On sait déjà que le stalinisme n'a pas été soluble dans l'alcool...
Dans quoi au juste sont solubles les délires et mythes de clique ou de secte, d'une manière générale ?
Mes notes manuscrites étant illisibles, je me suis replongé dans le polycopié de psychologie sociale, noté d'après le cours de Claudine Vacheret, qui expose des concepts largement dûs à Didier Anzieu et René Kaës.
J'en suis extrêmement insatisfait, quand je confronte de tels outils théoriques à l'ampleur de la tâche.
Exemple de tâche surhumaine : les articles de la Wikipédia tournant autour de la physique quantique et de son histoire. Mais on peut en dire autant de n'importe quel cours ou manuel sur le même sujet.
Même niveau d'abus que dans les plébiscites gaulliens...Charles de Gaulle avait l’art de poser de nombreuses questions à la fois, auxquelles les citoyens n’avaient que deux choix possibles : répondre un seul OUI à toutes, ou NON à toutes. Il appelait cela un référendum. «
Approuvez-vous telle réforme constitutionnelle, plus tel choix de politique étrangère, plus tel choix de politique intérieure, plus toute ma politique depuis que j’ai pris le pouvoir, et m’aimez vous ? Oui ou non ? ». Ce jeu a duré de 1958 à 1969, lorsque de Gaulle a perdu. Son tombeur, Georges Pompidou, crut astucieux de recommencer la même combine presque trois ans plus tard : «
Approuvez-vous la construction de l’unité européenne, et toute ma politique, et m’aimez-vous ? ». Avec moins de succès, sa grosse fumisterie...
D’autres auteurs ont décrit, mieux que je ne pourrais le faire, ces transactions piégées, où un gourou réclame un amour démentiel de la part de son peuple, en échange d’un rêve de pouvoir et de revanches sur la vie. Pour Hitler, ce fut la promesse du beurre, des canons, de l’argent du beurre, et de l’espace vital conquis sur les sous-hommes de l’Est.
A la façon des plébiscites gaulliens.Et les scientifiques qui enseignent, ici à l’Université de Notreville, ou ailleurs ? Ils font eux aussi des demandes d’approbation démentielle, par un seul et même OUI franc et massif, à de nombreuses questions distinctes, qu’ils se sont rendus incapables de démêler. Je peux le certifier, moi l’étudiant de 55 ans (à l'époque) : je l’ai vu de mes yeux vu, entendu de mes oreilles entendu.
Un plébiscite porte sur la transaction : «
Le formalisme mathématique de la Mécanique Quantique fait de bonnes prédictions statistiques, donc la totalité des énoncés sémantiques que nous mettons autour, sont au dessus de tout soupçon, et vous devez l’approuver en bloc, ou déguerpir en avouant que vous ne savez rien comprendre, et que vous êtes un esprit farfelu ! ».
Si on décompose ce plébiscite en ses constituants principaux, on trouve bien des croyances, qui ne reposent sur aucune expérience, voire sont complètement contredites par les expériences, et qui sont souvent contradictoires entre elles.
J'en ai fait un résumé à "
Microphysique : ondulatoire ou poltergeist ?"
d'adresse
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=48.msg713#msg713La clique de la croyance en ce conglomérat hétéroclite dénommé par eux-mêmes "
La MQ", est comme toutes les cliques crispées sur une croyance, et sur leur vanité en nom collectif, c'est comme une famille pathologique, structurée par ses secrets de famille inavouables, enkystés depuis deux ou trois générations. Le délire est entrelacé à chaque souvenir, à chaque image, à chaque phrase. Ce sont feus les incarcérateurs de squelettes dans les placards, et le déni envers ces squelettes, qui sont les vrais maîtres de ces cliques.
Amusez-vous bien avec la croyance envers la phase idéologique, la phase utopique et la phase mythopoïétique du cours de Vacheret, oui, ce sera indispensable d'y croire dur comme fer pour avoir une bonne note à votre examen... Mais pour amener une clique à la phase de désillusion et de résipiscence, rien, nib, nada !
L'homme est un animal groupal et tribal.Il en résulte qu'il y a peu de délires individuels, en comparaison des délires groupaux et tribaux, que les individus empruntent sans même s'en apercevoir.
...
Il n'y a lieu de reconnaître aucune supériorité de principe aux autothéories de groupe ou de tribu, sur les autothéories individuelles. Galileo disait cela avec un mépris qui peut agacer ou vexer, mais qui reste justifié par la suite des événements en astronomie : "
Mille chevaux de labour ne courent pas plus vite qu'un seul cheval arabe".
Les délires de groupe, de tribu ou de secte ne sont pas moins pathologiques que les délires individuels. En revanche ils peuvent très facilement être beaucoup plus dangereux, plus meurtriers. L'illusion groupale, le Moi Idéal de groupe ne produisent pas moins de violences et de dénis de la réalité que n'en produisent les narcissismes individuels, les Moi Idéaux individuels.
Les seuls critères valides pour y voir clair, demeurent les épreuves de réalité : faire les vérifications et les expériences.