasée. Zundel avait déjà fait l’objet de plusieurs poursuites pénales pour diffusion de « fausses nouvelles » et a finalement passé des années en prison, avant d’être expulsé vers son Allemagne natale, où il a purgé une peine d’emprisonnement supplémentaire. Divers autres éminents négationnistes de l’Holocauste ont même fait l’objet de menaces d’assassinat.

La plupart des historiens et autres universitaires sont des âmes tranquilles, et la menace imminente d’une violence terroriste aussi grave a dû dissuader nombre d’entre eux de s’impliquer dans des questions aussi manifestement controversées. Pendant ce temps, les pressions financières et sociales incessantes peuvent user graduellement les individus et les organisations, les amenant à abandonner le domaine ou à devenir beaucoup moins actifs, leur place étant parfois prise par de nouveaux arrivants.

L’année suivant les attentats du 11 septembre, le JHR a cessé de paraître dans la presse écrite. La croissance de l’Internet a probablement été un facteur contributif important, et comme l’attention nationale s’était totalement déplacée vers la politique étrangère et le Moyen-Orient, l’organisation mère de l’IHR est devenue beaucoup moins active, tandis qu’une grande partie du débat en cours sur le révisionnisme et le déni de l’Holocauste s’est déplacée vers d’autres sites en ligne. Mais à un moment donné, le JHR a numérisé plusieurs centaines de ses articles et les a postés sur son site internet, fournissant plus de trois millions de mots d’un contenu historique généralement de très grande qualité.

Au cours des deux derniers mois, j’ai été plusieurs fois surpris de découvrir que les historiens associés à l’IHR avaient publié depuis longtemps des articles sur des sujets assez parallèles aux miens. Par exemple, après avoir publié un article sur l’hypothèse de Souvorov selon laquelle l’attaque allemande de Barbarossa avait précédé l’attaque planifiée par Staline pour conquérir l’Europe, quelqu’un m’a informé qu’un critique avait longuement discuté du même livre de Souvorov vingt ans plus tôt dans un numéro du JHR. J’ai également découvert plusieurs articles du transfuge de la CIA Victor Marchetti, un personnage important pour les chercheurs sur l’assassinat de JFK, qui avait reçu peu d’attention dans les médias grand public. Il y avait aussi des articles sur le sujet de l’attaque israélienne contre l’USS Liberty, un sujet presque entièrement exclu des médias grand public.

En parcourant occasionnellement certaines archives, j’ai été très impressionné par leur qualité, et comme les archives étaient librement disponibles pour que quiconque puisse les republier, je les ai incorporées, rendant ainsi les millions de mots de leur contenu révisionniste et négationniste de l’Holocauste beaucoup plus facilement accessibles aux lecteurs intéressés. Le matériel est entièrement consultable et organisé par auteur, sujet et période de temps, avec quelques exemples de liens ci-dessous :

The Journal of Historical Review (JHR), numéros 1980-2002

Archives des auteurs :

David Irving – 11 articles
Arthur R. Butz – 15 Articles
Robert Faurisson – 47 Articles
James J. Martin – 13 Articles
Percy L. Greaves, Jr – 8 articles
Archives thématiques :

Holocauste – 306 Articles
Seconde Guerre mondiale – 201 Articles
Pearl Harbor – 15 Articles
USS Liberty – 3 Articles

Ainsi, pour ceux qui s’intéressent particulièrement à la négation de l’Holocauste, plus d’un million de mots peuvent maintenant être commodément disponibles, y compris des œuvres de nombreux auteurs autrefois si bien considérés par les premiers éditeurs du magazine Reason.

La partie souterraine du déni de l’Holocauste

Le pouvoir économique et politique sans cesse croissant des groupes juifs organisés, soutenu par l’imagerie hollywoodienne, a finit par gagner la partie visible de cette guerre et écraser le mouvement de négation de l’Holocauste dans l’arène publique, faisant respecter un récit historique particulier par la menace de poursuites pénales dans la plupart des pays d’Europe et de sévères sanctions sociales et économiques en Amérique. Mais il existe toujours une résistance souterraine obstinée, dont la taille est difficile à estimer.

Comme mon intérêt pour l’Holocauste a toujours été plutôt minime, une fois qu’Internet a vu le jour et que mon cercle d’amis et de connaissances s’est considérablement élargi, j’avais rarement l’occasion d’aborder le sujet. Au fil des ans, un nombre considérable de personnes apparemment rationnelles ont, à un moment ou à un autre, laissé échapper leur scepticisme extrême au sujet de divers éléments du récit canonique de l’Holocauste, et de tels doutes semblaient ne représenter que la pointe de l’iceberg.

De temps à autre, quelqu’un de cette catégorie parlait un peu trop librement ou devenait la cible de représailles sur une autre affaire, et nos médias se lançaient alors dans une frénésie d’accusations et de contre-accusations contre ce négationniste de l’Holocauste.

