Après l'épreuve, voici un premier bilan, deux qualités, deux défauts :
1. La tenue en dévers parfaite.Sur tous les parcours, et les traversées en dévers annoncées comme très difficiles pour une pulka, la tenue est prouvée parfaite. C'est l'horizontalité des hanches du tracteur qui commande l'assiette de la pulka, qui ne s'est jamais renversée, quoiqu'en surcharge manifeste, donc au centre de gravité trop élevé. Corrélativement, aucune glissade transversale vers la pente.
2. Capacité à charger le brancard lui-même.Pour soulager ma taille de l'accumulation de ceinturons et boucles, j'ai déversé le sac à dos sur le brancard, ne laissant plus que le tiers de son poids supporté par le brêlage sur mes épaules. Et le tout tient très correctement la route. En revanche, l'attelage est davantage sollicité, et il serait prudent d'emporter deux courroies de rechange. Heureusement celles d'origine en cuir sont de bonne qualité.
3. La corde-frein est mal réalisée et à revoir.Trop freinante avec ses multiples noeuds en 8, très dure à dégager après avoir engagé, réglages de longueur pointus et durs à trouver sur la course des coulisseaux.
4. Les coulisseaux raguent et usent exagérément les bras de brancards. Le frottement métal sur métal est à éviter, et il faut trouver l'équivalent des pistes en téflon utilisées par les astronomes amateurs pour le support en azimuth de leurs Dobson. Ou au moins un cerclage intérieur des coulisseaux en polyéthylène, renouvelable après chaque saison d'usure.
Usure inférieure par les plats d'alu :
Usure latérale par la partie des filetages qui n'est pas bien enrobée d'époxy :
Usure supérieure par les mousquetons d'alu :
Il faudra donc d'ici l'hiver prochain reconstruire ces coulisseaux sur la base d'une meilleure tribologie.
Subsidiairement, on peut questionner le choix du brêlage, et ses améliorations éventuelles.
Entièrement en polyamide, il se charge de peu de poids d'eau. Cette qualité est surtout évidente pour le ceinturon, tissé très serré. Les bretelles tissées plus lâche absorbent plus, et demeurent longues à sécher. Il sera judicieux de les siliconer après rinçage de dessalement complet.
Plus embêtant, l
a boucle élastique demande un effort de pince important pour être larguée. Les derniers jours il me fallait la pince des deux mains réunies pour le faire, c'est une main de trop. La solution a été de ne plus boucler le ceinturon durant les descentes, laissant les bretelles faire seules les légers efforts de traction de guidage.
Subsidiairement encore, quoiqu'en toile enduite lourde,
la bâche de pulka de marque Fjellpulken est
insuffisamment imperméable. C'est l'une des rares pièces d'équipement que je n'avais pas siliconées, et il est prouvé que c'est nécessaire pour sanctuariser le contenu sur plusieurs jours. Lacune à combler donc avant le prochain usage.