Il y a aussi les nuages créés par certains avions, ce que j'aimerais bien savoir le pourquoi un bon jour...
Regardez-les quand le ciel est bleu, c'en est presque magnifique.
Ces cirrus de sillages d'avions ont pour origine deux perturbations, qui rompent la sursaturation :
1. La principale est les vortex de bouts d'aile, déjà décrits par Antoine de Saint-Exupéry dans "
Pilote de guerre".
2. Pas toujours présente, mais trop souvent invoquée, l'ensemencement par les résidus imbrûlés des turboréacteurs.
Dans les deux cas, voilà une preuve indiscutable qu'au moins à haute altitude, disons plus de 6 000 m, les germes de cristallisation sont rares, et que l'air peut rester sursaturé.
Une autre preuve est que les années avec beaucoup d'aérosols fins injectés dans la stratosphère par une grosse éruption volcanique comme celle du Pinatubo, pour ne citer que la plus récente, sont des années froides, avec nébulosité élevée, et des couchers de Soleil exceptionnellement colorés.
Une autre preuve que les germes de cristallisation peuvent être localement rares, sont les très grands flocons de neige, dont certains peuvent être grands comme la paume, et les très gros grêlons (heureusement rares).
Enfin une preuve catastrophique peut être le givrage des avions. Certains sont tombés comme des pierres en conditions givrantes.
Le problème posé par cette présentation télévisée des travaux et théories de chercheurs tels que Svensmark, est qu'il y est négligé de prouver que la sursaturation de l'air soit une variable indépendante, un degré de liberté important.
Notamment à altitude modeste, jusqu'à 2 km du sol, là où les nuages ont un albedo important, vus d'en haut, vus du Soleil notamment.
Or le crachin breton par régime d'Ouest, est une preuve indiscutable que localement, la sursaturation peut être négligeable, et les germes de condensation abondants. Le sel des embruns, en aérosols, est largement suffisant à ensemencer en germes de condensation l'air marin. Il a été remarqué que ces embruns sont nettement plus riches en potassium versus sodium, que l'eau de mer elle-même. Certains pédologues attribuent à ce fait (les aérosols marins), le potassium présent dans les horizons supérieurs des sols des forêts landaises, alors que le sable en substrat en est fort pauvre.
Voilà où se situe ma demande de renseignements complémentaires : où, quand, comment, de combien la sursaturation de l'air atmosphérique est-elle une variable indépendante ?
Et pour la régression des glaciers andins de la zone intertropicale, ou du Kilimandjaro, la sursaturation intervient-elle, ou seul le régime des vents est en cause ? Compliqué éventuellement de la déforestation des piémonts du Kilimandjaro, et de l'assèchement régional qui s'ensuit.