Par exemple, pendant la bataille pour la destitution de Clinton à la fin des années 1990, les partisans de Clinton pensaient que Christopher Hitchens, éminent expert libéral, avait trahi les confidences personnelles de l’assistant présidentiel, Sidney Blumenthal, et le journaliste Edward Jay Epstein a décidé de riposter en diffusant largement une note de service aux médias accusant Hitchens d’être secrètement un négationniste de l’Holocauste. Il a allégué que lors d’un dîner organisé en 1995, Hitchens avait bu un peu trop de vin et avait commencé à expliquer à ses camarades de table que l’Holocauste n’était qu’un canular. Epstein a soutenu son affirmation en disant qu’il avait été tellement choqué par de telles déclarations qu’il les avait inscrites dans son journal personnel. Ce détail révélateur et le fait que la plupart des autres témoins semblaient suspicieusement vagues dans leurs souvenirs m’ont persuadé qu’Epstein disait probablement vrai. Une querelle amère entre Hitchens et Epstein n’a pas tardé à éclater.

En 2005, Hitchens a traité divers opposants à la guerre d’Irak de Bush d’antisémites, et en représailles, Alexander Cockburn a publié quelques colonnes dans Counterpunch qui ont ressuscité la controverse de 1999, et c’est à ce moment que je l’ai découvert pour la première fois. En tant que lecteur régulier de Counterpunch, j’ai été intrigué et une rapide recherche sur Google m’a permis de rapidement localiser les comptes rendus médiatiques des accusations explicites d’Epstein. De nombreux rapports de l’incident survivent encore sur le Web, y compris un article du NY Daily News ainsi qu’une partie d’un article de MSNBC, et bien que certains des plus importants aient disparu au cours des douze dernières années, le texte médiatique que je me souviens avoir lu en 2005 a été préservé sur les pages HTML statiques de plusieurs sites internet :

Citer
« Epstein a dit à MSNBC que Hitchens s’était mal exprimé sur l’Holocauste le 12 février 1995 – en fait, il y a pratiquement quatre ans – au cours d’un diner à New York avec d’autres amis.

Epstein était si choqué, dit-il, et considérait les doutes de Hitchens comme si graves, qu’il est rentré chez lui et les a notés dans son journal intime !

Selon le journal d’Epstein : ‘Une fois assis dans un fauteuil, et sirotant tranquillement son vin rouge gratuit, Hitchens a avancé une théorie plus révélatrice que tout autre sur ce qui se passe au théâtre Hudson. Sa thèse, au grand choc de tous les participants, était que l’Holocauste était une fiction développée par une conspiration d’intérêts visant à criminaliser la nation allemande’.

‘Il a expliqué qu’aucune preuve d’un massacre allemand n’avait jamais été trouvée – et que les horribles artefacts trouvés avaient été fabriqués après l’événement’, confie Epstein à son journal intime.

‘Qu’en est-il du témoignage des généraux nazis à Nuremberg sur les camps de la mort ?’ a demandé Epstein.

Hitchens, selon ce qu’Epstein a écrit dans son journal, a expliqué que ‘… pour sûr, de tels aveux ont été obtenus sous la torture anglo-américaine’. Epstein a ensuite demandé, comme indiqué dans son journal intime ‘mais qu’est il arrivé aux juifs d’Europe ?’ : ‘Hitchens haussa les épaules et dit : ‘Beaucoup ont été tués par les villageois quand ils se sont enfuis, d’autres sont morts naturellement, et les autres sont partis en Israël’. »
Après avoir lu ces colonnes intéressantes, j’ai commencé à remarquer que Cockburn lui-même donnait parfois des indices suggérant que son opinion personnelle sur l’Holocauste pourrait être quelque peu hérétique, y compris ses remarques énigmatiques disant que les canulars énormes sont en fait beaucoup plus faciles à créer et à entretenir que la plupart des gens ne l’imaginent.

Quelques mois seulement après son attaque contre Hitchens, Cockburn publia un article en deux parties dans lequel il affirmait avec force que le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, le plus célèbre de tous les survivants de l’Holocauste, n’était qu’une fraude. On m’avait toujours enseigné que le Zyklon B est l’agent mortel qui fut utilisé par les nazis pour exterminer les juifs d’Auschwitz et j’avais vaguement pris conscience que les négationnistes de l’Holocauste prétendaient absurdement que le composé avait été employé comme agent désinfectant dans les camps, pour empêcher la propagation du typhus ; mais l’année suivante, j’ai été choqué de découvrir dans l’une des colonnes de Cockburn que pendant des décennies le gouvernement des États-Unis avait lui-même utilisé le Zyklon B comme agent désinfectant pour les immigrants entrant à sa frontière mexicaine. Je me souviens de plusieurs autres articles du milieu des années 2000 tournant autour de l’Holocauste, mais je suis maintenant incapable de les localiser dans les archives de Counterpunch.

Il y a 15 ans, j’ai pris conscience qu’un grand nombre de personnes bien informées semblaient être des adeptes secrets du négationnisme de l’Holocauste, ce qui a certainement remodelé mes propres hypothèses encore non remises en question à ce sujet. Le fait qu’un compte rendu occasionnel dans les journaux d’un négationniste de l’Holocauste soit découvert, puis écorché et détruit par les médias, explique facilement pourquoi les positions publiques sur ce sujet sont restées si unanimes. Étant occupé à d’autres choses, je ne pense pas avoir jamais eu une conversation avec quelqu’un sur ce sujet controversé ou même un échange de courriels, mais j’ai gardé les yeux et les oreilles ouverts, et des doutes énormes étaient certainement entrés dans mon esprit bien des années avant que je me donne la peine de lire mon premier livre sur le sujet.

Pendant ce temps, l’effondrement concomitant de ma croyance en notre récit officiel, ce que je nomme la Pravda américaine, sur tant d’autres sujets controversés a également joué un rôle majeur. Une fois que j’ai réalisé, à mon grand désarroi, que je ne pouvais plus croire un mot de ce que nos médias et nos dirigeants politiques disent sur les événements majeurs d’ici et maintenant, leur crédibilité sur les événements controversés d’il y a si longtemps et de si loin a complètement disparu. Pour ces raisons, j’étais devenu assez suspicieux et j’avais un esprit très ouvert sur les questions relatives à l’Holocauste, puisque j’ai fini par lire des livres des deux bords sur le sujet dans la foulée de la controverse du magazine Reason.

L’avenir du déni de l’Holocauste

Pendant de nombreuses années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, très peu de choses semblent avoir été écrites sur le sujet crucial que l’on connaît aujourd’hui sous le nom d’Holocauste. Mais à partir des années 1960, l’intérêt a connu un tel essor que des milliers, voire des dizaines de milliers, de volumes sur cet événement jadis ignoré ont été produits. Par conséquent, les quinze ou vingt livres que j’ai personnellement lus ne forment qu’une partie de ce total.

Je n’ai investi que quelques semaines de lecture et de recherche à l’étude de ce sujet vaste et complexe, et ma connaissance est évidemment éclipsée par celle du nombre considérable d’individus qui ont consacré de nombreuses années ou décennies de leur vie à cette activité. Pour ces raisons, l’analyse que j’ai présentée ci-dessus doit sûrement contenir de nombreuses erreurs béantes que d’autres pourraient facilement corriger. Mais parfois un nouveau venu peut remarquer des choses que les professionnels profondément impliqués pourraient normalement manquer, et peut aussi mieux comprendre les points de vue de ceux qui n’ont jamais prêté beaucoup d’attention au sujet.

Toutes les conclusions que j’en ai tirées sont évidemment préliminaires, et l’intérêt que les lecteurs devraient y attacher doit absolument refléter mon statut strictement amateur. Cependant, en tant que personne de l’extérieur qui explore ce sujet litigieux, je pense qu’il est beaucoup plus probable qu’improbable que le récit standard de l’Holocauste soit au moins substantiellement faux, et tout à fait possible qu’il le soit presque entièrement.

Malgré cette situation, l’importance accordée par les médias au soutien de l’Holocauste au cours des dernières décennies l’a élevé à une position centrale dans la culture occidentale. Je ne serais pas surpris qu’elle occupe en fait une plus grande place dans l’esprit de la plupart des gens ordinaires que la Seconde Guerre mondiale elle même, et possèderait donc une plus grande réalité apparente.

Cependant, certaines formes de croyances communes peuvent avoir une grande largeur mais une faible profondeur, et les hypothèses occasionnelles de personnes qui n’ont jamais enquêté sur un sujet donné peuvent changer rapidement. De plus, la force sur la conscience collective de doctrines qui ont longtemps été maintenues en place par des sanctions sociales et économiques sévères, souvent couplées à des sanctions criminelles, peut être beaucoup plus faible que tout le monde ne le pense.

Jusqu’à il y a trente ans, la domination communiste sur l’URSS et ses alliés du Pacte de Varsovie semblait absolument permanente et inébranlable, mais les racines de cette croyance avaient totalement pourri, ne laissant derrière elles qu’une façade creuse. Puis un jour, une rafale de vent est arrivée, et toute la gigantesque structure s’est effondrée. Je ne serais pas surpris que notre récit actuel sur l’Holocauste finisse par subir le même sort, avec peut-être des conséquences malheureuses pour ceux qui sont trop étroitement liés à son maintien.

Ron Unz

Liens


Israël Adam Shamir : Ron Unz, un kamikaze en Californie

Traduit par Wayan, relu par Cat, vérifié par Diane pour le Saker francophone.
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